La pandémie de coronavirus a conduit le score moyen de l’indice de democratie mondiale calculé par «The Economist» à son plus bas niveau historique.
MISE A JOUR LE 5 2 2021
Le phénomène est particulièrement marqué dans les régimes autocratiques d’Afrique ou du Moyen-Orient.
La France se distingue en étant la seule démocratie d’Europe à perdre son statut de « démocratie à part entière » pour devenir une « démocratie défaillante ».
Nous avons publié deux articles hier:
La France déchue de son statut de « démocratie à part entière », devient « démocratie défaillante ». https://metahodos.fr/2021/02/04/la-democratie-en-2020-dans-le-monde-la-france-classee-democratie-defaillante-vue-de-radio-canada/
« Global democracy 2020 » | Trois pays cités en vedettes: France « démocratie défaillante », le Mali en baisse, Taïwan en hausse https://metahodos.fr/2021/02/04/global-democracy-2020-trois-pays-cites-en-vedettes-france-democratie-defaillante-le-mali-en-baisse-taiwan-en-hausse/
Nous avons réalisé un dossier comportant des extraits traduits du rapport.
SOMMAIRE DE NOTRE DOSSIER:
1.EN 2020, L’INSTITUT INTERNATIONAL POUR LA DÉMOCRATIE ET L’ASSISTANCE ÉLECTORALE (INTERNATIONAL IDEA) AVAIT DEJA ALERTÉ SUR LA SITUATION FRANCAISE.
2.RAPPEL :LA FRANCE EST CLASSEE 29 E ET 37E DANS DEUX AUTRES CASSEMENTS
3.PREMIER EXTRAIT – REMARQUES GENERALES DU RAPPORT SUR LA NATURE D’UNE VERITABLE DEMOCRATIE : la gouvernance d’élite, et non la participation populaire, est devenue la norme.
4.DEUXIEME EXTRAIT : Europe de l’ouest : La pandémie n’a pas mis un terme à l’augmentation des niveaux d’engagement politique – SAUF EN FRANCE –
5.TROISIEME EXTRAIT : Définir et mesurer la démocratie
6.QUATRIEME EXTRAIT : Méthodologie
7.CINQIEME EXTRAIT : LE MODÈLE
8. SIXIEME EXTRAIT : Références et bibliographie
NB: Ceux qui souhaiteraient le rapport complet en français ou en anglais, peuvent nous écrire
1.En 2020, l’Institut international pour la démocratie et l’assistance électorale (International IDEA) avait deja alerté sur la situation francaise.
IDEA est une organisation intergouvernementale dont le mandat est de soutenir et de faire progresser la démocratie dans le monde. International IDEA contribue au débat public sur la démocratie et aide à renforcer le processus, les réformes, les institutions et les acteurs qui construisent, font progresser et sauvegardent la démocratie, en mettant l’accent sur les processus électoraux; processus d’élaboration de la constitution; et participation et représentation politiques. Le genre et l’inclusion, la sensibilité aux conflits et le développement durable sont intégrés dans tout notre travail.
Le dernier rapport d’ IDEA – comme nous l’avons évoqué sur notre site – estime que six Etats sur dix prennent des décisions problématiques au niveau des droits de l’homme. La presse de notre pays avait très peu évoqué ce rapport dont nous vous livrions des EXTRAITS DU RAPPORT d’IDEA que Christian LAPOTRE – contributeur – avait sélectionné pour Metahodos :
« Certains gouvernements démocratiques ont restreint les informations sur le COVID-19,… L’absence de consensus politique sur la tenue d’élections pendant la pandémie a souvent créé des troubles et de la méfiance à l’égard des processus démocratiques. Les communautés marginalisées ont souvent subi le poids des politiques répressives de l’État.
La liberté des médias est particulièrement préoccupante pendant la pandémie. La liberté d’expression a décliné dans le monde depuis 2014, avec plus de pays en déclin. Ce déclin s’est renforcé pendant la pandémie.
Le risque est que les gouvernements s’habituent à une nouvelle norme et ne parviennent pas à annuler les mesures antidémocratiques», déclare le secrétaire général d’International IDEA, Kevin Casas-Zamora. «Les vaccins donnent aux gens l’espoir qu’il y aura un retour à la« normalité », mais nous devons également veiller à ce que les normes démocratiques soient rétablies et renforcées à mesure que nous sortons de la pandémie.
Il y a également des développements encourageants. La pandémie a montré la résilience de nombreuses démocraties pour parvenir à de larges accords politiques en temps de crise. Dans la plupart des démocraties, les mécanismes de responsabilisation ont empêché la portée excessive de l’exécutif.
Certains tribunaux, législatures et partis politiques se sont opposés au piétinement des droits démocratiques. L’Islande, la Nouvelle-Zélande, la Corée du Sud, Taïwan et l’Uruguay sont des exemples réussis de lutte contre la pandémie tout en adhérant aux principes démocratiques.
Lutter contre la pandémie tout en respectant les principes démocratiques fondamentaux est non seulement possible, mais efficace. Certains des pays ayant les réponses les plus efficaces à la propagation du COVID-19 ont été parmi les démocraties les plus performantes », a déclaré Annika Silva-Leander, responsable de l’évaluation de la démocratie chez International IDEA et auteur principal du rapport.«
L’Europe est citée pour le vote par procuration, et – surtout – par correspondance
Le rapport indique que l’Europe a connu des réussites. En Bavière, Allemagne, pour le deuxième tour des élections locales, accord multipartite au parlement a ouvert la voie à un vote par correspondance, qui a abouti à un taux de participation plus élevé que lors des élections précédentes.
Le cas de la France est, hélas, bien singulier
Pour la France, le Rapport IDEA évoque l’acceptation du report des élections municipales et la simplification et l’élargissement du vote par procuration – et non pas par correspondance – pour assurer la sécurité.
Bonnes et mauvaises pratiques démocratiques, quelques illustrations françaises :
–
- la « restriction » des informations (masques, tests, capacités de soins, conseil de défense…);
- la communication descendante et paradoxale;
- la mise sous pression permanente des Français ( infantilisation, diffusion de peurs…):
- l’absence de débat, d’élaboration et de mise en œuvre partagées;
- la justification des décisions par les scientifiques;
- la gestion technocratique des libertés (déplacement, reunion, manifestation),
- la privation d’activités essentielles et la difficulté à définir celles-ci ( ex tabac et jeux, livres et spectacles, chasse et alcool, sport et loisirs…);
- la non prise en compte de la santé dans sa globalité ( bien être );
- l’exposition au risque d’un grand nombre de Français avec l’interdiction, puis la non recommandation, la rareté des masques, leur port obligatoire;
- les difficultés d’accès aux soins pour la covid et pour les autres pathologies;
- la prépondérance de l’exécutif dans la gestion, au détriment du Parlement, des collectivités territoriales, de l’administration, des entreprises et des autres parties prenantes;
- la défiance vis à vis de l’administration;
- le rôle des parties prenantes, des experts, des corps intermédiaires;
- l’intervention des juridictions (Tribunaux Administratifs, du Conseil d’Etat…) pour censurer l’exécutif;
- les freins au vote par correspondance et une acceptation de l’abstention;
- le rôle des partis et la place des débats parlementaires dans les décisions;
- la méfiance vis à vis des autorités locales, des élections municipales;
- la tentative de report des régionales au-delà de la présidentielle…de 2022;
- …
La « participation politique et culture politique » sont en défaut
C’est notamment sur cette question de la participation politique que pêche la France, « du fait, par exemple, de la faible proportion de personnes qui appartiennent à un parti ou un syndicat », et d’une participation politique qui se fait souvent par des voies dites « non-conventionnelles », comme la manifestation.
