
NOUS VOUS PROPOSONS SIX SÉQUENCES:
- « Après deux quinquennats, l’« objectif 2032 » d’Emmanuel Macron«
- « Présidentielle 2027 : Macron cherche-t-il un « Medvedev » pour pouvoir se représenter en 2032? »
- « Emmanuel Macron songe déjà à sa succession »
- « Succession de Macron: le legs sur le feu »
- « Succession de Macron : Darmanin, Philippe, Le Maire… Qui pour gagner le match des prétendants ? »
- « Succession de Macron : Darmanin, Philippe, Le Maire… Qui pour gagner le match des prétendants ? »
1. « Après deux quinquennats, l’«objectif 2032» d’Emmanuel Macron«
Titre La Tribune qui poursuit :
« Et si Emmanuel Macron préparait en secret une « Poutine-Medvedev », un scénario de retour au pouvoir après une pause de cinq ans.
« Evoquer un troisième mandat de l’actuel président de la République, réélu cette année, est sans doute audacieux. Mais dans un monde aussi imprévisible, plusieurs indices y compris sur le site internet de l’Elysée montrent que l’hypothèse n’est pas si farfelue, tout comme le vrai-faux bluff de la menace de dissolution. La faire circuler permet à l’intéressé de tenter de conserver le contrôle face aux ambitions naissantes. Reste à savoir quel loyal serviteur acceptera de faire l’intérim de 2027 à 2032…
« Au détour d’une conversation, cette confidence m’a été « lâchée » il y a une quinzaine de jours par un personnage au coeur de la machine élyséenne : « En coulisses, il prépare son retour à l’Elysée en 2032. C’est aujourd’hui son objectif ». Attention, c’est un secret : Emmanuel Macron se verrait donc rempiler pour un troisième mandat. Cet « objectif 2032 » serait pour lui une manière d’entrer dans l’Histoire par la grande porte. Dans ce scénario un peu fou, il ne serait alors pas simplement le plus jeune président de la Vème République, il réussirait aussi l’exploit à se faire réélire le plus, manière de terrasser une bonne fois pour toute ses illustres prédécesseurs, De Gaulle et Mitterrand compris.
« Très vite, ces « fuites » organisées ont provoqué un bruit dans le petit Paris. »
2. « Présidentielle 2027 : Macron cherche-t-il un « Medvedev » pour pouvoir se représenter en 2032 ? »
Titre la Dépêche ( 12 10 22 ) qui poursuit :
« Emmanuel Macron cherche-t-il à placer un homme lige pour pouvoir se représenter en 2032 ? C’est ce que craignent certains de ses opposants alors que le locataire de l’Elysée sera dans l’incapacité de se représenter en 2027.
« La succession d’Emmanuel Macron est ouverte depuis le lendemain des législatives. Mais est-ce une succession définitive ? Salle des quatre colonnes, à l’Assemblée, certains députés assurent ne pas être dupes : « On voit bien que le Président veut trouver son Medvedev », nous confiait, mardi 11 octobre, un élu.
« Dmitri Medvedev a été élu en 2008 président de la fédération de Russie à la place de Vladimir Poutine qui ne pouvait effectuer plus de deux mandats successifs. Une manœuvre qui a permis à Poutine de se représenter en toute légalité en 2012, après quatre années passées au poste de Premier ministre.
« Or si l’article 6 de la Constitution française indique que « le Président de la République (…) ne peut exercer plus de deux mandats consécutifs », rien ne lui interdit de se représenter en 2032. « En tout cas, Medvedev ça ne peut pas être Édouard Philippe, on a tous compris. Bruno Le Maire, c’est plus crédible. Quant à Darmanin, il tente de décrocher les wagons chez nous depuis des semaines, il appelle nos députés, il les voit », s’agaçait, cette semaine, un élu LR.
3. « En passant au septennat, Macron pourrait-il «contourner la limitation à deux mandats», comme l’écrit Juan Branco? »
Titre Liberation (Elsa de La Roche Saint-André 13 avril 2022) qui poursuit:
« L’activiste estime qu’en revenant à un mandat présidentiel de sept ans, Emmanuel Macron pourrait «réinitialiser les compteurs». Mais la Constitution interdit à tout Président d’enchaîner «plus de deux mandats», quelle que soit leur durée.
« Question posée par Paul le 12 avril 2022.
