
ÉMISSION
Pourquoi Nietzsche détestait-il la démocratie ?
Mardi 27 septembre 2022 FRANCE CULTURE
Qu’est-ce que la démocratie selon Nietzsche, un régime politique ou un état social ? Pourquoi la détestait-il à ce point ? Était-il apolitique ou avait-il lui-même un projet politique alternatif ?
avec : Yannis Constantinidès (professeur de philosophie à l’Ecole Boulle et d’éthique appliquée à l’Espace éthique IDF (Paris-XI)), Patrick Declerck (Ecrivain et ancien membre de la Société psychanalytique de Paris).
La démocratie était pour Nietzsche le régime dans lequel se déchaîne la « moraline » des humains, une morale des faibles disait-il. Nietzsche considérait que l’idée d’égalité entre les hommes était une construction des âmes médiocres ou faibles pour inhiber la grandeur et l’héroïsme des êtres forts. L’idée d’égalité venait pour lui en droite ligne du christianisme qu’il décrit comme un « soulèvement de tout ce qui rampe bas sur le sol contre tout ce qui est élevé » dans l’Antéchrist.
Comment comprendre cette détestation pour la démocratie ? Nietzsche était-il un optimiste ? Que recouvre le concept de surhumain ? Qu’est-ce que l’éternel retour ?
LIEN

Bibliographie
- Patrick Declerck, Socrate dans la nuit, Gallimard, 2008
- Patrick Declerck, Crâne, Gallimard, 2016
- Patrick Declerck, Sniper en Arizona, Buchet Chastel, 2022
- Yannis Constantinidès, Nietzsche (Anthologie de textes), Hachette, 2000
- Yannis Constantinidès et Damien MacDonald, Nietzsche l’éveillé, , 2009
- Yannis Constantinidès, Le Nouveau culte du corps. Dans les pas de Nietzsche, éditions Les Pérégrines, 2013
Sons diffusés
- Nietzsche, Par-delà bien et mal, §202. Trad. Henri Albert
- Fisher King : Le Roi pêcheur, film de Terry Gilliam, 1991
- Chanson : Alain Souchon, Foule sentimentale
- Nietzsche, Ainsi parlait Zarathoustra , Le Prologue de Zarathoustra (1883-1885), Trad. Henri Albert
- Nietzsche, Crépuscule des idoles, “Incursions d’un inactuel”, § 39, traduction de Patrick Wotling, 1889
Nietzsche a développé le principe l’homme nouveau, du sur-homme. Il s’inscrit de facto dans la lignée des sociétés élitistes ou les meilleurs pensent pour tous les autres. Et aujourd’hui, nous assistons à la crispation de ce système, à son délitement. Nietzsche n’a pas aidé au développement sociétal. Il a juste montré le lieu de son effondrement.Bien amicalementJean-Marc
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