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GOUVERNER LA DISETTE D’ÉLECTRICITÉ : PULLS ET DOUDOUNES – INCANTATION ET INFANTILISATION ?

« FÊTER NOËL » OU PAS; « PASSER L’HIVER » OU NON ?

En 2020 l’exécutif nous mobilisait avec la menace de ne pas « fêter Noël », rien n’était assuré; nous a t on répété pendant des semaines.

En 2022 l’exécutif nous annonce que nous pourrons « passer l’hiver « si nous nous mobilisons.

On nous avait déjà prévenu de la méthode retenue :  » METTEZ DES PULLS ET FAITES ATTENTION  »

«Si on se mobilise tous, dans les pires scénarios on passe l’hiver», assure Emmanuel Macron lors de la présentation des orientations gouvernementales relatives à la sobriété énergétique.

« …rechute du paternalisme d’État qui avait prévalu au pic de la crise du Covid-19, lorsque le président en personne et son gouvernement pressaient les Français de tousser dans leur coude, de ne plus embrasser leurs anciens et de s’abstenir de festoyer à plus de six à table ? » interroge l’auteur de l’article dont nous proposons la lecture.

« RIDICULE ET INFANTILISATION »

Autre extrait : « On va toucher le fond du ridicule et de l’infantilisation. C’était déjà limite pendant la pandémie », se désole un pilier de Renaissance. « Ça fait un peu Marie-Antoinette : “Il n’y a pas de pain, mangez des brioches !” » cingle un député macroniste, quand un autre, mordant, imagine les ministres bientôt équipés d’« écharpes Bompard » et de « doudounes militaires ».

PLAN SOBRIÉTÉ ÉNERGÉTIQUE: CE QU’IL FAUT RETENIR DES ANNONCES DU GOUVERNEMENT

L’exécutif a dévoilé son plan pour réaliser 10% d’économies d’énergie cet hiver. Et fait comme prévu la part belle aux incitations.

VOIR LE DISPOSITIF GOUVERNEMENTALDÉDIÉ ESSENTIELLEMENT AUX ÉCONOMIES D’ÉLECTRICITÉ – SUR BFM :

https://www.bfmtv.com/amp/economie/entreprises/plan-sobriete-energetique-ce-qu-il-faut-retenir-des-annonces-du-gouvernement_AN-202210060363.html

« Il y a urgence à agir, le combat ne s’arrêtera pas à l’hiver 2022-2023 », a déclaré ce jeudi la ministre de la Transition énergétique Agnès Pannier-Runacher dans son discours de lancement du plan de sobriété, en appelant à la « mobilisation générale ».

« La mobilisation générale doit aujourd’hui nous permettre d’atteindre (en 2024) 10% de réduction de consommation énergétique », par rapport à 2019, « la première marche » pour atteindre la trajectoire de 40% préconisée pour 2050 par les experts du climat, a indiqué la ministre, en soulignant que pour l’hiver, « notre action collective nous permettrait d’éviter des mesures plus contraignantes ».

Retard au redémarrage des centrales nucléaires : à moins d’un miracle, l’hiver sera (très) tendu

EDF vient d’annoncer que les travaux de réparation de trois réacteurs nucléaires sont achevés. Mais l’énergéticien est en retard par rapport à son calendrier de redémarrage des centrales à l’arrêt.

BERCY A LIBÉRÉ AVANT HIER LA PAROLE SUR LES SURPROFITS DÉJÀ TAXÉS ET LA TAXATION DÉCIDÉE À BRUXELLES ?

Cette manne des surprofits est déjà taxée et a rapporté 20 milliards d’euros de recettes à l’Etat, a précisé Bruno Le Maire, mais avec le nouveau dispositif minimal européen, ce sont 5 à 7 milliards d’euros supplémentaires qui vont être récupérés. Ces sommes iront elles au soutien des français, des collectivités et des entreprises ?

L’exécutif débattra t il avec les parlementaires sur un complément national de taxation ?

VOIR NOTRE RÉCENTE PUBLICATION : SURPROFITS : L’EXÉCUTIF CÈDE À L’EUROPE CE QU’IL REFUSE AU PARLEMENT ? https://metahodos.fr/2022/10/04/surprofits/

Par ailleurs, on ne peut que rappeler les 12 milliards que coûte la nationalisation à 100% d’EDF,

et qui pourraient être utilisés autrement en pleine crise énergétique et budgétaire ( dégradation des équilibres – dette, déficit…)

VOIR NOTRE RÉCENTE PUBLICATION : Nationalisation d’EDF à 100% : une décision incompréhensible https://metahodos.fr/2022/10/06/nationalisation-dedf-a-100-une-decision-incomprehensible/

ARTICLE

Doudounes et cols roulés : le grand retour de l’infantilisation

À trop vouloir donner dans l’exemplarité pour inciter à la sobriété énergétique, l’exécutif prend le risque de sombrer dans la communication paternaliste.

Par Nathalie Schuck. Publié le 29/09/2022 LE POINT

Les communicants de l’exécutif se seraient-ils inspirés de la série The Crown de Netflix pour sensibiliser les Français à la sobriété énergétique à l’orée d’un hiver incertain ? Si oui, disons-le, c’est raté !

