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RETOUR SUR « LES 60 ANS D’UNE ERREUR : L’ÉLECTION DU PRÉSIDENT AU SUFFRAGE UNIVERSEL »

ARTICLE EXTRAIT

par Thomas Legrand publié le 26 octobre 2022 LIBÉRATION

Réputé plus démocratique, ce scrutin valorise les images plutôt que les idées, le conflit plutôt que le compromis, et caricature l’esprit de notre Constitution.

Le 28 octobre 1962, il y a soixante ans, 62,25 % les Français répondaient «oui» à la question que leur soumettait le général de Gaulle : «Faut-il élire le président de la République au suffrage universel direct ?» En dehors des gaullistes, aucun parti ne soutenait cette réforme sur laquelle, presque personne, aujourd’hui ne songerait revenir.

Et pourtant. Il semble paradoxal, dans un contexte de forte abstention, de défendre l’idée que le scrutin qui réunit le plus d’électeurs, est peut-être l’une des sources du délabrement de notre vie politique et de la défiance ambiante. La règle originelle prévoyait que le président soit élu par un collège de parlementaires et d’élus locaux. En 1958, de Gaulle a ainsi été désigné par quelque 80 000 grands électeurs. En 1962, la quasi-totalité des constitutionnalistes, le Conseil d’Etat, les grandes consciences républicaines et démocratiques, et au premier chef Pierre Mendès France, s’opposaient au suffrage universel direct.Il faut dire que la mémoire républicaine…

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