« Bonjour, « Vous nous interrogez à propos des conséquences qu’aurait un éventuel retour au septennat. Les candidats en lice pour le second tour de l’élection présidentielle, Emmanuel Macron et Marine Le Pen, défendent en effet tous deux l’idée de refaire passer la durée d’un mandat présidentiel de cinq à sept ans. En déplacement dans le Haut-Rhin mardi, le président sortant s’est exprimé sur le sujet : «Le septennat est un bon rythme, je pense que c’est une bonne respiration par rapport aux législatives et au temps dont a besoin l’action présidentielle.» Par ailleurs, il a fait part de son intention de laisser «le peuple décider du caractère renouvelable ou non du septennat», tandis que sa rivale d’extrême droite le souhaite «non-renouvelable».
« Cette déclaration d’Emmanuel Macron en faveur du septennat a été presque immédiatement suivie d’une réaction de l’avocat et activiste Juan Branco, qui ces cinq dernières années s’est autoproclamé adversaire de l’actuel président, puis s’est fait remarquer pour ses positions complotistes. L’auteur de Crépuscule a jugé, dans un tweet très partagé, que ce serait une façon pour le chef de l’Etat de «s’installer dans le pouvoir». «L’objectif de cette proposition constitutionnelle est de contourner la limitation à deux mandats. C’est une technique commune aux autocrates, la modification de la durée du mandat permettant de “réinitialiser les compteurs”», écrit-il.
« En réalité, une modification de la durée du mandat n’aurait aucun effet sur la disposition prévoyant une limitation du nombre de mandats. C’est l’article 6 de la Constitution qui régit les questions relatives au mandat du président de la République. Son premier alinéa dispose que «le Président de la République est élu pour cinq ans au suffrage universel direct», quand le second prévoit que «nul ne peut exercer plus de deux mandats consécutifs». Puisqu’il s’agit de «deux alinéas distincts», «on peut changer le premier sans toucher au second», souligne ainsi le professeur de droit public Serge Slama. Qui pointe par ailleurs que, dans les faits, il serait très compliqué pour Emmanuel Macron de revenir sur la durée du mandat du Président, car la Constitution ne peut être modifiée sans l’accord de chacune des deux chambres du Parlement – problème qu’il a déjà rencontré, sa réforme constitutionnelle promise en 2017 ayant été avortée deux ans plus tard, après l’opposition du Sénat à majorité de droite.
« Parallèle avec Chirac et Poutine
« Dans leurs réactions à la publication de Juan Branco, certains internautes estiment que la même stratégie aurait été suivie, il y a quelques années, par Jacques Chirac. D’après eux, l’ancien chef d’Etat aurait pu profiter du passage du mandat présidentiel de sept à cinq ans, entré en vigueur en 2002 après la réforme constitutionnelle adoptée deux ans plus tôt (à la suite d’un référendum largement remporté par le «oui»), pour prétendre en 2007 à un troisième mandat. Or, si Jacques Chirac a hésité à se re-re-présenter à la présidence de la République, se désistant finalement au profit de Nicolas Sarkozy, c’est parce qu’aucune limitation du nombre de mandats n’était à ce moment-là prévue par la Constitution. Pour cause, elle n’a été ajoutée à l’article 6 de la loi suprême qu’en 2008. Mesure phare de la réforme constitutionnelle menée sous Sarkozy, cette interdiction pour les chefs d’Etat d’exercer plus de deux mandats consécutifs était alors largement inspirée par la constitution américaine.
« D’autres utilisateurs Twitter ont, eux, comparé Emmanuel Macron à Vladimir Poutine, qui a multiplié les réformes destinées à rester le plus longtemps possible maître du Kremlin. Dont la dernière, adoptée par le Parlement russe en mars 2021 après un référendum constitutionnel organisé à l’été 2020, lui permet de se présenter pour deux nouveaux mandats présidentiels, et donc potentiellement de se maintenir au pouvoir jusqu’en 2036. La Constitution russe n’autorisant pas un président à enchaîner plus de deux mandats, l’actuel chef d’Etat se serait vu obligé de se retirer à la fin de son mandat actuel en 2024, mais en vertu du texte adopté en 2021, «cette restriction ne s’applique pas à ceux qui occupaient le poste de chef de l’Etat avant l’entrée en vigueur» de cette réforme constitutionnelle. Autrement dit, le président d’Etat russe ne peut toujours pas dépasser les deux mandats, mais simplement, par un tour de passe-passe, Vladimir Poutine s’en trouve exempté pour les deux prochaines élections.
« Pour s’assurer une plus grande longévité, Vladimir Poutine a par ailleurs obtenu en 2008 (lorsqu’il avait passé la main à Dmitri Medvedev le temps d’un mandat, pour mieux pouvoir se représenter ensuite) que la durée du mandat présidentiel passe de quatre à six ans. Mais en Russie aussi, cette prolongation de la durée restait sans effet sur le nombre de mandats consécutifs autorisés. Loin de la «réinitialisation des compteurs» évoquée par Juan Branco.
