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POSTES DE POLICE CHINOIS DANS LE MONDE : ÉTAT DE DROIT ET SOUVERAINETÉ, RÉPRESSION ET SURVEILLANCE -DOSSIER-

Le régime communiste chinois harcèle ses ressortissants et contraint certains à rentrer

L’organisation non gouvernementale Safeguard Defenders a publié un rapport accablant sur les actions menées par le régime communiste chinois pour harceler et contraindre ses ressortissants exilés à revenir dans leur pays.

VOIR CI CONTRE LES 10 ARTICLES PROPOSÉS EN LECTURE

1 ARTICLE

Des postes de police chinois clandestins découverts en région parisienne

Publié le 7 décembre 2022. Valeurs Actuelles

Des révélations fracassantes. Lundi 5 décembre, l’ONG Safeguard Defenders a publié des informations-chocs au sujet de postes de police chinois clandestins et illégaux implantés à l’étranger. En effet, comme l’a relayé RFI  le 4 décembre, Pékin se servirait d’une centaine de postes dans 53 pays du monde entier pour surveiller, harceler et mettre sous pression ses ressortissants vivant en dehors de la Chine. Une pratique qui aurait d’ailleurs été multipliée par deux en quelques mois, depuis le dernier rapport diffusé par l’ONG en septembre 2022. Des accords avec des pays d’Europe et d’Afrique seraient même conclus pour acquérir une présence internationale de plus en plus importante.

Répression et intimidation

Une atteinte délibérée aux droits de l’homme dénoncée par l’ONG à travers ses révélations. De son côté, le régime communiste chinois réfute toute accusation. S’il atteste de l’existence de ces postes de police à l’étranger, les responsables les qualifient comme étant « une aide consulaire à leurs ressortissants, à la suite notamment de la pandémie de coronavirus et la fermeture des frontières chinoises ». Par ailleurs, Pékin est aussi accusée par Safeguard Defenders d’avoir aussi ouvert des commissariats et d’avoir déployé des agents sous couverture en France pour contraindre les ressortissants chinois à retourner dans leur pays. Le tout, depuis une station située en banlieue parisienne. « Ce sont des tentatives croissantes de réprimer la dissidence partout dans le monde (…) ils utilisent le leurre et le piégeage », a dénoncé Laura Harth, directrice de la campagne Safeguard. Depuis les premières révélations de l’organisation militante pour les droits de l’homme, l’Irlande et les Pays-Bas ont fermé le poste de police chinois qui se trouvait sur leur territoire.

2 ARTICLE

Postes de police chinois illégaux à l’étranger: les nouvelles données d’une ONG

Publié le : 04/12/2022 – RFI

L’ONG Safeguard Defenders s’apprête à publier ce lundi 5 décembre de nouvelles révélations sur les postes de police clandestins et illégaux ouverts par la Chine à l’étranger. Il y en aurait une centaine à travers le monde, dont plusieurs en France. C’est deux fois plus que lors du dernier rapport publié par l’organisation en septembre. 

Pékin se servirait de ces espaces pour surveiller et mettre la pression sur ses ressortissants vivant à l’étranger. Les accusations ne sont pas nouvelles, mais elles témoignent de l’ampleur du réseau tentaculaire du régime communiste.

La Chine aurait ouvert plus 100 postes de polices clandestins et illégaux à travers la planète. D’après Safeguard Defenders, Pékin utilise ces postes pour mettre sous pression et intimider les dissidents chinois vivant à l’étranger.

Toujours selon l’ONG, la Chine aurait ouvert plusieurs commissariats de ce type sur le territoire français et un ressortissant chinois aurait été contraint de retourner en Chine par des agents sous couverture, depuis une station située dans la banlieue parisienne.

Le pouvoir chinois, de son côté, réfute de telles accusations. Selon Pékin, ces postes apportent une aide consulaire à leurs ressortissants, à la suite notamment de la pandémie de coronavirus et la fermeture des frontières chinoises.

Le rapport doit être publié alors que la Chine a connu des semaines mouvementées, avec des vagues de protestations inédites contre les restrictions sanitaires en place depuis près de trois ans. Des manifestations qui ont également trouvé écho à l’étranger, sous l’impulsion de la diaspora chinoise.

