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Bruno LE MAIRE sort du retrait: «Redonner du sens à la nation française» (Et désordre sur les produits de première nécessité).

INTRODUCTION

Il n’est pas rare qu’un ministre exprime une divergence avec le Président de la République.

Ainsi monsieur Verrand vient-il d’annoncer dans Le Monde du 1 novembre que les fêtes de Noel n’auraient pas un caractère normal cette année. Mais revenons sur une petite chronologie:

Fin septembre, rappellons le, Olivier Veran écartait l’idée d’un reconfinement préventif d’ici Noël;

Le 8 octobre, il SOUHAITAIT « QUE LES FRANÇAIS PUISSENT FÊTER NOËL EN FAMILLE« ;

Le 1 Novembre, il déclare que Noël ne sera pas une fête normale. Pas de Nouvel An normal non plus à espérer alors que la France est reconfinée depuis trois jours.

Bruno Le Maire sort du retrait; Souhaite-t-il être davantage dans la scène politique ?

« Sortir hors du retrait » et « Etre », termes très heideggériens ou héraclitiens, si on préfère, conviennent ils pour ce responsable politique dont la discrétion au sein du gouvernement ne manque d’étonner ? Le Ministre de l’Economie multiplie les prises de position:.

Oui peut être, mais non finalement… au commerce de proximité

Au lendemain des arbitrages présidentiels annoncés en direct sur les télévisions mercredi, – Bruno LEMAIRE – très discret sur les affaires publiques qui ne relèvent pas de Bercy – annonçait, ne renonçant pas semble t il à sa proposition de laisser les petits commerces ouverts, que cela pouvait se faire d’ici 15 jours. Et ce, malgré l’arbitrage présidentiel que doit quant à lui défendre le Premier Ministre devant la fronde des Maires et des professionnels.

( L’épisode de l’interdiction de la vente de livres en super marché venait de se dérouler. Nous ne revenons pas ici sur ce sujet démontrant le peu d’intérêt pour la lecture et le livre. )

Deux jours plus tard, le 1 novembre après-midi sur BFM, il devait condamner les initiatives des maires ayant signé des arrêtés dans leurs villes pour autoriser des commerces de proximité non essentiels à ouvrir et indiquer que le Premier Ministre annoncera – selon le jeu bien rodé de l’annonce anticipée testant, voire atténuant, les réactions – le soir même l’arbitrage sur cette question: ouverture des commerces de proximité ou interdiction des produits non alimentaires en grande surface. Mme BORNE aura du faire le même exercice sur un autre chaine.

Ce qui fut fait. Le Premier ministre a annoncé – au 20 heures de TF1 – l’arbitrage présidentiel: « les commerces de proximité restent fermés » et « les produits d’ores et déjà interdits en commerce de proximité seront interdits en super marché » ( ce que la presse traduit par: « seuls les produits de première nécessité seraient autorisés en supermarché » ce qui n’est pas la même chose ! …

La mesure ne rentre en vigueur que mardi, le temps de faire la liste et de définir des critères.

Bruno Le Maire – solidarité de l’exécutif oblige, certainement – déclarait avec vigueur sur BFM: « Vous me permettrez de dénoncer au passage cette poignée de maires irresponsables qui prennent des arrêtés contraires aux décisions prises par l’Etat pour protéger la sécurité sanitaire des Français« .

Sur cette question des commerces de proximité ( qui soulève tout particulièrement un besoin essentiel: le livre et la culture ) on notera l’orientation « simplifiée » de la concertation de l’exécutif et son inflexibilité sur les postures initiales.

( Nous ne rappellerons pas ici le sens que donne la langue et nos traditions démocratiques à la concertation. Metahodos a traité à de nombreuses occasions ce sujet majeur qui ne se satisfait nullement de l’incantation ).