4. « Emmanuel Macron songe déjà à sa succession »
Lit on dans Boulevard Volataire (Nicolas Gauthier 2 septembre 2022) qui poursuit :
« Comme il est d’usage dans le microcosme politicien, tout finit par se savoir. Et c’est dans Le Point qu’ont filtré les premières indiscrétions. Oui, Emmanuel Macron se préparerait donc à passer la main dans la perspective de l’après 2027, sachant qu’il ne pourra briguer un troisième mandat. Il l’a fait à l’occasion d’un dîner privé donné à l’Élysée, ce 30 août.
« Voilà un fait inédit dans l’histoire de la Cinquième République. Bien sûr, il y a deux exceptions, Alain Krivine et Jean-Marie Le Pen, ayant tous deux assuré la relève de leur vivant de la manière la plus volontariste qui soit : avec Olivier Besancenot en 2002 pour le premier et Marine Le Pen en 2011 quant au second. Mais ces deux hommes n’étaient pas à l’Élysée, notera-t-on. Car, pour ceux qui étaient auparavant en exercice, Charles de Gaulle, Georges Pompidou, Valéry Giscard d’Estaing, François Mitterrand, Jacques Chirac et François Hollande, la question d’un possible dauphin ne se posait manifestement pas.
« Péché d’orgueil, manque de clairvoyance, jupitérienne indifférence ou simple je-m’en-foutisme ? La question demeure ouverte. Mais il est vrai que, dans le cas d’Emmanuel Macron, la situation est tout autre, ce dernier ayant déclaré lors de ces agapes, à en croire cet hebdomadaire : « Ma responsabilité, c’est que Marine Le Pen ne gagne pas en 2027 », comme si était là l’enjeu majeur de la France, en ces temps troublés, en nos frontières comme à l’international. Toujours selon la même source, un proche du Président aurait aussi affirmé : « Emmanuel Macron a clairement assumé, à la façon d’un patriarche, que son job était de faire en sorte qu’une personnalité de notre camp émerge et soit en capacité de se présenter. » Vaste programme…
« Car l’affaire n’est pas forcément pliée d’avance, à en juger par la discrétion de cette rencontre, rassemblant la horde des possibles candidats et des potentiels faiseurs de rois. Le nombre des commensaux parle de lui-même : seize en tout ! Mieux qu’une primaire, un véritable peloton du Tour de France.
« Ainsi, étaient présents, dans le désordre et sans ordre de préséance, Bruno Le Maire, Gérald Darmanin, Élisabeth Borne, Yaël Braun-Pivet, présidente de l’Assemblée nationale, Richard Ferrand, son prédécesseur, Aurore Bergé et François Patriat, respectivement présidents des groupes LREM à l’Assemblée nationale et au Sénat, Stéphane Séjourné, patron de Renaissance (ex-LREM), les ministres Clément Beaune, Gabriel Attal, Stanislas Guerini, Olivier Dussopt et Franck Riester, sans oublier d’autres anciens détenteurs de maroquins, tels que Julien Denormandie, Amélie de Montchalin et Brigitte Bourguignon.
« Dans ces cinquante nuances de gris couleur muraille, comment se retrouver ? Pour Gérald Darmanin, « il nous faut un parti de masse. Renaissance n’est pour l’instant qu’un parti de bourgeois avec quelques cadres. » C’est plutôt bien vu, même si ce jugement lui vaut cette sentence présidentielle sans appel : « Cette rhétorique est dépassée, tous les partis gaullistes ont échoué. » Pas mal vu non plus, même si Jacques Chirac a finalement été élu en 1995. Mais était-il seulement encore gaulliste ? On est en droit de s’interroger.
« Notons, dans cette réunion au sommet, un grand absent : l’ancien Premier ministre Édouard Philippe, devenu une sorte d’imam caché de la Macronie, auquel Emmanuel Macron reproche par ailleurs de bouder le lancement de son fameux Conseil national de la refondation censé se tenir le 8 septembre à Marcoussis. Il est vrai qu’il ne sera pas le seul dans ce cas. Gérard Larcher, président du Sénat, ne s’y rendra pas non plus, pas plus que toutes les formations politiques, à la piteuse exception du MoDem et de son président, François Bayrou, qui, par un hasard bienvenu, sera le secrétaire général du Conseil en question.