3 ARTICLE

Pourquoi la Chine installe-t-elle des postes de police clandestins en Europe ?

28/10/2022 L’EXPRESS

Des policiers chinois opèrent dans des pays étrangers en toute illégalité.

L’ONG Safeguard Defenders affirme avoir découvert l’existence d’une cinquantaine de commissariats chinois clandestins installés à l’étranger. Leur objectif : traquer les opposants et les forcer à rentrer au pays.

Officiellement, ils permettent d’aider les ressortissants chinois à effectuer leurs démarches administratives, comme renouveler un permis de conduire ou produire un certificat de naissance. Officieusement, ils servent à espionner et à menacer les dissidents chinois vivants à l’étranger, afin de les inciter à revenir en Chine, selon un rapport de l’ONG Safeguard Defenders, publié en septembre, et qui affirme l’existence d’une cinquantaine de commissariats chinois clandestins répartis dans 21 pays à travers le monde. Et encore, cette estimation se fonde uniquement sur deux comtés de Chine, ceux de Qingtian et de Fuzhou, dont l’ONG a pu étudier les opérations visant à persuader des Chinois à rentrer au pays, explique le document. Le total pourrait donc être plus important. Concernant l’Europe, il y aurait, par exemple, huit postes de police en Espagne, quatre en Italie ou encore trois en France.

Ces informations, nouvelles pour le grand public – et formellement démenties par la Chine -, ne seraient pas une surprise pour les Etats. « Evidemment, les gouvernements sont au courant de l’existence de ces commissariats, note Antoine Bondaz, chercheur à la Fondation pour la Recherche Stratégique. Les pays européens ont bien conscience que des réseaux chinois sont tissés à l’international afin de surveiller la diaspora ». 

Selon le rapport de l’ONG, 230 000 Chinois accusés de crimes ont été rapatriés entre avril 2021 et 2022. « Avec la stratégie du ‘Front uni’, qui consiste à faire avancer les intérêts de la Chine dans le monde, Pékin essaie de contrôler les faits et gestes des Chinois vivant à l’étranger », poursuit Antoine Bondaz. Et par l’opération ‘Fox Hunt’, censée s’attaquer à la corruption, elle traque tous les opposants. » Sur la chaîne de télévision néerlandaise Nieuws, un dissident résidant aux Pays-Bas a ainsi déclaré avoir reçu des appels d’une personne prétendant appartenir au poste de police chinois de Rotterdam, qui lui demandait de retourner en Chine.

La question de la souveraineté

Sur des territoires souverains, la Chine semble donc chercher à imposer sa loi, une pratique contraire à la Convention de Vienne sur les usages diplomatiques. Des Etats comme les Pays-Bas, la République tchèque et l’Espagne ont annoncé ouvrir des enquêtes. 

« La question de fond n’est pas de savoir pourquoi la Chine fait cela, mais pourquoi les Etats concernés la laissent faire », estime Antoine Bondaz, pour qui ces pays ont fait « le choix politique de brader une partie de leur souveraineté ». 

Pékin s’en prend aussi à des personnes d’origine chinoise qui ont pu changer de nationalité. « Des citoyens non chinois venant de la communauté ouïghoure sont harcelés, menacés et intimidés par de nombreux canaux », souligne auprès de VICE World NewsAlexander Dukalskis, professeur de relations internationales à l’University College de Dublin. Un phénomène très inquiétant.

4 ARTICLE EXTRAIT

A Aubervilliers et à Paris, des postes de police chinois clandestins bien implantés

Dans son nouveau rapport sorti lundi, l’ONG Safeguard Defenders identifie quatre antennes illégales en Ile-de-France, dont au moins une a participé à une opération coercitive sur un résident chinois sur le sol français.

