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« LA DÉMOCRATIE VA PEUT-ÊTRE S’EN SORTIR »

Le chanteur fustige ceux qui veulent le retour d’un « homme fort » au pouvoir : « L’idée d’avoir d’un ‘homme fort’, l »homme providentiel, ‘la main de fer dans le gant de velours… »

ÉMISSION

La démocratie, c’est fragile, ça se travaille, c’est comme le mariage », dit Bernard Lavilliers

Mercredi 14 décembre 2022 FRANCE INTER

Bernard Lavilliers, auteur-compositeur-interprète, est l’invité du 7 h 50. Il finit en beauté la tournée de « Sous un soleil énorme », son 22e album, déjà certifié de platine.

« La démocratie va peut-être s’en sortir ! C’est fragile, ça se travaille, c’est comme le mariage », dit Bernard Lavilliers sur France Inter. Le chanteur fustige ceux qui veulent le retour d’un « homme fort » au pouvoir : « L’idée d’avoir d’un ‘homme fort’, l »homme providentiel, ‘la main de fer dans le gant de velours etc, je n’y crois pas une seconde (…)

Je suis né à la fin de la guerre, mais mes parents m’ont raconté l’occupation, les nazis qui n’étaient pas des grands démocrates (…) Le temps se mord la queue et tout à coup, je vois ressortir les mêmes slogans depuis Charles Maurras, les mêmes slogans antisémites, tout ce qu’ils ne connaissent pas ».

« Je ne vois pas l’intérêt de prendre ma retraite »

Il est en tournée pour son album « Sous un soleil énorme », qui se terminera le 7 janvier au Zénith de Paris. Il décrit sa musique comme « une sorte de multicolore, je fais des musiques très différentes les unes des autres ». « Bruce Springsteen me disait en 1980, ‘comment tu peux vendre de la salsa du punk, du rock dur, de la bossa nova, de la reggae sur le même album ? Pour un Américain, c’est invraisemblable », poursuit-il.

Il a eu l’idée de ce dernier album à Buenos Aires en Argentine « Je ne raconte pas beaucoup ma vie, mais celle des autres, celles et ceux que je croise. La musique qui les attire, même mauvaise, la poésie. J’ai rencontré des joueurs de pelote basque au milieu de Buenos Aires, qui chantaient des chants basques très forts ». Il aime marcher pendant des heures dans la ville : « J’aime bien être tout seul et qu’on ne me reconnaisse pas ».

À 75 ans, Bernard Lavilliers « ne voit pas l’intérêt » de prendre sa retraite. « J’ai la chance de faire un métier qui me plaît, donc j’en profite jusqu’au bout, ça ne me fatigue pas », conclut-il.

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