« Voilà donc ce que l’on sait, pour l’instant, des projets politiques à long terme d’Emmanuel Macron. Autant dire que ce n’est pas la montagne qui accouche d’une souris mais plutôt la taupinière qui enfante un lombric.«
5. « Succession de Macron: le legs sur le feu »
Ecrit Libération qui poursuit : ( Charlotte Chaffanjon 16 septembre 2022)
Emmanuel Macron, qui ne pourra pas se représenter en 2027, est déjà confronté au vertige de sa fin politique. Il s’organise pour laisser une «trace» dans l’histoire, ne pas être «un marchepied à l’extrême droite» et tente de maîtriser la guerre pour sa succession.
L’été s’achève, la table est dressée dehors, sur la terrasse. Joliment fleurie, bien garnie. Des huîtres, des langoustines, du poisson – pas de homard, surtout, ne pas oublier qu’Emmanuel Macron a décrété une semaine plus tôt «la fin de l’abondance» et de «l’insouciance». Ce soir du 31 août à l’Elysée, une vingtaine de convives prennent place autour du chef de l’Etat. Ce sont les poids lourds de son gouvernement et de sa majorité : la première ministre, Elisabeth Borne, les ministres Bruno Le Maire (Economie), Gabriel Attal (Comptes publics), Clément Beaune (Transports), Gérald Darmanin (Intérieur), la présidente de l’Assemblée, Yaël Braun-Pivet…sseurs
Succession d’Emmanuel Macron: Bruno Le Maire et Gérald Darmanin cherchent du réseau
6. « Succession de Macron : Darmanin, Philippe, Le Maire… Qui pour gagner le match des prétendants ? »
Ecrit Marianne qui poursuit : (David Desgouilles 12/10/2022)
Succession de Macron : Darmanin, Philippe, Le Maire… Qui pour gagner le match des prétendants ?
« Emmanuel Macron, qui ne pourra se représenter à la présidentielle après 2027, voit les ambitions se déchaîner autour de lui. Alors, entre les poids plumes, les poids lourds ou les poids moyens de la majorité, qui a le plus de chances de l’emporter parmi ses successeurs potentiels ? Tour d’horizon façon « noble art » avec notre chroniqueur David Desgouilles.
« Grâce à la béatitude sans borne de Nicolas Sarkozy pour tout ce qui se passe outre-Atlantique, un président de la République ne peut donc plus être candidat à la présidentielle après deux mandats consécutifs. Le résultat, comme aux États-Unis d’ailleurs, c’est que la guerre de succession commence dès la réélection du président pour son deuxième mandat, dans son propre camp. Emmanuel Macron, qui ne dispose plus que d’une majorité relative, voit les ambitions se déchaîner à ciel ouvert.
« Son ancien Premier ministre Edouard Philippe se tient prêt et dispose d’un groupe dévoué à son ambition à l’Assemblée nationale. François Bayrou se souvient qu’il a déjà été candidat trois fois. Bruno Le Maire y pense tous les matins en revêtant son pull à col roulé. Gérald Darmanin se voit en Sarkozy vingt ans après. Et il en est quelques autres qu’on peut soupçonner d’y penser aussi. Passons tout ce petit monde en revue, en les classant dans des catégories de boxe, ce qui ne sera pas sans déplaisir pour l’un d’entre eux.
CATÉGORIE POIDS LOURDS
« François Bayrou et Edouard Philippe, évidemment. Disposant chacun d’un groupe à l’Assemblée nationale, ils usent d’une liberté d’expression et de ton par rapport à Emmanuel Macron. Edouard Philippe fait monter les enchères sur le report de l’âge de la retraite. 67 ans, comme les Allemands et les Italiens. Qui dit mieux ? Il oublie au passage que nos deux voisins sont dotés d’une pyramide des âges bien plus catastrophique que la nôtre et que comparaison n’est pas raison. François Bayrou, pourtant placé à la tête du fameux Conseil national de la refondation par le président lui-même, devise à voix haute sur un quinquennat qui pourrait bien être raccourci dans cette « France qui ne va pas bien », alors qu’elle pourrait aller bien mieux. Avec un autre président, plus sage, et dont la voiture serait immatriculée dans le 64 ?