Camille Bedock, chercheuse souligne les « points de faiblesse structurels » qui explique les classements de la France ces dernières années, tels que:
« le manque d’équilibre des pouvoirs entre les institutions, de transparence, de pluralité« .
Avec la crise sanitaire, ces « problèmes existants », comme « la centralisation du pouvoir et le manque de concertation avec le Parlement » ont été « exacerbés » dans les prises de décision.
2.RAPPEL : LA FRANCE EST CLASSEE 29 e et 37 e dans deux autres classements https://metahodos.fr/2020/08/30/la-france-classee-24eme-29eme-ou-37eme-pour-sa-democratie-et-sa-gouvernance/
3.PREMIER EXTRAIT – REMARQUES GENERALES DU RAPPORT SUR LA NATURE D’UNE VERITABLE DEMOCRATIE : la gouvernance d’élite, et non la participation populaire, est devenue la norme.
La participation des gens à la prise de décisions démocratiques et responsables est une condition préalable à une démocratie véritablement dynamique, dont le but ultime devrait être la création d’une communauté de citoyens actifs.
Cela exige en premier lieu que les gens soient consultés et que les questions du premier ordre leur soient renvoyées pour examen et débat. Pour ce faire, les démocraties ont besoin de leadership, d’organisations politiques représentatives et d’alternatives claires. Si l’entreprise politique s’atrophie et devient non compétitive, comme cela a sans doute été le cas dans de nombreuses démocraties occidentales au cours des dernières décennies, la souveraineté populaire ne signifiera rien.
Conformément au style de gouvernance qui est devenu la norme dans la plupart des démocraties, « pleine » et « imparfaite », les gouvernements n’ont guère fait d’efforts sérieux pour impliquer le public dans un débat national sur la façon de faire face à la pandémie, bien qu’il s’agit d’une urgence de santé publique. Au lieu de cela, l’approche était une imposition descendante de mesures extraordinaires, justifiées sur la base de « la science ».
Les gouvernements ont communiqué ces décisions par le biais de conférences de presse (parfois quotidiennes), mais n’ont pas invité le public à exprimer son opinion.
Dans chaque pays, il y a eu des tentatives pour rallier la nation autour de l’idée que ses citoyens étaient tous concernés et doivent faire des sacrifices pour le bien commun.
Y avait-il un autre moyen ? Il n’y avait pas d’alternative évidente aux politiques de distanciation sociale, de quarantaine et de contrôle poursuivies par les gouvernements.
« La pandémie de coronavirus de 2020 a posé la question de savoir si le public devait, temporairement, renoncer aux libertés démocratiques pour sauver des vies.
La gouvernance d’élite, et non la participation populaire, est devenue la norme.
Par leurs actions, la majorité des gens ont répondu par l’affirmative. Le problème, c’est qu’ils n’ont jamais vraiment été invités à y réfléchir. La qualité de toute démocratie peut être mesurée par les questions qu’elle pose au public pour décision ou orientation. La pandémie a confirmé que de nombreux dirigeants se sont habitués à exclure le public de la discussion des questions urgentes de l’époque et ont montré comment la gouvernance d’élite, et non la participation populaire, est devenue la norme.
L’approche des gouvernements à l’égard de la gestion de la pandémie a révélé une attitude dédaigneuse à l’égard de l’idée de participation populaire et d’engagement à l’égard de la question la plus importante de l’époque. Même s’ils ont été pressés pendant un certain temps tout en s’attaquant à une catastrophe urgente de santé publique, les gouvernements auraient pu traiter le public comme des adultes et demander leur consentement et leur implication dans la lutte contre l’épidémie de coronavirus.
En fin de compte, la démocratie, c’est une attitude à l’égard des gens.
Les systèmes démocratiques sont censés être à l’écoute des besoins des gens par l’existence de partis politiques représentatifs et une culture de débat solide sur les questions qui comptent pour les gens. La révolte populiste de ces dernières années, longuement discutée dans les dernières éditions de l’Indice de démocratie, confirme que les institutions démocratiques et l’État de droit ne suffisent pas à eux seuls à soutenir une démocratie florissante.
Le classement
Norvège | 9.81 | 1 | 10.00 | 9.64 | 10.00 | 10.00 | 9.41 |
Islande | 9.37 | 2 | 10.00 | 8.57 | 8.89 | 10.00 | 9.41 |
Suède | 9.26 | 3 | 9.58 | 9.29 | 8.33 | 10.00 | 9.12 |
Nouvelle-Zélande | 9.25 | 4 | 10.00 | 8.93 | 8.89 | 8.75 | 9.71 |
Canada | 9.24 | 5 | 9.58 | 8.93 | 8.89 | 9.38 | 9.41 |
Finlande | 9.20 | 6 | 10.00 | 8.93 | 8.89 | 8.75 | 9.41 |
Danemark | 9.15 | 7 | 10.00 | 8.93 | 8.33 | 9.38 | 9.12 |
Note globale | Rang | I Processus électoral et Pluralisme | II Fonctionnement du gouvernement | III Participation politique | IV Culture politique | V Libertés civiles | |
Irlande | 9.05 | 8 | 10.00 | 7.86 | 8.33 | 9.38 | 9.71 |
Australie | 8.96 | 9= | 10.00 | 8.57 | 7.78 | 8.75 | 9.71 |
Pays-Bas | 8.96 | 9= | 9.58 | 9.29 | 8.33 | 8.75 | 8.82 |
Taiwan | 8.94 | 11 | 10.00 | 9.64 | 7.22 | 8.13 | 9.71 |
Suisse | 8.83 | 12 | 9.58 | 8.57 | 7.78 | 9.38 | 8.82 |
Luxembourg | 8.68 | 13 | 10.00 | 8.57 | 6.67 | 8.75 | 9.41 |
Allemagne | 8.67 | 14 | 9.58 | 8.21 | 8.33 | 8.13 | 9.12 |
Uruguay | 8.61 | 15 | 10.00 | 8.57 | 6.67 | 8.13 | 9.71 |
Royaume-Uni | 8.54 | 16 | 10.00 | 7.50 | 8.89 | 7.50 | 8.82 |
Chili | 8.28 | 17 | 9.58 | 8.21 | 6.67 | 8.13 | 8.82 |
Autriche | 8.16 | 18= | 9.58 | 7.50 | 8.33 | 6.88 | 8.53 |
Costa Rica | 8.16 | 18= | 9.58 | 6.79 | 7.22 | 7.50 | 9.71 |
Maurice | 8.14 | 20 | 9.17 | 7.86 | 6.11 | 8.75 | 8.82 |
Japon | 8.13 | 21 | 8.75 | 8.57 | 6.67 | 8.13 | 8.53 |
Espagne | 8.12 | 22 | 9.58 | 7.14 | 7.22 | 8.13 | 8.53 |
Corée du Sud | 8.01 | 23 | 9.17 | 8.21 | 7.22 | 7.50 | 7.94 |
Démocratie défaillante | |||||||
France | 7.99 | 24 | 9.58 | 7.50 | 7.78 | 6.88 | 8.24 |
États-Unis d’Amérique | 7.92 | 25 | 9.17 | 6.79 | 8.89 | 6.25 | 8.53 |
Portugal | 7.90 | 26 | 9.58 | 7.50 | 6.11 | 7.50 | 8.82 |
Estonie | 7.84 | 27= | 9.58 | 7.86 | 6.67 | 6.88 | 8.24 |
