Aller au contenu principal

APRÈS LE DÉMENTI LE PLUS ROGUE, LE DÉCRET QUI CONSACRE 3 CONFLITS D’INTÉRÊTS – suite

La ministre de la transition énergétique, Agnès Pannier-Runacher, ne pourra pas s’occuper de sujets liés à trois sociétés,

y compris l’entreprise pétrolière Perenco, dont son père a été un dirigeant, selon un décret paru mardi 15 novembre au Journal officiel, une semaine après une enquête du média Disclose qui avait provoqué de vives réactions politiques.

Afin de prévenir tout conflit d’intérêts, le décret signale que la ministre « ne connaît pas des actes de toute nature relatifs au groupe Défense conseil international, au groupe EP2C et au groupe Perenco ». L’enquête de Disclose avait révélé que les enfants de la ministre étaient associés d’une société basée sur des fonds domiciliés dans des paradis fiscaux et transmise par Jean-Michel Runacher, leur grand-père ; Perenco avait aussi investi dans certains de ces fonds.

Nous avons donc la confirmation officielle d’un risque de conflits d’intérêts pourtant contesté de forte manière.

Et l’ajout de deux autres. Le décret relatif à ces deux risques permet à la Comission de contrôle de se montrer satisfaite. La presse reprend massivement ce dernier point …

NOS PUBLICATIONS PRÉCÉDENTES :

« DÉFENSE CONSEIL INTERNATIONAL »/ »EP2C » – « KONBINI »/ »PARENCO » – CONFLITS D’INTÉRÊTS, Suite https://metahodos.fr/2022/11/16/conflits-dinterets-suite-konbini-et-parenco/

M.À.J. DÉONTOLOGIE – CONFLIT D’INTÉRÊTS, PÉTROLE, PARADIS FISCAUX : AGNÈS PANNIER-RUNACHER MISE EN CAUSE ? https://metahodos.fr/2022/11/11/m-a-j-deontologie-conflit-dinterets-petrole-paradis-fiscaux-agnes-pannier-runacher-mise-en-cause/

CONFLIT D’INTÉRÊTS, PARADIS FISCAUX : AGNÈS PANNIER-RUNACHER MISE EN CAUSE ? M.À.J. DÉONTOLOGIE https://metahodos.fr/2022/11/08/conflit-dinteret-paradis-fiscaux-droits-de-succession-agnes-pannier-runacher-mise-en-cause/

NOUS VOUS PROPOSONS UN ENTRETIEN ET UN ARTICLE

1 ENTRETIEN

Agnès Pannier-Runacher soupçonnée de conflits d’intérêts : Anticor appelle à « étendre les contrôles au patrimoine des enfants et de la famille »

franceinfo. Publié le 15/11/2022

Un décret publié mardi au Journal officiel empêche la ministre de la Transition énergétique, Agnès Pannier-Runacher, d’être en lien avec l’entreprise pétrolière Perenco, que son père a dirigée.

Laurent Dublet, membre du bureau d’Anticor, association qui lutte contre la corruption et milite pour la transparence en politique, a jugé mardi 15 novembre sur franceinfo « étonnante » la parution du décret empêchant Agnès Pannier-Runacher de gérer les dossiers liés à l’entreprise pétrolière Perenco que son père a dirigée alors qu’elle « n’a eu de cesse de dire qu’elle n’était pas en situation de conflit d’intérêts ».

>> Paradis fiscaux : on vous explique la polémique autour de la ministre Agnès Pannier-Runacher

Ce décret est publié au Journal officiel une semaine après une enquête du média Disclose qui avait révélé que les enfants de la ministre étaient associés dans une société basée sur des fonds domiciliés dans des paradis fiscaux. L’évasion fiscale « nous interpelle vraiment beaucoup chez Anticor », car elle participe à « la dégradation des services publics »,explique Laurent Dublet. 

franceinfo : Ce décret est une bonne chose ?

Laurent Dublet : Ce décret a été pris à la demande de Madame Pannier-Runacher, en vertu d’un autre décret qui date du 22 janvier 1959, qui précise que lorsqu’un ministre est en situation de conflit d’intérêts ou estime être en situation de conflit d’intérêts, il doit demander à être déporté des sujets ou il pourrait être en conflit d’intérêts.

Or, madame Pannier-Runacher a saisi la Première ministre en estimant être en situation de conflit d’intérêts par rapport au groupe Perenco, mais aussi par rapport à une autre société qui s’appelle Défense Conseil International et le groupe EPDC. Madame Pannier-Runacher n’a eu de cesse de dire qu’elle n’avait aucune déclaration à faire auprès de la Haute autorité pour la transparence de la vie publique parce qu’elle n’était pas en situation de conflit d’intérêts. Cela prouve le contraire.

« On a la presse qui fait des révélations et suite à ces révélations, tout d’un coup Madame Pannier-Runacher se dit : ‘Ah mon Dieu ! Je suis en situation de conflit d’intérêts.’ Ce qui est assez étonnant. »Laurent Dublet, membre du bureau d’Anticor

Les enfants de la ministre étaient associés dans une société basée sur des fonds domiciliés dans des paradis fiscaux. Comment réagissez-vous ?