À LIRE AUSSI : ISF, taxe carbone… Toutes ces fois où François Bayrou a alerté Emmanuel Macron (sans succès)
« Une différence, toutefois, entre ces deux poids lourds : sans François Bayrou et son ralliement de février 2017, Emmanuel Macron serait sans doute reparti dans la banque et François Fillon se balancerait peut-être sur un rocking-chair dans la belle pelouse de l’Élysée. Alors que sans Emmanuel Macron, Edouard Philippe serait juste un élu de droite bien connu des téléspectateurs de LCP. Voilà pourquoi, bien que situé à l’épicentre du bloc élitaire cher à Jérôme Sainte-Marie, Edouard Philippe ne pourra jamais se permettre les transgressions de François Bayrou. Tout en n’étant pas forcément plus favorisé par Emmanuel Macron.
« CATÉGORIE POIDS MOYENS
« Bruno Le Maire et Gérald Darmanin. Les ministres venant de LR sont décidément les mieux placés dans cette guerre de succession. Drogués à la com’, ces deux-là s’y voient déjà. Placés à des postes stratégiques, l’économie et l’Intérieur, ils ont aussi moins de liberté de parole que les poids lourds. Alors, ils en rajoutent dans les artifices, comme Bruno Le Maire qui surjoue l’indignation face à un député RN qui le qualifie de « lâche » ou Gérald Darmanin et son été sarkozien, que nous avons décrit dans ces mêmes colonnes.
À LIRE AUSSI : Stade de France, policiers lynchés : quand la com’ de Gérald Darmanin déraille
« Dans Anéantir Michel Houellebecq voit dans le ministre de l’Économie en poste, un certain Bruno Juge, un « Medvedev » à la française, qui pourrait remplacer le président pendant cinq ans, avant que ce dernier revienne en 2032 pour dix années supplémentaires. Cela a-t-il donné des idées à Le Maire ? Le portrait flatteur qui en est fait dans le roman a dû le faire rosir de plaisir, mais pour autant, on a du mal à imaginer que cet amoureux de lui-même se voie en adepte du travail temporaire.
« N’oublions pas, par ailleurs, que dans le roman de Houellebecq, Bruno Juge se fait griller par une espèce de clone de Cyril Hanouna. Darmanin est moins romantique que Le Maire. Il fait dans le gros rouge qui tache. Comme il l’a appris depuis qu’il est entré au RPR à l’âge de 16 ans. Son handicap, c’est que les résultats ne sont pas forcément en adéquation avec les postures, ce qui est toujours fâcheux quand on occupe ce ministère.
CATÉGORIE POIDS PLUMES
« Gabriel Attal, Stéphane Séjourné et Olivier Véran. Le premier est l’espoir de la Macronie. Il parle bien à la télévision, sans donner l’impression qu’il prend les auditeurs pour des enfants de quatre ans, ce qui est rare pour un ministre des gouvernements nommés par Emmanuel Macron. Il a tout de même le handicap de ressembler davantage au délégué de classe des 3eB qu’à un participant au G7. Stéphane Séjourné vient de prendre la tête du parti Renaissance, et il mènera sans doute la liste de la majorité aux européennes où l’opposition avec Jordan Bardella (RN) pourrait lui profiter en termes de notoriété. Pour le coup, s’il y en a un dont Emmanuel Macron pourrait tenter de faire son « Medvedev », c’est lui.
« Enfin, Olivier Véran croit sans doute en sa bonne étoile. Pendant la crise du Covid-19, il a peut-être eu l’impression d’être devenu « l’idole des vieux », protégeant les personnes âgées du virus. Or les retraités constituent le cœur électoral du bloc macronien. Pauvre Olivier Véran ! Alors qu’il avait lancé son opération de séduction avec un livre-confession, c’est justement une personne âgée, logée de l’autre côté de la Manche, qui lui a parasité sa promo : une certaine Élisabeth II.
« CATÉGORIE « JE REPARS PEINDRE MES VOLETS »
« L’arrogance et l’incompétence de manu finira bien là où cela doit se finir : une dette abyssale, des infrastructures en ruine, des cadres moyens et su…Lire plus
« Jean Castex a été Premier ministre et on dit que nul chef de gouvernement n’échappe à la règle qui veut que lorsqu’on monte les marches de Matignon pour la première fois, on ne pense plus qu’à gravir celles de l’Élysée. En mai dernier, il a dit qu’il repartait dans sa maison de province pour repeindre ses volets, et depuis, il va dans le métro, sans imaginer bien sûr que quelqu’un le photographiera et diffusera ainsi sur les réseaux sociaux une preuve de sa grande simplicité. Jean Castex lui aussi vient de LR, et est apprécié des retraités pour les mêmes raisons qu’Olivier Véran. Il a un accent qui sent bon la France profonde, ce qui peut le délester de l’accusation faite à la Macronie d’être trop parisienne. Même si, ne nous y trompons pas, il a montré en maintes occasions qu’il était un pur techno. »