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MÉTHODE ET ANNONCES : LES FAUSSES PROMESSES (1) … SUR LE REMPLACEMENT ET SALAIRES DES PROFS, LES URGENCES, LES SDF …

C’est le « trou dans l’emploi du temps » qui est comblé, pas la matière

« C’est un effet d’annonce qui est en déconnexion totale avec la réalité pédagogique, dénonçait alors auprès du HuffPost Sophie Vénétitay, secrétaire générale du SNES-FSU, syndicat majoritaire du second degré. Concrètement, ça revient à demander au pied levé à un autre enseignant de l’établissement, qui ne connaît pas la classe ni l’avancée du programme, de remplacer son collègue. C’est mettre un adulte devant une classe, sans aucune considération pédagogique. C’est de l’affichage. »

De surcroît, Pap Ndiaye, le ministre de l’Education, admet lui-même qu’il faudra plusieurs semaines, voire plusieurs mois pour que ce soit vraiment effectif.

Quant à la revalorisation des traitements des enseignants, la promesse présidentielle de 10 % pour l’ensemble n’est pas tenue.

Cependant, les récentes annonces concernant la revalorisation des enseignants ont suscité la déception chez de nombreux enseignants. En effet, la revalorisation annoncée initialement lors de la campagne présidentielle était prévue pour janvier 2023 et devait se traduire par une augmentation de 10% pour tous les enseignants, sans conditions. Cette promesse n’est pas tenue.

En effet, pour ceux qui ont 15 ans d’ancienneté ou plus (soit environ 75% des personnels), la revalorisation se traduira par une augmentation de seulement 96€ net par mois de la prime ISAE qui ne compte pas dans le calcul de la retraite. Cette hausse, qui interviendra en septembre 2023, est bien loin de la promesse initiale. Elle ne compense même pas l’inflation sur une année.

Le montant est même en dessous de l’annonce du président Macron qui a évoqué jeudi une hausse de « entre 100€ et 230€ » et qui a été reprise par le ministre.

MISE A JOUR :

5,5 % à partir de la rentrée de septembre. C’est donc moins que l’inflation

Selon un document du ministère de l’Éducation nationale consulté notamment par franceinfo, l’AFP ou l’agence spécialisée AEF info, l’augmentation moyenne de la rémunération des enseignants sera de l’ordre de 5,5 % à partir de la rentrée de septembre. C’est donc moins que l’inflation, mesurée à 5,7 % sur un an, et bien loin des engagements présidentiels.

Pour 70 % des professeurs, les hausses de 2023 seront inférieures aux pertes de pouvoir d’achat sur un an

Cela rappelle la promesse des 1200 € minimum pour les retraités.

LA PROMESSE DE DESENGORGERENT DES URGENCES SUBITA T ELLE LE MÊME SORT ?

La fin des urgences saturées pour l’année prochaine? La promesse faite lundi soir par Emmanuel Macron de désengorger ces services hospitaliers semble irréaliste pour le médecin-urgentiste Mathias Wargon, invité ce mardi soir de BFMTV.

« J’ai un peu de mal à penser qu’on va résoudre toute cette problématique qui ne se trouve pas qu’aux urgences mais dans l’ensemble du système de santé dans un an et demi », estime-t-il sur notre antenne.

Les professionnels de santé se montrent très sceptiques face à cet objectif – annoncé à de nombreuses occasions déjà – quasi intenable, chacun à une idée des solutions à privilégier pour sauver l’hôpital.

En septembre 2019, l’exécutif annonçait déjà un plan de « refondation » des urgences en douze mesures censées répondre à la crise.

En 2020, le « Ségur de la Santé » devait mettre à plat tous les problèmes rencontrés par le système de santé. « Quelques rustines qui n’ont permis de rattraper que quelques rémunérations qui étaient très en retard » dénonçait alors en réponse Jean-Paul Hamon. Le mouvement de fermeture des lits d’hospitalisation a d’ailleurs perduré : 4 400 lits ont été supprimés entre fin 2020 et fin 2021, soit une baisse de 1,1 % selon la Drees. Une tendance baissière plus importante qu’avant la crise sanitaire.