Cela nous interpelle vraiment beaucoup chez Anticor. Aujourd’hui, cette situation de conflit d’intérêts est avérée. Il n’y aura pas de conflit d’intérêts puisque c’est la Première ministre qui prendra en charge l’ensemble des dossiers ou des actes qui vont viser, entre autres, la société Perenco. Mais c’est surtout l’évasion fiscale. Elle est estimée entre 80 et 100 milliards d’euros par an par le syndicat Solidaires des finances publiques. Je vous rappelle le budget de la justice, c’est 85 milliards d’euros. C’est un manque d’exemplarité.

L’évasion fiscale, c’est la dégradation des services publics et on le voit aujourd’hui avec l’hôpital public avec ces parents qui n’arrivent pas à faire soigner leurs enfants atteints de bronchiolite. C’est très inquiétant. Madame Pannier-Runacher de façon indirecte, ainsi que son père, participent à ce système. Et de la part d’un ministre, c’est tout de même très inquiétant.

Ce n’est pas la première fois qu’on utilise ce décret pour écarter un ministre soupçonné de conflit d’intérêts. Ça a été le cas de Stanislas Guérini ou du ministre délégué au Numérique, Jean-Noël Barrot. Qu’est-ce que cela vous inspire ?

C’est très bien qu’il y ait des décrets de déport pour des ministres qui peuvent avoir éventuellement des situations de conflit d’intérêts. Cela prévient les conflits d’intérêts. Après, il y a une très forte porosité, mais qui ne date pas de la présidence de Monsieur Macron, entre les milieux d’affaires et le milieu politique. Ca ne peut que nous inquiéter. Il faut davantage de contrôle et il faudrait notamment étendre les obligations déclaratives auprès de la Haute autorité pour la transparence de la vie publique, éventuellement au patrimoine des enfants et de la famille.

2. ARTICLE

ALERTE : Agnès Pannier-Runacher déclare de nouveaux conflits d’intérêt

  • 15 novembre 2022 COURRIER DES STRATÉGES

Un décret paru au Journal Officiel ce matin, et largement bâtonné sans aucun esprit critique par le cartel de la presse subventionnée annonce le déport d’Agnès Pannier-Runacher sur plusieurs dossiers. Le coeur de l’affaire tient à Perenco, l’entreprise dont son père est Jean-Michel est l’un des dirigeants, et qui lui a permis de s’enrichir. 

Mais le décret fait mention de deux autres entreprises qui, curieusement, ne font l’objet d’aucun commentaire. Voilà un « pli » dans l’histoire qui ne manque pas de soulever des questions embarrassantes. 

C’est un bien étrange décret que la Première Ministre a contresigné, concernant les attributions d’Agnès Pannier-Runacher, la ministre de la transition énergétique objet d’une opération de déstabilisation probablement commanditée par George Soros. Rédigé dans ce qui ressemble à de l’urgence, ce décret indique que la ministre se déportera de tous les dossiers concernant Perenco, l’entreprise de son père… mais aussi de deux dossiers supplémentaires qui soulèvent pas mal de questions. 

L’affaire Défense Conseil international

Premier point, Agnès Pannier-Runacher ne pourra plus traiter les dossiers liés à Défense Conseil International, la structure faîtière chargée d’exporter le savoir-faire français en matière de défense et d’armement. Cette précaution tient au recrutement très récent de son compagnon Nicolas Bays dans cette structure opaque. 

Selon la Lettre de l’Expansion de la semaine dernière, Nicolas Bays a en effet quitté début novembre le secrétariat d’Etat aux Anciens Combattants pour intégrer cette structure. On ignore ce qu’en disent les déontologues, mais enfin, on se souvient que Nicolas Bays fut aussi député membre de la Commission de la Défense. On continue à nager dans les petits arrangements entre amis. 

L’étrange déport sur EP2C Energy

Mais le plus étrange tient à l’apparition d’une PME toulousaine, EP2C Energy, dont personne n’avait jamais entendu parler. Cette entreprise travaille dans le secteur de l’énergie : elle fournit des services techniques pour les acteurs du gaz et du pétrole. 

On voit bien les liens fonctionnels entre cette structure et Perenco. On peine à voir les liens capitalistiques entre la ministre et ce petit bijou qui a réalisé une levée de fonds discrète au début de l’année 2022, pour un montant de 10 millions €.

Est-ce à travers cette opération capitalistique qu’Agnès Pannier-Runacher a tissé des liens d’intérêt avec la PME ? Pour l’instant, la ministre n’a pas communiqué sur ce sujet qui a échappé aux radars de George Soros. 

Dans tous les cas, le décret soulève des questions sur… les silences qu’il comporte. Et il serait intéressant qu’Agnès Pannier-Runacher les brise.

Votre commentaire

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Image Twitter

Vous commentez à l’aide de votre compte Twitter. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.

%d blogueurs aiment cette page :