Il a également déclaré: « Je n’aime pas les caricatures » de « Charlie Hebdo », « mais je les défends »,

nuançant fortement les déclarations présidentielles. Le ministre de l’Economie a mis en avant la liberté d’expression, même s’il n’apprécie pas ces caricatures. « Je défends ceux qui ont fait ces caricatures, a répondu Bruno Le Maire, je défends ceux qui les diffusent au nom de quelque chose qui est plus important pour moi que ces caricatures, qui est la liberté, la liberté d’expression et la liberté tout court », a poursuivi le ministre de l’Economie. Il a rappelé qu’il y a eu des caricatures « sur la religion catholique, la religion juive, maintenant sur la religion musulmane ». « C’est notre liberté nationale, c’est notre culture, notre mémoire, c’est l’esprit critique, c’est la capacité à rire d’une chose ou d’une autre. C’est ça qui est en jeu. »

Il se confiait « solennellement » sur le sens à donner à la nation française

Pour le ministre de l’Économie – sortant de son champs propre de compétence gouvernementale – , la victoire contre l’islamisme politique ne pourra s’obtenir « qu’en réaffirmant notre culture nationale ». Dans Le Figaro il y a quelques jours.

Les Français nous disent : « Assez avec les petites lâchetés du quotidien, nous sommes désormais prêts à lutter contre l’islam politique et à entrer en résistance contre ceux qui veulent détruire notre Nation »” “Si les mesures de protection sanitaires devaient durer, nous prolongerions évidemment les dispositifs avec les moyens financiers nécessaires

Dans cet entretien , le ministre de l’Économie assure que la victoire contre l’islamisme politique ne pourra s’obtenir « qu’en réaffirmant notre culture nationale ». Selon lui, le combat est d’abord culturel et se gagne «en aimant la France, en aimant notre nation, sa langue, son histoire, sa mémoire, sa culture ».

« En France, la liberté guide le peuple. Nous ne laisserons pas les islamistes lui mettre un bandeau sur le visage ».

ENTRETIEN

« Redonner du sens à la nation française »

Propos recueillis par FRANÇOIS XAVIER BOURMAUD, MARC LANDRÉ, MANON MALHÈRE, MATHILDE SIRAUD ET ALBERT ZENNOU · oct. 23, 2020


LE FIGARO. –Le président de la République a rendu un hommage mercredi à Samuel Paty. Il était important que la nation exprime sa reconnaissance à ce professeur ?

Bruno LE MAIRE.-

Oui, il était essentiel que la nation tout entière rende hommage à Samuel Paty. La cérémonie d’hier était digne, juste, éminemment française. Le président de la République a su trouver les mots pour parler à la nation. Cet hommage était essentiel, mais il ne suffira pas. Chacun se demande désormais jusqu’où ira l’islam politique et jusqu’où iront les terroristes. Depuis des années en France, ils ont assassiné des enfants, tué des policiers, tué des militaires, assassiné un prêtre dans son église et maintenant décapité un enseignant sur le chemin de son école. Tout cela, en 2020, en France, dans une grande démocratie.


Mais pourquoi cela ne suffira-t-il pas ?

Depuis plusieurs années, nous sommes nombreux à dénoncer la progression de l’islam politique en France. Nous avons un devoir de lucidité. Le projet de l’islam politique est simple: détruire la nation française, détruire ses valeurs, salir notre mémoire nationale et miner notre histoire. Depuis des années, l’islam politique se livre à un harcèlement continu de notre nation. Nous devons être lucides sur les complicités dont bénéficie l’islam politique. Je dénonce la lâcheté de certains élus locaux qui se sont compromis avec les associations des Frères musulmans ou les associations salafistes pour des raisons bassement électoralistes. Je dénonce l’attitude de certains partis politiques comme La France insoumise ou une fraction des Verts qui relaient les discours sur l’islamophobie par calcul ou par idéologie. Je dénonce la complaisance de certains syndicats étudiants comme l’Unef. Je dénonce les complicités avec l’étranger. Je pense à tous les États qui abritent, soutiennent ou financent les Frères musulmans. Je me souviens du dernier entretien que j’ai eu avec un de nos alliés les plus solides, dans le Golfe, le prince héritier des Émirats Arabes Unis, Mohammed Ben Zayed. Il me disait qu’il était temps que nous ouvrions les yeux sur ce qui se passe en France. Pour l’islam politique, le grand Satan, ce ne sont plus les ÉtatsUnis, c’est l’Europe et la France.


Pourquoi avoir attendu ce drame pour dresser ce constat et prendre des mesures fortes ?

À un moment, dans une société, la prise de conscience se fait. À un moment, la majorité des citoyens dit: «Trop, c’est trop. Assez avec les accommodements raisonnables. » Je pense que nous sommes arrivés à ce moment. Les Français nous disent: «Assez avec les petites lâchetés du quotidien, nous sommes désormais prêts à lutter contre l’islam politique et à entrer en résistance contre ceux qui veulent détruire notre nation. »


Que proposez-vous pour compléter le projet de loi sur le séparatisme ?

