
CERTAINES DE NOS PRÉCÉDENTES PUBLICATIONS RELATIVES À L’ « IMMIGRATION DÉCENTRALISÉE » :
JO 2024 ET IMMIGRATION (14) : SDF « EXPULSÉS » HORS DE PARIS ET SA RÉGION https://metahodos.fr/2023/05/25/jo-2024-des-migrants-et-des-sans-abri-expulses-dile-de-france/
IMMIGRATION (12) L’ÉPREUVE DES CŌTES-D’ARMOR https://metahodos.fr/2023/05/23/immigration-11-les-cotes-darmor-a-lepreuve/
IMMIGRATION (10) – DES « DÉPLACEMENTS PLANIFIÉS » DE MIGRANTS HORS D’ÎLE DE FRANCE https://metahodos.fr/2023/05/19/immigration-lexecutif-organise-un-transfert-des-migrants-d-ile-de-france-vers-les-communes-de-france/
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Des sans-abris de Paris envoyés en Bretagne
- Céline Guétaz. Mardi 23 mai 2023 FRANCE BLEU
Un lieu d’hébergement provisoire sera mis en place à Bruz (Ille-et-Vilaine) pour accueillir des sans-abris d’Île-de-France dès le mois de septembre. Après ce qui s’est passé à Saint-Brevin, les élus de la commune bretonne s’inquiètent de la méthode de la préfecture, mais aussi du choix du site.
Il s’agit d’un lieu d’hébergement temporaire pour « des sans-abris, venus de la région Ile-de-France », indique la Préfecture d’Ille-et-Vilaine, confirmant une information d’Ouest-France. Il y en aura plusieurs en France. Dix régions sont concernées. En Bretagne, c’est la commune de Bruz, près de Rennes, qui a été choisie par le Préfet pour installer ce sas. « La Bretagne doit, comme les autres régions, participer à cette solidarité nationale » souligne Matthieu Blet, le secrétaire général adjoint de la préfecture d’Ille-et-Vilaine.
Les personnes sans logement seront incitées à quitter Paris, sur « la base du volontariat » pour rejoindre ce lieu. À Bruz, les personnes seront ainsi hébergées à partir du mois de septembre prochain dans des bâtiments modulaires, implantés sur un terrain appartenant à la SNCF, près de la gare. Le site n’a pas vocation à perdurer au-delà de la fin 2024 – début 2025, assure la préfecture.
Des arrivées en bus toutes les trois semaines
Cinquante personnes seront accueillies sur ce site. Elles pourront rester trois semaines sur place, « au maximum« . Elles seront ensuite redirigées vers d’autres départements bretons, dans des centres d’hébergement d’urgence ou des centres d’accueil de demandeurs d’asile. Les personnes seront acheminées en bus depuis la région parisienne. Le site sera surveillé par des agents de sécurité le week-end et la nuit. Le lieu sera également clos « en raison de sa proximité avec les voies ferrées » explique la préfecture. Avant l’ouverture du site de Bruz, les premiers sans-abris parisiens seront accueillis dès le mois de mai, sur la commune de Montgermont (Ille-et-Vilaine), dans un ancien hôtel qui sert aussi de lieu d’hébergement d’urgence.
« Déplacer des sans-abris de Paris, avant les JO 2024 ? » s’interrogent les élus de Bruz
À Bruz, le site devrait être prêt pour la rentrée prochaine. Les élus de la commune de Bruz ont été informés il y a quelques jours seulement, puis le projet a été présenté ce lundi 22 mai en conseil municipal. Le maire de Bruz s’est dit « sidéré » et il dénonce la méthode : « On est mis devant le fait accompli. On ne nous demande pas notre avis. On aurait aimé faire les choses dans la concertation. Après ce qui s’est passé à Callac, et Saint-Brevin , on s’inquiète aussi pour notre sécurité, si ça se passe mal, même s’il n’y a aucune raison ». La préfecture assure de son côté qu’elle a présenté le projet « en toute transparence ». Mais les élus de la commune s’interrogent sur la finalité du projet qui intervient juste avant « la Coupe du monde de rugby et les Jeux Olympiques de Paris ».Saint-Brevin, on s’inquiète aussi pour notre sécurité, si ça se passe mal, même s’il n’y a aucune raison ». La préfecture assure de son côté qu’elle a présenté le projet « en toute transparence ». Mais les élus de la commune s’interrogent sur la finalité du projet qui intervient juste avant « la Coupe du monde de rugby et les Jeux Olympiques de Paris ».
Un site pollué, près la voie ferrée
Les élus de Bruz critiquent aussi le choix du site : « Les conditions sont indignes, car le terrain est pollué par des hydrocarbures et des métaux lourds. C’est un terrain vague coincé entre un bâtiment militaire et les voies ferrées« , explique le maire divers gauche Philippe Salmon. Le conseil municipal de Bruz rappelle qu’il accueille déjà des migrants, dans 22 logements, « on sait accueillir » souligne le maire, « mais là, c’est indigne« . Le conseil municipal a émis un avis défavorable à l’installation de ce sas, mais il ne s’agit que d’un avis.