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ARTICLE
Alexis Kohler : fin des investigations pour « prise illégale d’intérêts »
Par J.W COURRIER INTERNATIONAL Publié le 23/06/2023
Le bras droit d’Emmanuel Macron a été mis en examen pour des soupçons sur des décisions qu’il aurait prises concernant l’armateur MSC, dirigé par les cousins de sa mère.
Les investigations autour des liens familiaux d’Alexis Kohler avec l’armateur MSC ont pris fin le 21 avril, sur décision des juges d’instruction chargés de l’information judiciaire pour « prise illégale d’intérêts » visant le secrétaire général de l’Élysée , rapporte, ce vendredi, l’AFP de sources proches du dossier et judiciaires.
Le bras droit d’Emmanuel Macron, qui conteste avoir « commis tout délit », a été mis en examen fin septembre 2022. Deux hauts fonctionnaires et anciens supérieurs d’Alexis Kohler à l’Agence des participations de l’État (APE) sont, eux, poursuivis pour « complicité de prise illégale d’intérêts » depuis le 9 février dans ce dossier. L’avocat de M. Kohler, Me Eric Dezeuze, n’a pas souhaité s’exprimer.
« Des recours sont pendants devant la chambre de l’instruction », a précisé l’AFP d’après une source judiciaire. Selon la décision de la cour d’appel sur ces recours, le Parquet national financier (PNF) pourrait être amené à prendre ses réquisitions avant que les juges d’instruction n’ordonnent ou non un procès devant le tribunal correctionnel.
Le PNF s’était opposé aux poursuites en classant une première plainte de l’association Anticor, déposée en 2018 après la publication d’articles de Mediapart sur ce possible conflit d’intérêts. Anticor avait ensuite obtenu, en juin 2020, la désignation de juges d’instruction en déposant une plainte avec constitution de partie civile.
Il conteste « tout délit »
Alexis Kohler est soupçonné d’avoir participé en tant que haut fonctionnaire entre 2009 et 2016 à plusieurs décisions relatives à l’armateur italo-suisse MSC, dirigé par les cousins de sa mère, la famille Aponte. Sont concernées cinq délibérations des instances de STX France (devenu Chantiers de l’Atlantique) et trois du Grand Port maritime du Havre (GPMH), liés à MSC, alors qu’il était administrateur.
Puis, entre 2012 et 2016, lorsqu’il était membre du cabinet de Pierre Moscovici puis d’Emmanuel Macron au ministère de l’Économie, il est reproché à Alexis Kohler d’avoir notamment « persisté […] à émettre des avis ou donner des orientations stratégiques ayant trait » à des dossiers impliquant MSC, selon son interrogatoire les 22 et 23 septembre 2022 devant les magistrats instructeurs.
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Alexis Kohler a, quant à lui, contesté « tout délit » et tout « avantage tiré » de sa situation. Le cadre élyséen a argumenté en précisant n’avoir participé à aucune décision concernant le groupe, à l’époque STX-GPMH, avoir averti sa hiérarchie de ses liens familiaux et demandé à quitter son mandat d’administrateur de STX. Ses votes en conseil d’administration exprimaient la position de l’État, a-t-il affirmé devant les juges d’instruction.
Emmanuel Macron a exprimé à plusieurs reprises sa « confiance » en son secrétaire général. Dans un Complément d’enquête consacré à Alexis Kohler et diffusé en mars sur France 2, le chef de l’État avait également défendu « l’honnêteté » de son bras droit, « hype rengagé, hyper compétent ». « Cette procédure n’est pas en train d’aboutir », avait-il assuré.