
UNE FORTE PERTURBATION DE L’ACTIVITÉ DES ENTREPRISES
Dans une enquête édifiante menée par OpinionWay, une vaste majorité de dirigeants d’entreprise (83%) déclarent que leur activité serait perturbée si des coupures de courant intervenaient d’ici la fin de l’hiver.
Par ailleurs, le prix de l’électricité met en difficulté toute une série de secteurs d’activité sans que l’exécutif , qui avait promis de sortir du prix réglementé par rapport au gaz, ne prenne des mesures de maîtrise des prix.
William Saurin, Garbit, Panzani… Pourquoi le groupe Cofigeo a arrêté sa production de plats cuisinés
Après des entreprises comme DURALEX, le groupe agroalimentaire Cofigeo (William Saurin, Garbit, Panzani, Raynal et Roquelaure…) a interrompu la production lundi sur ses quatre principaux sites face à l’explosion des prix de l’énergie, pour un mois, dans un premier temps.
Le groupe, « met tout en œuvre pour sortir au plus vite de cette situation ». « L’objectif, c’est que la production reprenne le plus tôt possible », a indiqué le porte-parole à l’AFP. « On n’a pas de durée (…), on espère que ça (l’arrêt des usines, NDLR) ne dépassera pas un mois », a-t-il poursuivi.
Annonçant début décembre ces mesures prises pour « faire face à la hausse spectaculaire des coûts d’énergie », le président du groupe Mathieu Thomazeau avait fait valoir auprès de l’AFP que l’entreprise ne pouvait « plus subir des vagues d’inflation qui finissaient par (la) submerger ».
Un découplage indispensable prix de l’électricité et du gaz pourtant promise par l’exécutif
Lors d’une allocution au dernier G7, Emmanuel Macron a annoncé – non sans solennité – vouloir « changer les règles de fonctionnement du marché de l’électricité » afin d’éviter que les prix soient indexés sur les cours du gaz. Engagement resté sans suite, alors que les experts s’accordent sur cette mesure qui aurait dû être prise dès le début de la crise ukrainienne.
Entre septembre 2021 et novembre 2022, les prix de gros de l’électricité, liés au prix du gaz, ont été multipliés par dix. Cette situation découle des règles de formation du prix de l’électricité sur le marché européen , prix aligné sur le coût de production de la dernière centrale appelée pour équilibrer le réseau européen, c’est-à-dire fonctionnant au gaz.
Si les Français ont été protégés plus que tous les autres européens par le bouclier tarifaire, les entreprises sont, depuis plus d’un an, confrontées à des hausses qui menacent déjà leur survie .
Découpler le prix de l’électricité de celui du gaz est donc une nécessité urgente, vitale pour atténuer les effets désastreux du prix de l’électricité sur notre industrie et l’ensemble de notre économie. Cette explosion des prix est d’autant plus aberrante que le gaz ne représente que 7% environ de notre production d’électricité.
Les ravages s’accélèrent et, à ce jour, le président de la République, ni la Commission Européenne n’ont toujours rien décidé.
Les subventions, l’étalement du paiement des factures et des échéances fiscales ou l’annoncer de la possibilité de résilier leur contrat d’énergie sans frais, ne suffiront pas à masquer le reniement des promesses de l’exécutif , et encore moins à rétablir les comptes d’exploitation des entreprises.
Et, en attendant une baisse des prix, l’Etat encaisse les impôts sur les SURPROFITS des fournisseurs d’électricité
Rappelons que les profits importants encaissés par les sociétés distributrices d’énergie ont entraîné des impôts supplémentaires ( au taux de base ) à des montants que l’exécutif refuse de communiquer.
Ces SURPROFITS ont par ailleurs été taxés au taux additionnel décidé par l’Union Européenne. Enfin, la France est un des seuls pays européens à ne pas avoir bonifié le taux européen, malgré les nombreux économistes et acteurs publics qui le demandent.
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Le Medef, de son côté –
en équilibriste dans ses relations avec l’exécutif, en attente des recrutements facilités de migrants, soutien à la réforme des indemnités de pôle emploi, et par ailleurs demandeur de la réforme des retraites – ne sort pas de son silence sur ce sujet des prix de l’énergie, malgré les conséquences gravissimes sur nombre de secteurs économiques.
ARTICLE 1
Flambée des prix de l’énergie : de nombreuses boulangeries menacées de fermeture

Publié le 02/01/2023 P. Didier, F. Razy – France Info
Le coût de l’énergie fragilise les artisans. Certains boulangers redoutent ainsi de devoir fermer leur commerce, tandis que d’autres s’organisent pour travailler la nuit, quand les tarifs sont plus bas.
Sur la devanture de la boulangerie de Landaul (Morbihan), un faire-part qui désole les 2 500 habitants de ce bourg breton est accroché. On peut y lire : « Une boulangerie qui ferme, c’est un village qui se meurt. » « C’est le seul boulanger que nous avions à Landaul, donc maintenant, c’est minimum 5 km pour aller chercher du pain« , déplore un habitant. Après sa dernière fournée, le jour de Noël, le boulanger Christophe Besomi a coupé le four électrique qui a ruiné son commerce.
De nombreux boulangers risquent la faillite
« Finir comme ça, c’est un crève-cœur », confie le boulanger-pâtissier. 80% des professionnels de la boulangerie déclarent risquer la faillite pour cause d’explosion des coûts énergétiques. Lionel Guérin, boulanger-pâtissier à La-Roche-sur-Yon (Vendée), se bat justement pour les réduire en faisant tourner ses chambres de fermentation et son four aux heures creuses de la nuit. La fournée de l’après-midi est quant à elle supprimée, et la boulangerie ferme un jour supplémentaire. « C’est 15 à 20% de chiffre d’affaires en moins« , affirme Lionel Guérin.
ARTICLE 2
Coupures d’électricité : entre impréparation et fatalisme, plus de 80% des entreprises françaises inquiètes pour 2023
Grégoire Normand 02 Jan 2023
Les craintes de coupures d’électricité se propagent dans tous les secteurs de l’économie française. La chute de la production de courant en fin d’année 2022 et les problèmes de corrosion sur le parc nucléaire pourraient obliger l’État à mettre en place des mesures de délestage en janvier. Dans les territoires concernés, une vaste majorité d’entreprises (82%) redoutent que leur activité soit perturbée, selon la dernière Grande consultation des entrepreneurs réalisée par OpinionWay pour CCI France, La Tribune et LCI.
L’économie française s’apprête à affronter une année 2023 de tous les dangers. Après une longue pandémie mondiale et l’éclatement du conflit en Ukraine, les entreprises se préparent à entrer dans une période de pénurie d’énergie. Au mois de janvier, l’État pourrait procéder dans certains territoires à des délestages d’électricité, des coupures programmées d’une durée maximale deux heures.
Dans ses vœux aux Français le 31 décembre dernier, le président de la République Emmanuel Macron a voulu se montrer rassurant…
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