Dans la saison 3, feu la reine Elizabeth II affronte avec dignité les graves coupures de courant provoquées à l’hiver 1972, à l’aube du premier choc pétrolier, par un âpre conflit entre les mineurs et le gouvernement du conservateur Edward Heath. La souveraine britannique, à l’unisson de ses sujets pétrifiés de froid, s’éclaire à la bougie au palais de Buckingham et multiplie les couches de vêtements, sans que quiconque crie à la supercherie.

C’est peu dire que les récentes sorties de macronistes pressant les Français de se mettre aux écogestes ont, a contrario, irrité jusque dans les rangs de la « majorité » – ou, du moins, ce qu’il en reste.

C’est le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, qui vante les vertus du col roulé, promettant de ne pas allumer le chauffage à Bercy tant que la température ne chutera pas sous les 19 degrés, la Première ministre qui s’affiche en doudoune et polaire ou le député Renaissance de Paris Gilles Le Gendre qui confie sur France Info TV avoir renoncé à son sèche-linge énergivore pour un banal étendoir.

Il y a quelques jours déjà, les ministres du pôle écologie-transports Christophe Béchu et Clément Beaune s’étaient mis en scène à vélo dans les rues de Paris. Méritoire, certes.

Mais comment ne pas y voir une rechute du paternalisme d’État qui avait prévalu au pic de la crise du Covid-19, lorsque le président en personne et son gouvernement pressaient les Français de tousser dans leur coude, de ne plus embrasser leurs anciens et de s’abstenir de festoyer à plus de six à table ? C’est le grand retour du nudge, théorie marketing qui vise à infléchir les comportements quotidiens par l’incitation.

« On va toucher le fond du ridicule et de l’infantilisation. C’était déjà limite pendant la pandémie », se désole un pilier de Renaissance. « Ça fait un peu Marie-Antoinette : “Il n’y a pas de pain, mangez des brioches !” » cingle un député macroniste, quand un autre, mordant, imagine les ministres bientôt équipés d’« écharpes Bompard » et de « doudounes militaires ».

Les moins charitables ne manqueront pas, par ailleurs, de rappeler les images estivales des berlines des membres du gouvernement patientant dans la cour de l’Élysée, tous moteurs et climatisations allumés, en attendant le terme du conseil des ministres. « Qu’est-ce qu’on aurait pris si on avait fait ça ! On nous aurait encore traités d’amateurs », glisse un proche de François Hollande, abondamment raillé au terme d’une visite au Kazakhstan en 2014 pour être apparu vêtu d’une chapka et d’un manteau de fourrure, cadeaux de son homologue. Il avait pourtant, oserait-on dire, un temps d’avance.

On se retrouve à faire du populisme sans en avoir conscience.

Nulle stratégie concertée dans les sorties écolos gouvernementales, largement moquées. « Ce n’était pas concerté. Simplement, on ne s’attendait pas à ce que les températures se rafraîchissent si vite fin septembre », plaide un macroniste. Cet été, Emmanuel Macron avait sommé ses ministres de sensibiliser les Français au risque d’un hiver éprouvant lors de leurs interventions dans les médias. « Profitez du climat de 2022, car celui de 2025 sera pire. Et celui de 2030 encore plus ! Pour revenir en arrière, il faut plusieurs centaines d’années », nous glissait, mi-juillet, une ministre.

Recommandation peu audible, hélas, en pleine canicule. Le président avait aussi commandé au service d’information du gouvernement une campagne de communication à destination du grand public, à hauteur de 15 millions d’euros, sur les écogestes. Laquelle se fait toujours attendre.

Il a donc fallu parer à l’urgence en improvisant. « La vérité, c’est que les équipes se caillent dans les ministères depuis quelques jours, car ce sont des passoires thermiques. Mais là, on se retrouve à faire du populisme sans en avoir conscience », soupire un conseiller du pouvoir.

Il y a plus gênant. Au moment où les Français découvrent avec effroi les images impressionnantes des gazoducs Nord Stream se vidant à grands bouillonnements dans la mer Baltique, fruit d’un probable sabotage sur fond de guerre en Ukraine, les conseils vestimentaires dérisoires et brouillons de l’exécutif viennent appuyer sur le sentiment diffus d’une « France qui tombe », pour paraphraser l’essayiste Nicolas Baverez.

Un habitué de l’Élysée concède : « Le problème, c’est qu’on envoie un sentiment désastreux de déclassement. Comme si la France n’était plus capable de se chauffer… »

1 réponse »

  1. Je n’ose pas dire que ce gouvernement de médiocres cultive le mépris des gens avec talent, l’ infantilisme comme jamais parce qu’à chaque saison qui passe c’est pire… C’est quand qu’on arrête de jouer, et de se soumettre ? Quand ils verront que ça ne prend pas ou plus, ils changeront leurs fusils d’épaule, sans jeux de mot…

    mEnvoyé depuis Yahoo Mail pour Android

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