
UN EXÉCUTIF AU-DELÀ DU POINT DE NON RETOUR ?
LE POINT DE NON RETOUR DE LA CRISE DÉMOCRATIQUE ?
Les explications de texte à distance, les commentaires autorisés de Matignon, de l’Elysee ou encore de Renaissance, par médias interposés entre les deux têtes de l’exécutif, les ministres, conseillers… témoignent de la difficulté à trouver une sortie de la crise.
Pire, cela renforce la crise; installe un véritable « POINT DE NON RETOUR « pour l’exécutif, et surtout pour notre démocratie.
« Emmanuel Macron : l’histoire inédite d’un loupé fatal »

TITRE L’EXPRESS QUI POURSUIT :
« Le journaliste Ludovic Vigogne publie un livre édifiant sur un épisode clef du quinquennat : les cent premiers jours, que le président réélu a totalement ratés. Extraits exclusifs. ( Eric Mandonnet. 10/04/2023 )
« Une dépressurisation », dit l’un. « Un blanc », dit un autre. « Il était davantage prêt en 2017 », complète un troisième. C’est l’histoire d’un mystère qui n’a rien d’anecdotique : comment Emmanuel Macron a-t-il pu passer à côté des cent jours suivant sa réélection – « les sans jours » – au point de saper les fondations de son second mandat ? L’actualité de ces dernières semaines le rappelle encore une fois : ce quinquennat traînera longtemps son lancement comme un boulet. Il fallait penser à raconter cette histoire : c’est ce que fait Ludovic Vigogne, journaliste à L’Opinion, dans un livre passionnant qui regorge d’informations surprenantes et de détails croustillants parce qu’édifiants.
« On oublie parfois que la politique est d’abord une affaire d’hommes, avec leurs forces et leurs faiblesses psychologiques, leurs doutes parfois, leurs errements, leurs lâchetés, même quand on est, comme le président, « un être insensible à l’amour », selon la confidence de Michel Houellebecq à Laurent Wauquiez, rapportée dans le livre. Macron 1 voulait tout changer, Macron 2 aussi, dans la manière de mener campagne ou d’organiser le calendrier électoral, pour finalement ne rien changer. Macron 1 dominait le paysage politique, tant de gens lui étaient redevables, Macron 2, dès le premier instant, a le temps comme ennemi et braque tour à tour certains de ses fidèles – au point de se faire tordre le bras, tout président réélu qu’il soit : il doit renoncer … »
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«Une présidence déjà menacée d’être à l’arrêt»
TITRE LE FIGARO (Guillaume Tabard 10 avril 2023 ) QUI POURSUIT :
« Le problème d’Emmanuel Macron reste de donner un cap à son second mandat. Or, comment trouver des idées qu’il n’a pas eues jusqu’à présent?
« Emmanuel Macron, sauf accident, sera quatre ans encore président de la République. Sa présidence s’arrêtera-t-elle cependant avec la réforme des retraites? Est-il à l’avenir condamné à gérer les affaires courantes?
« Reporter l’âge de départ en retraite était une nécessité et une promesse de campagne. Bien sûr, la liste des erreurs de l’exécutif est longue (reports inutiles, communication chaotique, concessions trop précoces). Mais quand on touche aux retraites, il n’y a jamais de bonne méthode, de bon calendrier, de bonne mesure. Il n’y a pour le pouvoir qu’à assumer, à tenir bon, à ne pas se laisser impressionner par l’ampleur des cortèges, les menaces des oppositions, les peurs de la majorité, les invitations au renoncement qui se déguisent sous l’apparence de l’appel au dialogue. Sous cet angle-là, Emmanuel Macron et Élisabeth Borne ont fait preuve de courage. Et, sauf coup de Trafalgar, cette réforme des retraites, même insuffisante, sera à mettre à leur actif. »
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PUBLICATIONS PRÉCÉDENTES CONCERNANT LE « POINT DE NON RETOUR ? » :
DUO DE L’EXÉCUTIF – UN « POINT DE NON RETOUR » QUI S’EST IMPOSÉ ? https://metahodos.fr/2023/04/10/duo-de-lexecutif-point-de-non-retour-1/
POINT DE NON RETOUR ? (2) – IMPASSE POLITIQUE : L’IMPÉRATIF DE « TOUT CHANGER » https://metahodos.fr/2023/04/10/point-de-non-retour-impasse-politique-limperatif-de-tout-changer/
LIRE DANS LES PROCHAINS JOURS LA SUITE DE NOTRE DOSSIER « POINT DE NON RETOUR ? »
ARTICLE
« COLÈRE », « DÉGOÛT »: 65% DES FRANÇAIS ONT UNE IMAGE NÉGATIVE D’EMMANUEL MACRON, SELON UN SONDAGE
Le 07/04/2023 BFM
Plus de la moitié des Français interrogés par l’institut Viavoice ont également estimé que les libertés avaient régressé depuis l’entrée en fonction du président, selon ce sondage publié jeudi.