Laurence Defranoux. 6 décembre 2022 LIBÉ

«En 2018, mon district de Ruian, à Wenzhou, dans la province du Zhejiang, a proposé de créer un poste de liaison avec l’étranger. […] Quelques mois plus tard, à Aubervilliers, au nord de Paris, j’ai eu l’honneur d’apposer le panneau Police en ligne dans un bureau de la chambre de commerce sino-française de l’industrie de l’habillement que je préside», explique Hu Renai dans une interview donnée à un média chinois en octobre 2021. L’homme, qui dit vivre en France depuis trente ans et être bénévole, décrit longuement les missions qu’il assume pour ses compatriotes en faisant l’interface avec les autorités de Wenzhou, comme le renouvellement des permis de conduire, l’établissement de titres de propriété, le règlement de conflits liés au mariage et au logement. Menées sans autorisation de la France et en dehors de tout cadre consulaire, certaines de ces missions sont illégales selon la convention de Vienne sur les relations consulaires de 1963 des Nations unies. S’y ajoutent des opérations d’intimidation et de coercition menées clandestinement sur le sol français sur ordre de la police chinoise : «En octobre 2019, j’ai été chargé par la sécurité publique chinoise d’aider à persuader un criminel qui se trouvait en France depuis de nombreuses années à revenir en Chine,

5 ARTICLE

Des postes de police chinois illégaux découverts dans toute l’Europe

Rédaction 05-12-22, The Guardian

Des postes de police chinois illégaux ont récemment été découverts dans plusieurs pays d’Europe. Selon un groupe espagnol de défense des droits civils, il existerait un réseau de plus de 100 bureaux illégaux de ce type à travers le monde. L’Italie serait le pays qui en compte le plus grand nombre, avec 11 postes.

Ces bureaux surveillent les Chinois à l’étranger et peuvent contraindre les dissidents à rentrer au pays. Cette stratégie de la police chinoise a d’abord été testée dans la ville italienne de Milan, avant d’être déployée dans le monde entier. L’association espagnole Safeguard Defenders a indiqué en septembre que 54 stations de ce type existeraient dans le monde. Après des enquêtes policières dans au moins 12 pays, il s’est avéré qu’il y en avait plus de 100.

Dans un nouveau rapport, le groupe de défense des droits civils indique qu’il a identifié 48 autres stations, dont 11 en Italie. Elles se trouveraient à Rome, Milan, Bolzano, Venise, Florence, Prato – une ville proche de Florence où vit la plus grande communauté chinoise d’Italie – et en Sicile.

Il y aurait également des bureaux en Croatie, en Serbie et en Roumanie. 

Selon la Chine, ces bureaux ne seraient que des “stations-service” mises en place pour aider les citoyens chinois dans leurs démarches administratives, comme le renouvellement d’un passeport ou d’un permis de conduire. Safeguard Defenders affirme que les stations ne sont pas toujours dirigées directement par Pékin, mais que “certaines déclarations et politiques commencent à montrer une orientation plus claire du gouvernement central pour encourager leur établissement et leurs politiques”.

Harcèlement

“Les postes de police harcèlent les gens, ils menacent les citoyens, les intimident et les forcent à retourner en Chine”, rapporte le groupe de défense des droits civils. “Nous surveillons les données chinoises et, en avril, nous sommes tombés sur des informations montrant qu’en un an seulement, 210.000 personnes ont été persuadées de rentrer chez elles”, a déclaré Laura Harth, directrice de campagne de Safeguard Defenders.

L’Italie compte une importante communauté chinoise avec quelque 330.000 citoyens, ce qui en fait un terrain fertile pour une éventuelle influence de Pékin. Il existe également une coopération consciente entre les deux pays. Parmi ceux-ci figure un programme de patrouilles policières conjointes, signé pour la première fois en 2015, dans le cadre duquel la police chinoise patrouille dans les villes italiennes pour des périodes temporaires, apparemment pour aider les touristes chinois.

Dans les pages du journal Il Foglio en septembre dernier, le ministère italien de l’Intérieur déclarait que les postes de police chinois officieux présumés ne constituent “pas une préoccupation particulière”. “Bien qu’ayant le plus grand nombre d’avant-postes de liaison sur son sol, le gouvernement italien fait partie des très rares pays européens à n’avoir pas encore annoncé publiquement une enquête sur les postes de police chinois à l’étranger ou déclaré leur illégalité”, note encore le rapport.

