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Jean-Michel Blanquer à « Extra Local » : “La démocratie doit savoir se défendre”
Jean-Michel Blanquer a évoqué l’Ukraine mais aussi son quinquennat au ministère de l’Éducation. le 25/02/2022 Extra Local
Le ministre de l’Éducation nationale Jean-Michel Blanquer était, vendredi 25 février, l’invité d’« Extra Local », l’émission produite par Territoires TV, la presse quotidienne régionale et les télévisions régionales, en partenariat avec Public Sén
« Dans toute situation difficile, il faut avoir l’optimisme de la volonté », attaque d’emblée le ministre de l’Éducation nationale, Jean-Michel Blanquer. Il précise que, face à l’invasion de l’Ukraine, « on ne peut rester les bras ballants », car « on voit bien qu’on est à un tournant » pour lequel « toutes les voies diplomatiques doivent être utilisées », même s’il n’y a « pas de diplomatie sans rapports de force », surtout depuis le 11 septembre 2001, qui a instauré « un nouvel ordre international ».
Pour autant, le ministre soutient que le président Emmanuel Macron n’a pas eu tort de dire que l’Otan était en état de « mort cérébrale », car il en va de « la capacité de l’Europe à avoir une vision de sa souveraineté ». Et Jean-Michel Blanquer de reconnaître que « la paix a reculé dans le monde, même si nous, les Européens, avons vécu une période de paix unique » que nous ne voulons pas perdre. Or, pour perdurer, « la démocratie doit savoir se défendre », ajoute le ministre, qui souligne l’augmentation très importante du budget de la défense nationale sous le quinquennat Macron.
Sur l’alliance nucléaire
Les propos de son collègue du quai d’Orsay, Jean-Yves Le Drian, soulignant que l’Otan était aussi une alliance nucléaire, Jean-Michel Blanquer les interprète comme « une façon calme et sereine » de rappeler « le rapport de forces qui existe » au président Poutine après ses menaces aux Occidentaux, une sorte de dissuasion du « fort au faible ». « Nous ne sommes pas des va-t-en-guerre », insiste le ministre de l’Éducation tout en précisant que « la Russie va payer très cher ce qu’elle est en train de faire » d’autant que sur les sanctions « nous en avons encore sous le pied » a-t-il déclaré.
Constatant la chance d’être en démocratie, Blanquer signale que « notre premier devoir à tous c’est d’aller voter » alors que la date butoir du dépôt des candidatures fixée au 4 mars se rapproche, Emmanuel Macron ayant prévu de tenir un meeting le 5 mars à Marseille dont un éventuel report n’est pas prévu pour l’instant.