
Joe Biden ne croit pas à la fausse théorie du ruissellement
Il a été considéré lors de sa nomination chez les démocrates comme un rempart contre les idées trop radicales.
Il prend pourtant le contre-pied du chef d’Etat français, en multipliant les annonces pour taxer davantage les plus riches.
« Wall Street n’a pas construit ce pays. Vous l’avez construit », a-t-il lancé lors d’un déplacement, jeudi en Géorgie. « Il est temps que les très riches et les grandes entreprises commencent à payer leur juste part ».
Son « Projet pour les familles américaines » visait notamment à relever le taux maximal d’imposition des 1% de foyers les plus riches mais aussi à taxer davantage les revenus du capital pour la tranche des 0,3% d’Américains les plus riches. Ce taux serait ainsi quasiment doublé pour les plus-values sur les ventes d’actions ou de biens immobiliers, passant de 20% à 39,6%.
Par ailleurs, il souhaite une taxation minimale des plus riches.
ARTICLE
« LE SYSTÈME FISCAL N’EST PAS JUSTE »: JOE BIDEN VEUT « UNE TAXE MINIMALE » SUR LES MILLIARDAIRES
Le 08/02/2023 BFM TV
Lors de son discours sur l’état de l’Union ce mardi, le président américain Joe Biden a jugé « scandaleux » les gigantesques bénéfices des compagnies pétrolières. Il veut réformer le système fiscal aux États-Unis.
Joe Biden, jugeant « scandaleux » les gigantesques bénéfices des compagnies pétrolières, a appelé ce mardi lors de son discours sur l’état de l’Union à mettre en place une « taxe minimale » sur les milliardaires,
« Le système fiscal n’est pas juste », a déclaré le président américain devant le Congrès. « Je propose de quadrupler les impôts » concernant les rachats d’actions « pour encourager les investissements sur le long terme », a-t-il également proposé lors de son discours sur l’état de l’Union.
Surtout que, selon Biden, les États-Unis sont « en meilleure position que n’importe quel pays dans le monde » pour relancer leur économie, malgré les effets de la guerre en Ukraine et du Covid-19.
« Durant des décennies, la classe moyenne a été écrasée »
Pour cette traditionnelle allocution de politique générale, Joe Biden a promis devant les parlementaires d’oeuvrer pour les « oubliés » de la croissance.
« Durant des décennies, la classe moyenne a été écrasée », a-t-il déploré. « Les emplois bien rémunérés partaient à l’étranger, les usines fermaient », a-t-il énuméré.
« Je me suis présenté pour vraiment changer les choses, pour être certain que l’économie fonctionne pour tous afin que chacun puisse être fier de ce qu’il fait », a-t-il déclaré.
Mais la promesse d’une taxe sur les milliardaires semble irréalisable avec une majorité républicaine à la Chambre des représentants. Le président amércain, qui avait déjà critiqué la théorie du ruissellement par le passé, envoie toutefois un signal fort à son électorat, en vue d’une potentielle candidature à l’élection présidentielle 2024.