6 ARTICLE

En Italie, il y a 11 postes de police chinois non autorisés

BIALMTV 8 décembre 2022

Le territoire italien abrite le plus grand nombre de postes de police chinois au monde. Sur un total mondial de 102 branches – accusées de contrôler la population chinoise à l’étranger et de forcer les dissidents à se rapatrier -, notre pays compte onze commissariats de police. Dans un mise à jour récente du rapport 110 À l’étranger – La police transnationale chinoise est devenue sauvage, publié le 4 décembre dernier, l’ONG madrilène Safeguard Defenders a en effet constaté une augmentation du nombre de commissariats de police chinois présents sur des territoires étrangers : en plus des 54 déjà recensés dans le rapport de septembre dernier, le groupe de défense des droits civiques en a recensé 48 autres postes de police chinois non officiels. D’autres stations récemment identifiées sont situées en Croatie, en Serbie et en Roumanie.

Parce qu’il y a des postes de police chinois en Italie

Se déguisant en bureaux administratifs pour le renouvellement des licences ou pour le soutien bureaucratique des Chinois de l’autre côté de la frontière, ces guichets agiraient comme des bureaux consulaires parallèles, en violation de la Convention de Vienne sur les relations consulaires. Elle exige que ces établissements soient signalés comme tels aux autorités d’accueil. D’où l’alarme : ces stations représentent une menace pour la sécurité et la souveraineté territoriale des pays dans lesquels elles sont présentes.

La forte présence en Italie

Outre Prato, Florence, Milan et Rome (ceux de ces deux derniers définis comme des « projets pilotes » par les autorités chinoises), de nouvelles structures voient également le jour dans les régions de Bolzano, Venise et Sicile. Mais c’est surtout Milan qui suscite l’intérêt de l’ONG espagnole : la capitale lombarde aurait servi de banc d’essai pour surveiller la population chinoise à l’étranger et forcer les dissidents à rentrer en Chine.

Selon le rapport, le premier poste de police chinois non officiel en Italie a été installé à Milan à la suite d’un accord conclu en 2015 avec le ministère chinois de la Sécurité publique sur des patrouilles conjointes, qui contribueraient directement à la mise en place de postes « pilotes » dans la capitale de la Lombardie. en 2016, par la police de Wenzhou. En 2018, peu après le renforcement de l’accord sur les patrouilles conjointes italo-chinoises des rues de Milan (ainsi que celles de Rome), la sécurité publique de Qingtian a également mis en place un bureau « pilote » à Milan. Bref, la capitale lombarde a été le précurseur de ces opérations en Italie. 

Que va faire le gouvernement italien ?

Déjà en octobre dernier, après l’ouverture d’enquêtes par les autorités néerlandaises sur les « commissariats » d’Amsterdam et de Rotterdam, la Chine avait démenti la reconstruction de l’ONG espagnole, définissant les « commissariats » à l’étranger comme des « centres de services », créés pour donner assistance aux expatriés dans le renouvellement des documents ou la gestion des formalités administratives. « Nous espérons que les parties prenantes arrêtent d’exagérer ce problème pour créer des tensions. Utiliser cette histoire comme prétexte pour salir la Chine est inacceptable », a déclaré le ministère chinois des Affaires étrangères. CNnovembre dernier.

Sur la question des postes de police à l’étranger et de la répression transnationale chinoise, la commission spéciale du Parlement européen sur les ingérences étrangères entendra le 8 décembre l’ONG Safeguard Defenders. Le groupe espagnol, écrit le Gardien, voit une présence accrue du gouvernement chinois dans ces stations, qui ne seraient pas directement exploitées par Pékin. Selon Safeguard Defenders, « certaines déclarations et mesures politiques commencent à montrer des orientations plus claires de la part du gouvernement central ».

En Italie, cependant, tout est silencieux, alors que plusieurs gouvernements étrangers ont ouvert des enquêtes sur les activités illégales des unités de police. Dans une déclaration au journal Le papierle ministère de l’Intérieur dirigé par l’ancienne ministre Luciana Lamorgese a déclaré que les prétendus postes de police chinois non officiels ne suscitent pas de « préoccupation particulière ». 