Israël | 7.84 | 27= | 9.17 | 7.50 | 9.44 | 7.50 | 5.59 |
Italie | 7.74 | 29 | 9.58 | 6.43 | 7.22 | 7.50 | 7.94 |
Malte | 7.68 | 30 | 9.17 | 6.79 | 6.11 | 8.13 | 8.24 |
République tchèque | 7.67 | 31 | 9.58 | 6.07 | 6.67 | 7.50 | 8.53 |
Cap-Vert | 7.65 | 32 | 9.17 | 7.00 | 6.67 | 6.88 | 8.53 |
Botswana | 7.62 | 33 | 9.17 | 6.79 | 6.11 | 7.50 | 8.53 |
Chypre | 7.56 | 34 | 9.17 | 5.36 | 7.22 | 7.50 | 8.53 |
Slovénie | 7.54 | 35 | 9.58 | 6.43 | 7.22 | 6.25 | 8.24 |
4.DEUXIEME EXTRAIT : Europe de l’ouest : La pandémie n’a pas mis un terme à l’augmentation des niveaux d’engagement politique – SAUF EN FRANCE –

L’épidémie de coronavirus n’a pas mis fin à la tendance frappante de ces dernières années vers un plus grand engagement des citoyens et une plus grande participation à la politique, ce qui a conduit à une augmentation de la note régionale globale pour la culture politique, de 8,10 en 2019 à 8,21 en 2020. Cette tendance est antérieure à la pandémie de coronavirus, comme nous l’avons vu dans les éditions récentes de l’Indice de démocratie. L’insatisfaction populaire à l’égard des partis politiques établis et le désir d’une plus grande représentation ont alimenté la montée des mouvements populistes et accru l’engagement politique dans toute la région au cours des cinq dernières années. La pandémie a peut-être réduit les activités politiques, mais elle a également confirmé à de nombreuses personnes que la politique a un impact sur leur vie quotidienne, l’impact tangible des interventions politiques sur les libertés et les moyens de subsistance des populations étant ressenti intensément.
L’Europe occidentale a la deuxième meilleure note globale moyenne de l’indice de démocratie (après l’Amérique du Nord) et compte le plus grand nombre de « démocraties complètes » (13 pays sur 21). Toutefois, en plus d’enregistrer une baisse de son score global en 2020, la région est deux « démocraties complètes » de moins, après que la France et le Portugal ont rejoint les rangs des « démocraties défaillantes ».
Le score pour la France est tombé à 7,99 contre 8,12 en 2019
En raison de restrictions à la liberté de circulation, y compris de multiples blocages et, plus récemment, des couvre-feux nationaux précoces. Au Portugal, la fréquence des débats parlementaires (par lesquels le Premier ministre est tenu responsable) a été réduite pendant la pandémie. Ces évolutions, parallèlement à l’impact des restrictions sur la liberté de circulation, ont entraîné une baisse de la note globale du Portugal, qui est passé de 8,03 auparavant à 7,90.
Au début de la pandémie, au début de 2020, la plupart des dirigeants et des gouvernements ont connu une brève montée en popularité. Toutefois, au fur et à mesure que la crise s’intensifiait, la désapprobation du public à l’égard des gouvernements n’a cessé d’augmenter au cours de l’année. La relation entre l’approbation publique des gouvernements et l’efficacité de la réponse des gouvernements à la pandémie ne semble pas être strictement corrélée (de nombreux autres facteurs peuvent influencer le degré de soutien populaire à un gouvernement). Par exemple, des taux d’approbation élevés ont été endurés pour l’efficacité du gouvernement en Grèce, qui était perçue comme une réponse forte et a bien performé, et aux Pays-Bas, où la réponse officielle a généralement été considérée comme moins efficace que dans de nombreux autres pays.
Mis à part l’Irlande, qui a tenu des élections en février 2020, aucun pays de la région n’a tenu d’élections générales, et la nature de crise de la pandémie a probablement fait durer plus longtemps des coalitions qui auraient pu autrement être menacées d’effondrement, y compris en Irlande, en Italie et ailleurs. Cela a eu des effets mitigés. Les sondages en Italie en particulier ont montré une augmentation du soutien aux institutions gouvernementales, conduisant à une augmentation de son score global. Toutefois, il est peu probable que la paix politique durera jusqu’en 2021, compte tenu des tensions politiques et économiques qui se sont intensifiées à la suite de la pandémie.
Sept des dix pays les mieux cotés au monde dans l’indice de démocratie se trouvent en Europe occidentale, et les Pays nordiques occupent cinq de ces positions (la Norvège est le pays le mieux classé au monde). Toutefois, l’imposition rapide de restrictions à la liberté de circulation en raison de la pandémie de Covid-19 a contribué à une baisse d’un certain nombre de scores pour les pays nordiques, bien qu’à partir d’une base élevée. La note moyenne des pays nordiques est tombée à 9,36 en 2020, contre 9,44 en 2019. La baisse des scores a été tirée par une aggravation des scores dans les libertés civiles et le fonctionnement des catégories gouvernementales, similaire à la tendance plus large observée en Europe. Néanmoins, les Pays nordiques ont toujours les scores les plus élevés dans toutes les catégories, en particulier dans le fonctionnement du gouvernement et des libertés civiles. La note moyenne pour le premier est tombée de 9,48 à 9,20 (contre 9,37), tandis que celle de la seconde est tombée de 9,48 à 9,26.
L’approche suédoise de la pandémie de Covid-19 s’est distinguée dans le contexte européen et nordique, le pays n’optant pas pour un verrouillage national (contrairement au Danemark, à la Norvège et à la Finlande). Toutefois, la confiance du public dans le gouvernement et les autorités sanitaires a progressivement diminué en Suède au milieu d’une deuxième vague de pandémie, et comme les taux de mortalité et d’infection par habitant sont restés élevés.
Tout comme les Pays nordiques, la Suisse et l’Irlande ont conservé leur position parmi les dix premiers pays de l’indice, mais ont également connu des baisses similaires des scores pour le fonctionnement des catégories des libertés publiques et civiles en raison des blocages nationaux imposés pendant la première vague et d’autres restrictions visant à contenir la propagation du virus. Ailleurs en Europe, les scores sont restés globalement stables.
