
ENTRE JUIN 2020 ET L’ÉTÉ 2021, TOUTES LES LIBERTÉS ONT ÉTÉ SUPPRIMÉESEn un an, le territoire qui jouissait d’un système semi-démocratique a vu la disparition des principales organisations de la société civile, l’interdiction des manifestations et la mise en place d’une réforme électorale radicale.
Les libertés fondamentales étaient, rappelons le, garanties par un système judiciaire indépendant.
Dans les faits, la loi sur la sécurité nationale, imposée en 2020 par Pékin, criminalise depuis lors l’expression de toute forme d’opposition dans la péninsule. En un an, plus d’une soixantaine de personnes ont été arrêtées en vertu de ce texte drastique.
La plupart des activistes du CHRF – QUI S’EST AUTO DISSOUT – ont été arrêtés et incarcérés. C’est par exemple le cas des leaders Jimmy Sham et Figo Chan.
Une trentaine d’autres organisations de la société civile se sont, par ailleurs, déjà autodissoutes à Hong Kong.
Le Front des droits civils humains (CHRF), la coalition à l’origine des gigantesques manifestations prodémocratie à Hongkong en 2019, avait en effey annoncé dimanche 15 août son autodissolution, invoquant la répression contre la contestation dans le territoire chinois semi-autonome
Le 10 août, rappelle l’Agence France-Presse, le plus grand syndicat de la péninsule, le Syndicat des enseignants professionnels ou PTU, en avait fait de même. Une organisation phare du mouvement pro-démocratie, qui comptait 95 000 membres.
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HONGKONG : UN IMPORTANT MOUVEMENT PRODÉMOCRATIE ANNONCE SA DISSOLUTION
Le Monde – Publié le 15 août 2021
« La société civile fait face à des défis d’une difficulté sans précédent », a expliqué le mouvement dans un communiqué.
Fondé en 2002 et prônant la non-violence, le CHRF est à l’origine de nombreuses manifestations massives à Hongkong, dont celles de 2019, qui avaient parfois rassemblé plus d’un million de personnes dans cette ville de 7,3 millions d’habitants.
Une trentaine d’organisations de la société civile autodissoutes
Ces manifestations, parfois violentes, ont entraîné une reprise en main musclée par le pouvoir central chinois. Pékin a notamment imposé en 2020 une loi sur la sécurité nationale, qui, dans les faits, criminalise l’expression de toute forme d’opposition à Hongkong. Plus d’une soixantaine de personnes ont été arrêtées en vertu de ce texte.
De nombreux membres de l’opposition et des capitales occidentales accusent Pékin de remodeler l’ex-colonie britannique à son image, en mettant fin au principe « Un pays, deux systèmes » qui avait présidé à la rétrocession, en 1997. La Chine affirme en revanche que la loi sur la sécurité nationale était nécessaire pour rétablir l’ordre à Hongkong après les manifestations de 2019.
La plupart des activistes du CHRF ont été arrêtés et incarcérés, dont les anciens leaders du mouvement, Jimmy Sham et Figo Chan. Une trentaine d’autres organisations de la société civile se sont déjà autodissoutes par crainte de la répression, selon un décompte tenu à jour par l’Agence France-Presse (AFP).
Le 10 août, le plus grand syndicat de Hongkong, le Syndicat des enseignants professionnels (PTU), fort de 95 000 membres et qui avait également joué un rôle important dans le mouvement prodémocratie, s’était lui aussi sabordé. Quelques jours plus tôt, des médias d’Etat chinois avaient publié des articles sur ce syndicat, le qualifiant de « tumeur maligne qu’il faut enlever ».
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