Cependant, le parlement s’apprête à demander au gouvernement des éclaircissements sur les postes de police chinois d’outre-mer en Italie. Formiche.net il a indiqué que deux questions avaient été déposées à la Chambre et au Sénat : une de l’opposition, présentée par Lia Quartapelle, responsable des affaires étrangères du Parti démocrate, à laquelle le ministère de l’Intérieur, dirigé par le préfet Matteo Piantedosi, avoir à répondre ; et l’un de la majorité présenté par Mara Bizzotto, sénatrice de la Ligue. Au lieu de cela, le ministère des Affaires étrangères dirigé par Antonio Tajani a été délégué pour répondre à la question de Bizzotto.

L’Italie, qui accueille 330 000 citoyens chinois selon les données Istat 2021, se présente comme un lieu hospitalier pour consolider l’influence de Pékin, grâce également aux divers accords signés entre Pékin et Rome.

7 ARTICLE

Des «postes de police» chinois en Allemagne, admet le gouvernement fédéral

09/12/2022 RFI

Policiers chinois à Hong Kong (image d’illustration). «En Allemagne, il existe, à la connaissance du gouvernement fédéral, deux soi-disant « postes de police outre-mer »», a dit le ministère de l’Intérieur. REUTERS – LAM YIK

La Chine dispose de deux « postes de police » en Allemagne, susceptibles notamment de surveiller des dissidents, a indiqué, vendredi 9 décembre, le gouvernement allemand en réponse à une question écrite d’une députée de l’AFD. 

« En Allemagne, il existe, à la connaissance du gouvernement fédéral, deux soi-disant « postes de police outre-mer » », a répondu le ministère de l’Intérieur à une question de Joana Cotar, députée du parti d’extrême droite AFD. Pour le gouvernement, ces postes de police chinois sont « plutôt liés à des personnes et organisés de manière mobile », sans que des « bureaux fixes » aient été « mis en place ».

« Diaspora chinoise »

Toujours « selon les informations dont dispose le gouvernement fédéral », ces « postes de police » sont tenus « par des personnes privées de la diaspora chinoise, originaires de régions d’émigration classiques ». « Les autorités chinoises ne disposent d’aucun pouvoir exécutif sur le territoire de la République fédérale d’Allemagne », assure le ministère de l’Intérieur, précisant être « en contact avec l’ambassade de Chine » pour éclaircir la situation.

« Le fait que le gouvernement fédéral accepte sans broncher l’existence de deux postes de police chinois en Allemagne et ne la confirme que lorsqu’on le lui demande est un scandale flagrant », a déploré Joana Cotar après avoir reçu la réponse du ministère.

Faire taire les opposants ?

De leur côté, les autorités néerlandaises avaient annoncé le 26 octobre enquêter sur d’éventuels postes de police chinois aux Pays-Bas. Selon des médias néerlandais, deux « postes » chinois, l’un à Amsterdam et l’autre à Rotterdam, prétendaient offrir une assistance diplomatique aux ressortissants chinois, sans toutefois avoir été déclarés auprès du gouvernement néerlandais. Les deux « postes de police » chinois, établis depuis 2018, sont en réalité utilisés pour faire taire les opposants politiques, selon la chaîne de télévision RTL et le site d’investigation Follow the Money citant un dissident chinois vivant aux Pays-Bas.

Le régime chinois disposait aussi de deux « postes de police » en République tchèque. Face au tollé suscité par les révélations sur leur existence et la traque de dissidents, Pékin a dû se résoudre jeudi à les fermer.

8 ARTICLE EXTRAIT

POSTE DE POLICE CHINOIS CLANDESTINS : LA SERBIE ET LA CROATIE DÉMENTENT

Courrier des Balkans 10 décembre 2022

Des policiers chinois ont déjà patrouillé en Serbie et en Croatie, mais sans aucun pouvoir coercitif. Voilà ce que répondent Belgrade et Zagreb après les nouvelles révélations de l’ONG espagnole Safeguard Defenders sur l’existence de postes de police chinois clandestins intimidant la diaspora.