La réforme des retraites et le passage en force du gouvernement pour faire adopter le texte sans le vote des députés n’ont pas du tout été favorables à l’image du président Emmanuel Macron. Elle est négative pour 65% des Français, selon un sondage Viavoice pour Libération publié jeudi.
« Incompréhension », « colère » et « dégoût »
Lorsque l’on demande aux Français quelle est la première émotion qu’ils éprouvent à l’encontre du président, les mots « incompréhension » et « colère » sont ceux qui reviennent en premier lieu (16% chacun). S’en suivent le « dégoût » (13%) et l' »espoir » (10%). Vient ensuite l' »indifférence » (9%).
Le décrochage est bien réel. Seuls 26% des Français interrogés conservent une image positive d’Emmanuel Macron -et 4% une image « très positive »-, ce qui représente tout de même 2 points de plus que la Première ministre Élisabeth Borne. A l’automne dernier, un tiers de Français étaient satisfaits.Play Video
Dans le détail, ce sont les personnes de 50 à 64 ans qui sont le moins favorables à l’action du président (70% d’opinions négatives) et les personnes de plus de 65 ans qui en ont une opinion la plus positive (34%).
Libertés en recul
Les libertés ont également régressé depuis la présidence d’Emmanuel Macron pour 55% des Français. Le président est par ailleurs considéré comme « plus autoritaire » actuellement qu’en 2017, lors de sa première élection.
Sa politique est également vue comme « solitaire » pour plus de la moitié des Français (53%). Et pour plus de deux tiers d’entre eux, elle n’est jugée ni « au service de l’intérêt général » (68%), ni « juste » (69%) ni « respectueuse des oppositions politiques » (69%). Elle n’est pas non plus considérée comme « à la hauteur des enjeux d’avenir » (65%) ou « claire » (66%).
« Des constats qui plaident pour une suite et fin de quinquennat sous le signe d’une réforme sociétale qui réconcilie les libéralismes et le rapport du président de la République à la liberté », avance dans les colonnes de Libération Adrien Broche, responsable des études de Viavoice.
« La question de la fin de vie pourrait en être la voie idéale », a-t-il suggéré par la même occasion.
Édouard Philippe a la cote
Une grande partie de la classe politique est visée par l’opinion négative des Français, même si l’ancien Premier ministre Édouard Philippe tire son épingle du jeu (43% d’opinions positives), suivi de Marine Le Pen (32%), Nicolas Sarkozy (31%) et Bruno Le Maire (28%).
Selon une enquête Elabe pour BFMTV publiée mercredi, Marine Le Pen aurait été largement en tête du premier tour si l’élection présidentielle 2022 était rejouée aujourd’hui, dans un contexte défavorable à l’actuel président, et elle sortirait gagnante au second tour avec 55% des voix.
Et selon un autre sondage Ifop-Fiducial pour Le Figaro Magazine, Marine Le Pen arriverait en tête du premier tour de la présidentielle 2027, quelles que soient les hypothèses de candidature pour la majorité présidentielle.