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INSTITUTIONS (5) : VERS UN REDÉCOUPAGE DES RÉGIONS ?

LE DOSSIER RELATIF A L’ACTUALITÉ DES RÉFORMES INSTITUTIONNELLES SUR METAHODOS :

Vers un redécoupage des régions / DIVERSION ? – RÉFORME DES INSTITUTIONS (4) https://metahodos.fr/2023/02/09/vers-un-redecoupage-des-regions-reforme-des-institutions-4/

RÉFORME DES INSTITUIONS (3) : « L’éternel retour » – « Depuis 2017 c’est le grand immobilisme ». https://metahodos.fr/2023/02/08/reforme-des-institutions-leternel-retour-depuis-1017-cest-le-grand-immobilismes/

INSTITUTIONS (1) : RÉFORMER POUR RÉFORMER ? – LA MÉTHODE DES « PETITS BOUTS », PLUTÔT CELLE DE LA CONSTRUCTION DÉMOCRATIQUE D’UNE VISION ? https://metahodos.fr/2023/02/06/institutions-reformer-pour-reformer-hors-de-toute-vision/

RÉFORME DES INSTITUTIONS (2) : Propositions de François Hollande et d’Édouard Balladur. https://metahodos.fr/2023/02/07/54032/

ARTICLE

Réforme des institutions : les régions vent debout contre un possible redécoupage

Publié le 20 février 2023 LE TÉLÉGRAMME

« À côté de la plaque », « irrespectueux » : si le président Emmanuel Macron ne s’est pas encore prononcé publiquement sur un futur redécoupage des régions, plusieurs élus locaux sont déjà vent debout contre une réforme qui reviendrait sur les contours de 2015.

C’est une phrase du patron du parti présidentiel Renaissance Stéphane Séjourné qui a fait « chauffer » à la mi-janvier la boucle que les présidents de région partagent sur la messagerie Telegram. « Pour développer la démocratie locale, je suis favorable à la fin des grandes régions, pour revenir à un schéma plus simple et à taille humaine », a-t-il affirmé dans un entretien au Figaro, laissant entendre que la réforme des institutions voulue par Emmanuel Macron reviendrait sur les fusions réalisées sous le quinquennat de François Hollande. « Nous sommes dans une phase de réflexion. On ne s’interdit rien », explique à l’AFP une source du parti présidentiel. Le même pointe « des citoyens qui se sont éloignés des élus », comme le souligne l’abstention record (près de 66 %) lors des régionales de 2021 en pleine crise sanitaire.

« Je trouve cela irrespectueux »

Ce cadre de Renaissance n’a toutefois pas confirmé que quatre régions étaient concernées au premier chef (Grand Est, Nouvelle Aquitaine, Auvergne-Rhône-Alpes et Occitanie). Et écarté que ce redécoupage vise à mettre les bâtons dans les roues de ténors régionaux aux éventuelles ambitions élyséennes comme le LR Laurent Wauquiez (Auvergne-Rhône-Alpes) ou la PS Carole Delga (Occitanie). Tout en reconnaissant « avoir pu constater à quelles fins les moyens de certaines régions étaient utilisés ».

Emmanuel Macron a reçu récemment les anciens présidents Nicolas Sarkozy et François Hollande pour parler des réformes des institutions. « On est plutôt sur des corrections, des changements », a expliqué dimanche François Hollande au Grand Jury LCI-RTL-Le Figaro, qui ne voit pas d’urgence à ouvrir ce chantier.

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Carole Delga, qui préside Régions de France, est montée au créneau dans une interview à Libération: « Je trouve cela irrespectueux », s’est-elle emportée, qualifiant le redécoupage de « lubie complètement déconnectée de la réalité ». Une source proche des régions renchérit : « Ce n’est pas en redessinant la géographie de la région que l’on apportera des réponses. On va encore dépenser de l’argent et de l’énergie pour rien ».

« À côté de la plaque »

Le redécoupage de 2015 a suscité de nombreuses controverses, la Cour des comptes ayant même estimé, en 2019, que les fusions n’avaient pas permis de dégager les économies escomptées et produit « peu de gains d’efficience ». À ces critiques se sont ajoutées des revendications plus identitaires, comme en Alsace, où des élus contestent toujours la fusion avec Champagne-Ardenne et la Lorraine. Dix députés du camp présidentiel ont d’ailleurs déposé à la mi-décembre une proposition de loi visant à faire sortir l’Alsace du Grand Est pour redevenir une région à part entière, au nom d’une plus grande « proximité de l’action publique ».

Fraîchement élu à la tête de cette région après la démission du LR Jean Rottner, le divers droite et Macron-compatible Franck Leroy vote pour sa part pour le statu quo. « Ce débat me semble totalement anachronique », assure-t-il à l’AFP. « Au moment où notre pays est confronté à l’inflation, aux fins de mois difficiles, à la guerre en Ukraine, penser que c’est le bon moment pour réformer les régions c’est, pour moi, une faute politique », dénonce-t-il.

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« Aujourd’hui, l’État a besoin d’avoir à ses côtés des territoires forts et puissants », argumente-t-il, assurant avoir « le sentiment que l’on fait courir des rumeurs pour alimenter un débat qui, à mon avis, est à côté de la plaque ».

Du côté d’Horizons, on rappelle les propos tenus par l’ancien Premier ministre Jean Castex qui avait confié, lors d’une visite en Alsace, n’avoir « jamais été convaincu » par les « immenses régions, dont certaines ne répondent à aucune légitimité historique ». Au sein des présidents de régions, d’autres préfèrent calmer le jeu tant qu’Emmanuel Macron ne s’est pas exprimé : « On n’a pas besoin de mordre à tous les hameçons jetés à la mer surtout quand il n’y a pas d’appât autour », confie à l’AFP l’un d’entre eux.

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