…/…

9 ARTICLE

La Chine ouvre un poste de police en Israël pour espionner ses citoyens

07 décembre 2022 DES INFOS COM

Les postes de police sont utilisés pour harceler et réduire au silence les ressortissants chinois

La Chine a ouvert un poste de police en Israël pour espionner les ressortissants chinois à l’étranger, selon l’ONG Safeguard Defenders. Ce poste est l’un des 110 postes de police dans le monde cités par l’organisation basée à Madrid, qui cherche à soutenir les groupes de la société civile et les avocats spécialisés dans les droits de l’homme en Asie.

La dernière mise à jour de la liste des postes de police comprend une branche de la police de Nantong située à un endroit inconnu. Safeguard Defenders a cité un article du site chinois Our Jiangsu du 29 avril 2020, décrivant une réunion entre la police de Nantong et les Overseas Chinese Linkage Service Centers à laquelle participait notamment « Xu Weisong du poste israélien ».

« Le centre de services de liaison entre la police et les Chinois d’outre-mer de la ville de Nantong constitue un lien important entre Nantong et la communauté internationale et protège les droits et les intérêts de Nantong à l’étranger », indique le site.

Safeguard Defenders affirme que les postes de police, dont la plupart se trouvent en Europe, sont utilisés pour harceler et réduire au silence les ressortissants et dissidents chinois vivant à l’étranger, et pour les persuader de rentrer en Chine.

10 ARTICLE

Il y aurait deux autres « postes de police » chinois présumés au Canada

Radio-Canada  5 décembre 2022

Selon l’organisme espagnol de défense des droits de la personne Safeguard Defenders, il y aurait deux autres bureaux de la police chinoise au pays en plus des trois déjà soupçonnés dans la grande région de Toronto. L’un d’eux serait à Vancouver et l’autre à un endroit inconnu.

Un premier rapport de Safeguard Defenders, publié en septembre, indiquait qu’il existait 54 de ces bureaux dans le monde, dont 3 dans la grande région de Toronto, plus précisément dans des quartiers où vivent de nombreux Chinois. 

Un nouveau rapport du même organisme, publié en décembre, estime qu’il en existe en fait 48 de plus, pour un total de 102 dans 53 pays, dont 5 au Canada.

Safeguard Defenders soupçonne que ces bureaux servent à convaincre des ressortissants chinois soupçonnés de fraude à rentrer au pays pour être traduits en justice.

C’est totalement illégal en vertu des lois internationales. C’est une violation grave de la souveraineté territoriale, avait dit Laura Harth, de Safeguard Defenders, en octobre dernier, en réaction au premier rapport.

CBC avait révélé en octobre que la Gendarmerie royale du Canada (GRC) enquêtait sur la présence de ces bureaux à Toronto. La GRC avait alors déclaré qu’elle prenait très au sérieux les menaces à la sécurité des personnes vivant au Canada et qu’elle [était] consciente que des États étrangers [pouvaient] chercher à nuire à des communautés ou à des personnes au Canada.

De simples « bureaux de services », dit Pékin

CBC avait également contacté l’ambassade de Chine, qui avait répondu que le gouvernement local de la province du Fujian avait créé « une plateforme en ligne » pour aider les Chinois vivant à l’étranger dans le contexte de la pandémie de COVID-19.

Selon Safeguard Defenders, la majorité des bureaux récemment découverts ont été établis bien avant la pandémie, soit à compter de 2016, par deux administrations locales chinoises, celles de Nantong et de Wenzhou, ce qui réfuterait la déclaration de Pékin. Quant au bureau de Vancouver, il aurait été créé avant 2018 par les autorités de Wenzhou. Le bureau situé dans un lieu encore inconnu aurait été créé par les autorités de Nantong.

L’ambassade a aussi affirmé que le personnel de ces bureaux de services est formé de bénévoles qui ne sont pas des policiers chinois et qui ne participent à aucune enquête criminelle ni à aucune autre activité afférente.

Safeguard Defenders a cependant affirmé avoir des preuves selon lesquelles des personnes liées à ces postes de police ont aidé à convaincre des citoyens chinois soupçonnés de fraude de rentrer au pays pour faire face à la justice, des allégations qui inquiètent des dissidents chinois au Canada.

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