Le score pour l’Allemagne s’est légèrement détérioré, à 8,67, contre 8,68, les blocages et restrictions pandémiques ayant contribué à une baisse de plusieurs points. Toutefois, celles-ci ont été partiellement compensées par une amélioration dans le score pour la culture politique comme une proportion inférieure de citoyens ont exprimé le désir d’être gouverné par des technocrates ou des experts au lieu de représentants élus du gouvernement. Pendant ce temps, les manifestations contre les restrictions ont été une caractéristique importante du paysage politique en 2020. La montée de la désinformation, des théories du complot et de l’activisme extrémiste en Allemagne est venue — contre-intuitivement — à un moment où les partis traditionnels se portent bien et où l’alternative d’extrême droite pour l’Allemagne est en difficulté.
Malgré l’incertitude persistante liée au Brexit et les niveaux toujours élevés de polarisation autour du résultat du référendum, le score du Royaume-Uni est resté stable. Le retour d’un gouvernement majoritaire stable capable de mettre en œuvre son mandat après deux années de paralysie a amélioré le processus électoral et le score de pluralisme, ce qui a contrecarré le déclin des libertés civiles et le fonctionnement…Dans l’ensemble, la note du Royaume-Uni est restée pratiquement identique, passant de 8,52 à 8,54.
5.TROISIEME EXTRAIT : Définir et mesurer la démocratie
Il n’y a pas de consensus sur la façon de mesurer la démocratie. Les définitions de la démocratie sont contestées, et il y a un débat animé sur le sujet. La question n’est pas seulement d’intérêt académique. Par exemple, bien que la promotion de la démocratie soit en tête de liste des priorités de la politique étrangère des États-Unis, il n’y a pas de consensus au sein du gouvernement américain sur ce qui constitue une démocratie. Comme l’a dit un observateur : « La seule superpuissance du monde promeut rhétoriquement et militairement un système politique qui reste indéfini — et il jalonne sa crédibilité et son trésor sur cette poursuite » (Horowitz, 2006, p. 114).
Bien que les termes « liberté » et « démocratie » soient souvent utilisés de façon interchangeable, les deux ne sont pas synonymes. La démocratie peut être considérée comme un ensemble de pratiques et de principes qui institutionnalisent et protègent ainsi, en fin de compte, la liberté. Même si un consensus sur des définitions précises s’est avéré insaisissable, la plupart des observateurs d’aujourd’hui conviendrez qu’au minimum, les caractéristiques fondamentales d’une démocratie comprennent le gouvernement électronique fondé sur la règle de la majorité et le consentement des gouvernés; l’existence d’élections libres et équitables; la protection des droits des minorités et le respect des droits fondamentaux de l’homme. La démocratie présuppose l’égalité devant la loi, l’application régulière de la loi et le pluralisme politique. On se demande si la référence à ces caractéristiques fondamentales est suffisante pour un concept satisfaisant de démocratie. Comme nous l’avons vu plus loin, il y a une question quant à savoir comment la définition peut devoir être élargie.
Certains insistent sur le fait que la démocratie est nécessairement un concept dichotomique : un État est démocratique ou non. Mais la plupart des mesures semblent maintenant adhérer à un concept continu, avec la possibilité de divers degrés de démocratie. À l’heure actuelle, la mesure la plus connue est produite par l’organisation américaine Freedom House. La moyenne de ses indices, sur une échelle de 1 à 7, de liberté politique (sur la base de 10 indicateurs) et de libertés civiles (sur la base de 15 indicateurs)est souvent prise comme une mesure de la démocratie.
La mesure Freedom House
est disponible pour tous les pays et remonte au début des années 1970. Il a été largement utilisé dans les enquêtes empiriques sur la relation entre la démocratie et diverses variables économiques et sociales. Le projet polity prévoit, pour un plus petit nombre de pays, des mesures de la démocratie et des types de régimes, basées sur des définitions plutôt minimalistes, remontant au XIXe siècle. Ceux-ci ont également été utilisés dans des travaux empiriques.
Freedom House mesure également un concept plus étroit, celui de la « démocratie électorale ». Les démocraties dans ce sens minimal partagent au moins une caractéristique commune et essentielle. Les postes de pouvoir politique sont pourvus par des élections régulières, libres et équitables entre partis concurrents, et il est possible qu’un gouvernement en place soit mis hors fonction par le biais d’élections. Les critères de Freedom House pour une démocratie électorale sont les suivants :
1) Un système politique compétitif et multipartis .
2) Suffrage universel des adultes.
3) Des élections régulièrement contestées sur la base de scrutins secrets, d’une sécurité raisonnable des bulletins de vote et de l’absence de fraude massive des électeurs.
4) Un accès public important des principaux partis politiques à l’électorat par l’intermédiaire des médias et par le biais de campagnes politiques généralement ouvertes.
La définition de la liberté politique par Freedom House est plus exigeante (mais pas beaucoup) que ses critères de démocratie électorale, c’est-à-dire qu’elle classe plus de pays comme des démocraties électorales que comme des « démocraties libres » (certains pays « partiellement libres » sont également classés comme « démocraties électorales »). Fin 2015, 125 Des 193 États étaient classés comme « démocraties électorales » ; d’entre eux, selon un critère plus strict, 89 États ont été classés comme « libres ». La mesure de liberté politique de Freedom House couvre le processus électoral et le pluralisme politique et, dans une moindre mesure, le fonctionnement du gouvernement et quelques aspects de la participation.
Une différence clé dans les mesures est entre les concepts « minces » ou minimalistes, et « épais », ou plus larges, de démocratie(Coppedge, 2005). Les concepts minces correspondent étroitement à une définition académique immensément influente de la démocratie, celle du concept de polyarchie de Dahl (Dahl, 1970). La polyarchie a huit composantes, ou exigences institutionnelles : presque tous les citoyens adultes ont le droit de vote; presque
tous les citoyens adultes sont admissibles à une charge publique; les dirigeants politiques ont le droit de concourir pour les votes; les élections sont libres et équitables; tous les citoyens sont libres de former et de rejoindre des partis politiques et des organisations other; tous les citoyens sont libres de s’exprimer sur toutes les questions politiques; diverses sources d’information sur la politique existent et sont protégés par la loi; et les politiques gouvernementales dépendent des votes et d’autres expressions de préférence.
La mesure de la démocratie électorale de Freedom House est un concept mince. Sa mesure de la démocratie fondée sur les droits politiques et les libertés civiles est « plus épaisse » que la mesure de la « démocratie électorale ». D’autres définitions de la démocratie se sont élargies pour inclure des aspects de la société et de la culture politique dans les sociétés démocratiques.
Mesure de l’Economist Intelligence Unit
L’indice de l’Economist Intelligence Unit est basé sur l’opinion que les mesures de la démocratie qui reflètent l’état des libertés politiques et des libertés civiles ne sont pas assez épaisses. Elles n’englobent pas suffisamment, ou, dans certains cas, les caractéristiques qui déterminent l’indice de la démocratie.
La liberté est une composante essentielle de la démocratie, mais pas, en soi, suffisante. Dans les mesures existantes, les éléments de participation politique et de fonctionnement du gouvernement ne sont pris en compte que de manière marginale et formelle.