LOGEMENT ÉTUDIANT

C’était écrit noir sur blanc dans le programme présidentiel de 2017 de La République en marche (LREM): «Nous construirons 80.000 logements pour les jeunes: 60.000 logements pour les étudiants et 20.000 logements pour les jeunes actifs.»Pourtant, en octobre 2021, une dépêche d’AEF info relevait que seuls 36.000 logements étudiants avaient été «mis en service». Et depuis, silence radio. Dans le programme présidentiel de 2022 du candidat Emmanuel Macron, le sujet n’était même pas évoqué.

Et peut on rappeler la promesse relative aux sans abris ?

ZERO SDF, QUID DE CETTE PROMESSE ELECTORALE ?  https://metahodos.fr/2022/01/07/zero-sdf-une-promesse-electorale-impossible-a-tenir/

POURQUOI L’INSEE N’EST PAS EN MESURE D’EVALUER LE NOMBRE DE PERSONNES SANS DOMICILE ? https://metahodos.fr/2022/01/08/connaitre-les-personnes-sans-domicile-est-encore-plus-important-que-les-denombrer/

MAL LOGEMENT : UNE CRISE INSTALLÉE DANS LA RÉPÉTITION RITUALISÉE (?) DE L’ALARME…ET DES ENGAGEMENTS. https://metahodos.fr/2021/08/25/mal-logement-la-crise-est-devant-nous-telos/

ARTICLE

Sur le remplacement des profs absents, Pap Ndiaye précise la promesse d’Emmanuel Macron

Si un prof de maths absent est remplacé par un prof d’anglais, ce dernier fera un cours de sa matière, a précisé le ministre de l’Éducation nationale.

Par Lucie Hennequin HUFFPOST 21 04 2023

Sur France Inter, Pap Ndiaye a précisé les conditions de ces remplacements, pour lesquels seront nécessaires « un petit tiers de professeurs volontaires »

« Un petit tiers de professeurs volontaires » pour effectuer des remplacements de courte durée au collège et au lycée à la rentrée. C’est l’estimation qu’a donnée ce vendredi 21 avril le ministre de l’Éducation. Pap Ndiaye a précisé que c’était l’absence, et pas forcément la matière enseignée, qui serait remplacée. Un détail qui n’avait pas été donné par le président de la République.

Emmanuel Macron a promis en début de semaine, lors d’une nouvelle allocution télévisée, que l’école allait changer « à vue d’œil » dès septembre, avec notamment le remplacement systématique des professeurs absents. Sauf que le chef de l’État n’a pas précisé les modalités de ces remplacements, provoquant l’agacement des syndicats enseignants.

« C’est un effet d’annonce qui est en déconnexion totale avec la réalité pédagogique, dénonçait alors auprès du HuffPost Sophie Vénétitay, secrétaire générale du SNES-FSU, syndicat majoritaire du second degré. Concrètement, ça revient à demander au pied levé à un autre enseignant de l’établissement, qui ne connaît pas la classe ni l’avancée du programme, de remplacer son collègue. C’est mettre un adulte devant une classe, sans aucune considération pédagogique. C’est de l’affichage. »

« C’est le trou dans l’emploi du temps qui est remplacé »

Sur France Inter, Pap Ndiaye a précisé les conditions de ces remplacements, pour lesquels seront nécessaires « un petit tiers de professeurs volontaires »« C’est le trou dans l’emploi du temps qui est remplacé », a-t-il précisé. Interrogé sur le cas concret d’un professeur de mathématiques absent dans une classe de sixième, le ministre a expliqué : « C’est par exemple le prof d’anglais qui va remplacer le prof de mathématiques, non pas pour faire des mathématiques mais pour faire de l’anglais ».

« Les mathématiques seront rattrapées une autre fois, lorsque le professeur d’anglais sera absent et que le professeur de mathématiques pourra le remplacer ». À condition que le professeur en question soit disponible ? « Voilà », a répondu Pap Ndiaye. « Nous développons un logiciel pour permettre aux établissements de savoir instantanément qui est disponible pour remplacer un professeur ».

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