Notre indice de démocratie est basé sur cinq catégories : processus électoral et pluralisme; libertés civiles; le fonctionnement du gouvernement; participation politique; et la culture politique. Les cinq catégories sont interdépendants et forment un ensemble conceptuel cohérent. La condition d’organiser des élections compétitives libres et équitables, et de satisfaire les aspects connexes de la liberté politique, est clairement la condition sine qua non de toutes les définitions.
Toutes les définitions modernes, à l’exception des plus minimalistes, considèrent également les libertés civiles comme une composante essentielle de ce qu’on appelle souvent la « démocratie libérale ». Le principe de la protection des droits fondamentaux de l’homme est largement accepté. Elle s’incarne dans les constitutions du monde entier, ainsi que dans la Charte des Nations Unies et les accords internationaux tels que l’Acte final d’Helsinki (conférence sur la sécurité et la coopération en Europe). Les droits fondamentaux de l’homme comprennent la liberté d’expression, d’expression et de la presse; la liberté de religion; liberté de réunion et d’association; et le droit à une procédure judiciaire régulière. Toutes les démocraties sont des systèmes dans lesquels les citoyens prennent librement des décisions politiques à la majorité. Mais la règle majoritaire n’est pas nécessairement démocratique. Dans une démocratie, la règle de la majorité doit être combinée garanties des droits de l’homme individuels et des droits des minorités. La plupart des mesures comprennent également des aspects de la qualité minimale de fonctionnement du gouvernement. Si les décisions fondées sur la démocratie ne peuvent pas être ou ne sont pas mises en œuvre, alors le concept de démocratie n’est pas très significatif.
La démocratie est plus que la somme de ses institutions. Une culture politique démocratique est également cruciale pour la légitimité, le bon fonctionnement et, en fin de compte, la durabilité de la démocratie. Une culture de passivité et d’apathie — une citoyenneté obéissante et docile — n’est pas compatible avec la démocratie. Le
processus électoral divise périodiquement la population en gagnants et perdants. Une culture politique démocratique réussie implique que les partis perdants et leurs partisans acceptent le jugement des électeurs et permettent le transfert pacifique du pouvoir.
La participation est également un élément nécessaire, car l’apathie et l’abstention sont des ennemis de la démocratie.
Même les mesures qui se concentrent principalement sur les processus de démocratie représentative et libérale comprennent (quoique insuffisamment ou insuffisamment) certains aspects de la participation. Dans une démocratie, le gouvernement
n’est qu’un élément d’un tissu social d’institutions, d’organisations politiques et d’associations nombreuses et variées. Les citoyens ne peuvent pas être tenus de participer au processus politique, et ils sont libres d’exprimer leur mécontentement en ne participant pas. Toutefois, une démocratie saine exige la participation active et librement choisie des citoyens à la vie publique. Les démocraties prospèrent lorsque les citoyens sont prêts à participer au débat public, à élire des représentants et à se joindre à des partis politiques. Sans cette large,soutenir la participation, la démocratie commence à se déliter et à devenir l’apanage de petits groupes choisis.
En même temps, même notre mesure plus épaisse, plus inclusive et plus large de la démocratie n’inclut pas d’autres aspects — qui, selon certains auteurs, sont également des composantes cruciales de la démocratie — tels que les niveaux de bien-être économique et social. Par conséquent, notre Indice respecte la tradition dominante qui
soutient qu’une variété de résultats sociaux et économiques peuvent être compatibles avec la démocratie politique, qui est un concept distinct.
6.QUATRIEME EXTRAIT : Méthodologie
L’indice de démocratie de l’Economist Intelligence Unit
sur une échelle de 0 à 10, est basé sur les notes de 60 indicateurs, regroupés en cinq catégories : processus électoral et pluralisme; libertés civiles; le fonctionnement du gouvernement; participation politique; et la culture politique. Chaque catégorie a une cote de 0 à 10, et l’indice global est la moyenne simple des cinq indices de catégorie.
Les indices de catégorie sont basés sur la somme des scores indicateurs de la catégorie, convertis en une échelle de 0 à 10. Des ajustements aux scores de catégorie sont effectués si les pays n’obtiennent pas un 1 dans les domaines critiques suivants pour la démocratie :
1. Que les élections soient libres et équitables.
2. La sécurité des électeurs.
3. L’influence des puissances étrangères sur le gouvernement.
4. La capacité de la fonction publique à mettre en œuvre des politiques.
Si les scores des trois premières questions sont de 0 (ou 0,5), un point (0,5 point) est déduit de l’indice dans la catégorie concernée (soit le processus électoral et le pluralisme, soit le fonctionnement du gouvernement). Si le score pour 4 est de 0, un point est déduit du fonctionnement de l’indice de catégorie gouvernementale.
Les valeurs indicielles sont utilisées pour placer les pays dans l’un des quatre types de régime :
1. Démocraties complètes : scores supérieurs à 8
2. Démocraties imparfaites : scores supérieurs à 6, et inférieurs ou égaux à 8
3. Régimes hybrides : scores supérieurs à 4, et inférieurs ou égaux à 6
4. Régimes autoritaires : scores inférieurs ou égaux à 4
Démocraties à part entière : Pays dans lesquels non seulement les libertés politiques fondamentales et les libertés civiles sont respectées, mais qui ont également tendance à être soutenues par une culture politique propice à l’épanouissement de la démocratie. Le fonctionnement du gouvernement est satisfaisant. Les médias sont indépendants et diversifiés. Il existe un système efficace de freins et contrepoids. Le pouvoir judiciaire est indépendant et les décisions judiciaires sont appliquées. Il n’y a que des problèmes limités dans le fonctionnement des démocraties.
Démocraties imparfaites : Ces pays ont également des élections libres et équitables et, même s’il y a des problèmes (tels que des atteintes à la liberté de la presse), les libertés civiles fondamentales sont respectées. Cependant, il existe d’importantes faiblesses dans d’autres aspects de la démocratie, y compris des problèmes de gouvernance, une culture politique sous-développée et de faibles niveaux de participation politique.
Régimes hybrides : Les élections ont des irrégularités importantes qui les empêchent souvent d’être à la fois libres et équitables. Les pressions exercées par le gouvernement sur les partis d’opposition et les candidats peuvent être courantes. Les faiblesses graves sont plus répandues que dans les démocraties défaillantes— dans la culture politique, le fonctionnement du gouvernement et la participation politique. La corruption tend à être répandue et l’État de droit est faible. La société civile est faible. En règle générale, il y a harcèlement et pression sur les journalistes, et le système judiciaire n’est pas indépendant.
Régimes autoritaires : Dans ces États, le pluralisme politique de l’État est absent ou fortement circonscrit. De nombreux pays de cette catégorie sont des dictatures pures et simples. Certaines institutions formelles de la démocratie existent peut-être, mais celles-ci ont peu de substance. Les élections, si elles se produisent, ne sont pas libres et équitables. Il y a mépris pour les abus et les violations des libertés civiles. Les médias appartiennent généralement à l’État ou sont contrôlés par des groupes liés au régime au pouvoir. Il y a une répression des critiques à l’égard du gouvernement et une censure généralisée. Il n’y a pas de système judiciaire indépendant.
Le système de notation
Nous utilisons une combinaison d’un système de notation dichotomique et de trois points pour les 60 indicateurs. Un système de score dichotomique 1-0 (1 pour un oui et 0 pour une réponse non) n’est pas sans problèmes, mais il a plusieurs avantages distincts par rapport à des échelles de notation plus raffinées (comme le souvent utilisé 1-5 ou 1-7). Pour de nombreux indicateurs, la possibilité d’un score de 0,5 est introduite, pour capturer les « zones grises », où un simple oui
(1) ou non (0) est problématique, avec des lignes directrices quant au moment où cela devrait être utilisé. Par conséquent, pour de nombreux indicateurs, il existe un système de notation en trois points, ce qui représente un compromis entre une simple notation dichotomique et l’utilisation d’échelles plus fines.
Les problèmes des échelles de pointage 1-5 ou 1-7 sont nombreux. Pour la plupart des indicateurs de ces systèmes, il est extrêmement difficile de définir des critères ou des lignes directrices significatifs et comparables pour chaque note. Cela peut conduire à des notations arbitraires, fallacieuses et non comparables. Par exemple, un score de 2 pour un pays peut être noté un 3 dans un autre, et ainsi de suite. Alternativement, un expert peut marquer un indicateur pour un pays particulier d’une manière différente d’un autre expert. Cela va à l’égard d’un principe de base de mesure, celle de ce qu’on appelle la fiabilité — la mesure dans laquelle une procédure de mesure produit les mêmes mesures à chaque fois, peu importe qui l’exécute. Les systèmes à deux et trois points ne garantissent pas la fiabilité, mais la rendent plus probable.
Deuxièmement, la comparabilité entre les scores des indicateurs et l’agrégation en un indice multidimensionnel semble plus valable avec une échelle de deux ou trois points pour chaque indicateur (les dimensions étantagrégés sont similaires d’un indicateur à l’autre). En revanche, avec un système 1-5, les scores sont plus susceptibles de signifier des choses différentes selon les indicateurs (par exemple, un 2 pour un indicateur peut être plus comparable à un 3 ou 4 pour un autre indicateur). Les problèmes d’un système 1-5 ou 1-7 sont amplifiés lorsqu’on tente d’étendre l’indice à de nombreuses régions et pays.
Caractéristiques de l’indice de l’Economist Intelligence Unit
Sondages d’opinion publique
Un aspect crucial et différenciant de notre mesure est qu’en plus des évaluations des experts, nous utilisons, le cas contraire, des enquêtes d’opinion publique, principalement l’Enquête sur les valeurs mondiales. Les indicateurs basés sur les enquêtes prédominent fortement dans les catégories de la participation politique et de la culture politique, et quelques-uns sont utilisés dans les libertés civiles et le fonctionnement des catégories gouvernementales.
Outre l’Enquête sur les valeurs mondiales, d’autres sources peuvent être exploitées: les enquêtes Eurobaromètre, les sondages Gallup, le Baromètre asiatique, le Baromètre latino-américain, l’Afrobaromètre et les enquêtes nationales. Dans le cas des pays pour lesquels il manque des résultats d’enquête, les résultats d’enquêtes pour des pays similaires et l’évaluation par des experts sont utilisés pour combler les lacunes.
Participation et participation électorale
Après avoir augmenté pendant de nombreuses décennies, il y a eu une tendance à la baisse de la participation électorale dans la plupart des démocraties établies depuis les années 1960. Un faible taux de participation peut être dû au désenchantement, mais il peut aussi être un signe de contentement. Beaucoup, cependant, considèrent que le faible taux de participation n’est pas souhaitable, et il y a beaucoup de débats sur les facteurs qui influent sur le taux de participation et sur la façon de l’augmenter.
Un taux de participation élevé est généralement considéré comme une preuve de la légitimité du système actuel. Contrairement à ce que l’on croit généralement, il existe en fait une corrélation étroite entre la participation et les mesures globales de la démocratie, c’est-à-dire que les démocraties développées et consolidées ont, à de très rares exceptions près, des taux de participation plus élevés (généralement supérieurs à 70 %) que les démocraties moins établies.
Les pouvoirs législatifs et exécutif
L’équilibre approprié entre ceux-ci est très contesté dans la théorie politique. Dans notre modèle, la prédominance claire du législateur est évaluée positivement, car il existe une corrélation très forte entre la domination législative et les mesures de la démocratie globale.
7.CINQIEME EXTRAIT : Le modèle
I Processus électoral et pluralisme
1. Les élections à l’Assemblée législative nationale et au chef du gouvernement sont-elles libres?
Examinez si les élections sont concurrentielles en ce que les électeurs sont libres de voter et qu’on leur offre une gamme de choix.
1: Essentiellement des conditions illimitées pour la présentation des candidats (par exemple, pas d’interdiction sur les grands partis).
0.5: Il y a certaines restrictions au processus électoral.
0: Il existe un système à parti unique ou des obstacles majeurs (par exemple, l’interdiction d’un grand parti ou d’un candidat).
2. Les élections à l’Assemblée législative nationale et au chef du gouvernement sont-elles équitables? 1: Pas d’irrégularités majeures dans le processus de vote.
0.5 : Des irrégularités importantes se produisent (intimidation, fraude), mais n’affectent pas de façon significative le résultat global.
0: Des irrégularités majeures se produisent et affectent le résultat. Score 0 si le score pour la question 1 est de 0.
3. Les élections municipales sont-elles à la fois libres et équitables? 1: Sont libres et équitables.
0.5: Sont gratuits, mais pas juste. 0: Ne sont ni libres ni équitables.
4. Y a-t-il un suffrage universel pour tous les adultes?
Les exclusions généralement acceptées par le Barreau (par exemple, les non-ressortissants; criminels; membres des forces armées dans certains pays).
1: Oui.
0: Non.
5. Les citoyens peuvent-ils voter à l’écart des menaces importantes qui pèsent sur leur sécurité de la part d’organismes étatiques ou non étatiques ?
1: Oui.
0: Non.
6. Les lois prévoient-ils des chances de campagne globalement égales? 1 : Oui.
0.5: Formellement, oui, mais, dans la pratique, les possibilités sont limitées pour certains candidats. 0: Non.
7. Le processus de financement des partis politiques est-il transparent et généralement accepté? 1: Oui.
0.5: Pas entièrement transparent. 0: Non
8. Après les élections, les mécanismes constitutionnels de transfert ordonné du pouvoir d’un gouvernement à un autre sont-ils clairs, établis et acceptés?
1: Les trois critères sont satisfaits.
0.5 : Deux des trois critères sont satisfaits.
0: Seulement un ou aucun des critères n’est satisfait.
9. Les citoyens sont-ils libres de former des partis politiques indépendants du gouvernement?
1. Oui.
0.5: Il y a certaines restrictions. 0: Non.
10. Les partis d’opposition ont-ils une perspective réaliste d’obtenir un gouvernement? 1: Oui.
0.5: Il existe un système à deux partis dominants, dans lequel d’autres forces politiques n’ont jamais de chance efficace de participer au gouvernement national.
0: Non.
11. L’accès potentiel à une charge publique est-il ouvert à tous les citoyens? 1: Oui.
0.5: Formellement sans restriction, mais, dans la pratique, limité pour certains groupes, ou pour les citoyens de certaines parties du pays.
0: Non.
12. Les citoyens sont-ils autorisés à former des organisations politiques et civiques, libres de toute ingérence et surveillance de l’État ?
1: Oui.
0.5: Officiellement gratuit, mais sous réserve de certaines restrictions ou interférences non officielles. 0: Non.
II Fonctionnement du gouvernement
13. Les représentants élus librement déterminent-ils la politique du gouvernement? 1: Oui.
0.5: Exercer une certaine influence significative. 0: Non.
14. Le législateur est-il l’organe politique suprême, avec une nette suprématie sur les autres branches du gouvernement?
1: Oui.
0: Non.
15. Existe-t-il un système efficace de freins et contrepoids dans l’exercice de l’autorité gouvernementale? 1: Oui.
0.5: Oui, mais il y a de sérieux défauts. 0: Non.
16. Le gouvernement est libre d’une influence indue de la part de l’armée ou des services de sécurité. 1: Oui.
0.5: L’influence est faible, mais le ministre de la Défense n’est pas un civil. Si le risque actuel d’un coup d’État militaire est extrêmement faible, mais le pays a une histoire récente de régime militaire ou de coups d’État.
0: Non.
17. Les puissances et organisations étrangères ne déterminent pas les fonctions ou les politiques importantes du gouvernement. 1 : Oui.
0.5: Certaines caractéristiques d’un protectorat.
0: Non (présence significative de troupes étrangères; décisions importantes prises par la puissance étrangère; le pays est un protectorat).
18. Les groupes nationaux spéciaux économiques, religieux ou autres puissants exercent-ils un pouvoir politique important, parallèlement à l’institution démocratique?
1: Oui.
0.5: Exercer une certaine influence significative. 0: Non.
19. Des mécanismes et des institutions suffisants sont-ils en place pour assurer la reddition de comptes du gouvernement à l’électorat entre les élections?
1: Oui.
0.5. Oui, mais il existe de graves défauts. 0: Non.
20. L’autorité du gouvernement s’étend-elle sur l’ensemble du territoire du pays? 1: Oui.
0: Non.
21. Le fonctionnement du gouvernement est-il ouvert et transparent, avec un accès suffisant du public à l’information? 1: Oui.
0.5: Oui, mais de graves défauts existent. 0: Non.
22. Quelle est l’omniprésence de la corruption?
1: La corruption n’est pas un problème majeur. 0.5: La corruption est un problème important. 0: La corruption omniprésente existe.
23. La fonction publique est-elle disposée et capable de mettre en œuvre la politique gouvernementale? 1: Oui.
0.5. Oui, mais il existe de graves défauts. 0: Non.
24. Perceptions populaires de la mesure dans laquelle les citoyens ont le libre choix et le contrôle sur leur vie. 1: Haut.
0,5: Modéré.
0: Faible.
Si disponible, à partir de World Values Survey
% des gens qui pensent qu’ils ont beaucoup de choix / contrôle. 1 si plus de 70%.
0,5 si 50-70%.
0 si moins de 50%.
25. Confiance du public dans le gouvernement. 1 : Élevé.
0,5: Modéré.
0: Faible.
Si disponible, à partir de World Values Survey, Gallup polls, Eurobarometer, Latinobarometer
% des personnes qui ont « beaucoup » ou « beaucoup » confiance dans le gouvernement. 1 si plus de 40 %.
0,5 si 25-40%.
0 si moins de 25%.
26. Confiance du public dans les égalités politiques. 1: Élevé.
0,5: Modéré.
0: Faible.
Si disponible, à partir de World Values Survey
% des personnes qui ont « beaucoup » ou « beaucoup » de confiance. 1 si plus de 40%.
0,5 si 25-40%.
0 si moins de 25%.
III Participation politique
27. Participation/participation des électeurs aux élections nationales.
(Participation moyenne aux élections législatives depuis 2000. Participation en proportion de la population en âge de voter.)
1 si au-dessus de 70%.
0,5 si 50%-70%.
0 si inférieur à 50%.
Si le vote est obligatoire, score 0. Score 0 si les scores pour les questions 1 ou 2 est de 0.
28. Les minorités ethniques, religieuses et autres ont-elles un degré raisonnable d’autonomie et de voix dans le processus politique?
1: Oui.
0.5: Oui, mais il existe de graves défauts. 0: Non.
29. Les femmes au parlement.
% des parlementaires qui sont des femmes. 1 si plus de 20% des sièges.
0,5 si 10-20%.
0 si moins de 10%.
30. Ampleur de la participation politique. Adhésion à des partis politiques et à des organisations politiques non gouvernementales.
Score 1 si plus de 7% de la population pour l’un ou l’autre. Score 0,5 si 4-7%.
Score 0 si moins de 4%.
Si la participation est forcée, marquer 0.
31. Citizens’ engagement with politics. 1: Haut.
0,5: Modéré.
0: Faible.
Si disponible, à partir de World Values Survey
% des gens qui sont très ou quelque peu intéressés par la politique. 1 si plus de 60%.
0,5 si 40-60%.
0 si moins de 40%.
32. La préparation de la population à participer à des manifestations légales. 1: Haut.
0,5: Modéré.
0: Faible.
Si disponible, à partir de World Values Survey
% des personnes qui ont participé ou envisageraient d’assister à des manifestations légales. 1 si plus de 40%.
0,5 si 30-40%.
0 si moins de 30%.
33. L’alphabétisation des adultes. 1 si plus de 90%. 0,5 si 70-90%.
0 si moins de70%.
34. Mesure dans laquelle la population adulte montre un intérêt et suit la politique dans les nouvelles. 1: Élevé.
0,5: Modéré.
0: Faible.
Si disponible, à partir de World Values Survey
% de la population qui suit la politique dans les médias d’information (presse écrite, télé ou radio) tous les jours. 1 si plus de 50%.
0,5 si 30-50%.
0 si moins de 30%.
35. Les autorités font un effort sérieux pour promouvoir la participation politique. 1: Oui.
0.5: Quelques tentatives.
0: Non.
Considérez le rôle du système éducatif et d’autres efforts de promotion. Envisager des mesures pour faciliter le vote des membres de la diaspora.
Si la participation est forcée, marquer 0.
IV Culture politique démocratique
36. Y a-t-il un degré suffisant de consensus et de cohésion sociétaux pour soutenir une démocratie stable et fonctionnelle?
1: Oui.
0.5: Oui, mais quelques doutes et risques sérieux. 0: Non.
37. Perceptions du leadership; proportion de la population qui désire un leader fort qui contourne le Parlement et les élections.
1: Faible.
0,5: Modéré.
0: Haut.
Si disponible, à partir de World Values Survey
% des gens qui pensent qu’il serait bon ou assez bon d’avoir un leader fort qui ne s’embête pas avec le Parlement et les élections.
1 si moins de 30%.
0,5 si 30-50%.
0 si plus de 50%.
38. Perceptions de la domination militaire; proportion de la population qui préférerait un régime militaire. 1: Faible.
0,5: Modéré.
0: Haut.
Si disponible, à partir de World Values Survey
% des gens qui pensent qu’il serait très ou assez bon d’avoir un régime militaire. 1 si moins de 10%.
0,5 si 10-30%.
0 si plus de 30%.
39. Perceptions de la règle par les experts ou le gouvernement technocratique; proportion de la population qui préférerait gouverner par des experts ou des technocrates.
1: Faible.
0,5: Modéré.
0: Haut.
Si disponible, à partir de World Values Survey
% des gens qui pensent qu’il serait très ou assez bon d’avoir des experts, et non le gouvernement, prennent des décisions pour le pays.
1 si moins de 50%.
0,5 si 50-70%.
0 si plus de 70%.
40. Perception de la démocratie et de l’ordre public; proportion de la population qui croit que les démocraties ne sont pas bonnes pour maintenir l’ordre public.
1: Faible.
0,5: Modéré.
0: Haut.
Si disponible, à partir de World Values Survey
% des personnes qui ne sont pas d’accord avec l’idée que les démocraties ne sont pas bonnes pour maintenir l’ordre. 1 si plus de 70%.
0,5 si 50-70%.
0 si moins de 50%.
Alternativement, % des gens qui pensent que punir les criminels est une caractéristique essentielle de la démocratie.
1 si plus de 80%.
0,5 si 60-80%.
0 si moins de 60%.
41. Perception de la démocratie et du système économique; proportion de la population qui croit que la démocratie profite à la performance économique.
Si disponible, à partir de World Values Survey
% des personnes qui ne sont pas d’accord avec l’opinion selon que le système économique est mal géré dans les démocraties. 1 si plus de 80%.
0,5 si 60-80%.
0 si moins de 60%.
42. Degré de soutien populaire à la démocratie. 1: Haut.
0,5: Modéré.
0: Faible.
Si disponible, à partir de World Values Survey
% des personnes qui sont d’accord ou tout à fait d’accord pour dire que la démocratie est meilleure que toute autre forme de gouvernement.
1 si plus de 90%.
0,5 si 75-90%.
0 si moins de 75%.
43. Il y a une forte tradition de séparation de Church et de l’État. 1: Oui.
0.5: Une certaine influence résiduelle de l’Église sur l’État. 0: Non.
V Libertés civiles
44. Y a-t-il un média électronique gratuit? 1: Oui.
0.5: Les médias pluralistes, mais contrôlés par l’État, sont fortement favorisés. Un ou deux propriétaires privés dominent les médias.
0: Non.
45. Y a-t-il une presse écrite gratuite? 1: Oui.
0.5: Les médias pluralistes, mais contrôlés par l’État, sont fortement favorisés. Il y a une forte concentration de la propriété privée des journaux nationaux.
0: Non.
46. Y a-t-il liberté d’expression et de protestation (interdiction des restrictions généralement acceptées, telles que l’interdiction de la défense de la violence)?
1: Oui.
0.5: Les détenteurs de points de vue minoritaires font l’objet d’un certain harcèlement officiel. Les lois sur la diffamation restreignent fortement les possibilités de liberté d’expression.
0: Non.
47. La couverture médiatique est-elle robuste? Y a-t-il un débat ouvert et libre sur les questions d’intérêt public, avec une diversité raisonnable d’opinions?
1: Oui.
0.5: Il y a une liberté formelle, mais un degré élevé de conformité d’opinion, y compris par l’autocensure ou le découragement des opinions minoritaires ou marginales.
0: Non.
48. Y a-t-il des restrictions politiques à l’accès à Internet? 1: Non.
0.5: Certaines restrictions modérées. 0: Oui.
49. Les citoyens sont-ils libres de former des organisations professionnelles et des syndicats ? 1: Oui.
0.5: Officiellement gratuit, mais soumis à certaines restrictions. 0: Non.
50. Les institutions offrent-elles aux citoyens la possibilité de déposer une pétition pour régler les griefs? 1: Oui.
0.5: Quelques opportunités.
0: Non.
51. Le recours à la torture par l’État. 1: La torture n’est pas utilisée.
0: La torture est utilisée.
52. La mesure dans laquelle le pouvoir judiciaire est indépendant de l’influence du gouvernement.
Tenez compte des points de vue des organismes internationaux de surveillance juridique et judiciaire. Les tribunaux ont-ils déjà rendu un jugement important contre le gouvernement ou un haut fonctionnaire?
1: Haut.
0,5: Modéré.
0: Faible.
53. Le degré de tolérance religieuse et la liberté d’expression religieuse.
Toutes les religions sont-elles autorisées à opérer librement, ou certaines sont-elles restreintes? Le droit de culte est-il permis en public et en privé? Certains groupes religieux se sentent-ils intimidés par d’autres, même si la loi exige égalité et protection?
1: Haut.
0,5: Modéré.
0: Faible.
54. La mesure dans laquelle les citoyens sont traités sur un pied d’égalité en vertu de la loi.
Déterminer si les groupes ou les individus favorisés sont épargnés par la loi. 1: Haut.
0,5: Modéré.
0: Faible.
55. Les citoyens jouissent-ils d’une sécurité de base? 1: Oui.
0.5 : La criminalité est si répandue qu’elle met en danger la sécurité des grands segments. 0 : Non.
56. Mesure dans laquelle les droits de propriété privée sont protégés et les entreprises privées sont exemptes de l’influence indue du gouvernement
1: Haut.
0,5: Modéré.
0: Faible.
57. Mesure dans laquelle les citoyens jouissent des libertés personnelles.
Considérez l’égalité des sexes, le droit de voyager, le choix du travail et l’étude. 1: Haut.
0,5: Modéré.
0: Faible.
58. Perceptions populaires sur la protection des droits de l’homme; proportion de la population qui pense que les droits fondamentaux de l’homme sont bien protégés.
1: Haut.
0,5: Modéré.
0: Faible.
Si disponible, à partir de World Values Survey:
% des personnes qui pensent que les droits de l’homme sont respectés dans leur pays. 1 si plus de 70%.
0,5 si 50-70%.
0 si moins de 50%.
59. Il n’y a pas de discrimination importante fondée sur la race, la couleur ou les croyances religieuses des gens. 1 : Oui.
0.5: Oui, mais quelques exceptions importantes. 0: Non.
60. Mesure dans laquelle le gouvernement invoque de nouveaux risques et menaces comme excuse pour restreindre les libertés civiles.
1: Faible.
0,5: Modéré.
0: Haut.
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Pas d’accord pour lier à priori faible abstention et vitalité démocratique. Cela ne marche que lorsque l’offre des candidats, notamment aux élections locales, est diversifiée, ce qui peut venir d’un indice d’engagement élevé des citoyens dans la politique. Mais s’engager, ça ne veut pas dire voter. Cela veut dire se présenter ou soutenir un candidat.
Dans le doute abstiens toi. L’abstention massive est plutôt une preuve de maturité d’une démocratie. Le peuple souverain ne parle que lorsqu’il a quelque chose à dire. Il ne désigne pas frivolement ses élus.
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