J’ai fait des propositions précises au président de la République et au premier ministre pour mettre fin au financement des activités terroristes ou des associations qui soutiennent l’islam politique dans notre pays. D’abord, nous pourrions mettre en oeuvre avec Gérald Darmanin le renforcement du contrôle du financement étranger des associations cultuelles. Le versement de fonds étrangers à partir d’une certaine somme devrait être obligatoirement déclaré en préfecture. En deuxième lieu, nous pourrions lever l’anonymat sur l’achat, dès le premier euro, de cartes prépayées qui sont ensuite converties en cryptomonnaies.

On me dit que les sommes sont insignifiantes ?

Les opérations menées par les services de renseignement sous mon autorité – Tracfin – ont au contraire relevé que ces opérations pouvaient représenter jusqu’à 150 000 euros par an sans aucune possibilité de remonter jusqu’au commanditaire. Nous étudions des propositions complémentaires visant à ce que plus aucun euro en France ne vienne financer des activités contraires à nos valeurs.


Cela sera-t-il suffisant ?

Pour être efficaces, nous devons avoir une approche globale. Il est indispensable que l’Union européenne le fasse en apportant son soutien au combat que le président de la République livre contre les multiples provocations de la Turquie. Il est nécessaire que nous nous appuyions sur nos partenaires arabes proches, qui sont pleinement conscients de la gravité de la situation. Enfin, nous devons mettre les plateformes numériques face à leurs responsabilités. Le combat contre l’islam politique doit se livrer dans le monde réel mais aussi sur les réseaux sociaux. Les plateformes qui ne se donnent pas les moyens de retirer sans délai les messages de vengeance ciblant directement nos compatriotes doivent pouvoir être poursuivies et condamnées à une amende lourde. Ces amendes devraient pouvoir représenter jusqu’à 4 % de leur chiffre d’affaires mondial. Nous ne pouvons pas cautionner l’idéologie libertarienne qui est trop souvent derrière les réseaux sociaux. La limite que nous mettons à la liberté, c’est la sécurité de nos compatriotes. Il ne peut pas y avoir de liberté sans responsabilité.


Comment mener le combat culturel ?

En aimant la France, en aimant notre nation, sa langue, son histoire, sa mémoire, sa culture. Nous ne gagnerons le combat contre l’islam politique qu’en réaffirmant notre culture nationale. L’histoire de France est suffisamment solide pour accepter les critiques. En revanche, nous ne pouvons pas accepter l’entreprise de destruction systématique de notre mémoire nationale qui a été lancée par nos adversaires politiques et culturels. Le combat passe aussi par la nécessité de redonner du sens à notre société et à la nation française.


C’est-à-dire ?

Nous devons retrouver le sens de notre nation. Nous avons accès à toujours plus de savoirs, mais nous vivons avec toujours moins de sens. Nous ne pourrons pas vaincre des individus fanatisés si nous ne partageons pas des valeurs communes et si nous ne sommes pas prêts à nous battre au quotidien pour les défendre. Pour moi, la première valeur à défendre, c’est la liberté. Nous devons défendre la liberté qui est attaquée par les islamistes, la liberté pour une femme de s’habiller comme elle le souhaite, la liberté de penser, la liberté de critiquer et de caricaturer, la liberté d’écouter de la musique.


En France, la liberté guide le peuple. Nous ne laisserons pas les islamistes lui mettre un bandeau sur le visage.


Cela passe par l’école ?

Oui, l’école est au coeur de ce combat. Mais il ne s’agit pas simplement de réaffirmer nos valeurs en théorie. Il faut maintenant les réaffirmer en pratique. C’est ce que font les enseignants lorsqu’ils expliquent les caricatures à nos enfants, en application des programmes scolaires voulus par le peuple français. Les enseignants ne font que réaffirmer la liberté d’expression et de conscience qui doit être au coeur de la République. Le combat culturel est le combat essentiel. Quand on constate que 74% des jeunes français musulmans estiment que la loi religieuse doit l’emporter sur la loi de la République, on mesure le terrain perdu. En France, la loi religieuse cède toujours devant la loi de la République.


Comment expliquez-vous que la classe politique apparaisse divisée après ce crime ?


Hélas, au moment où les Français ont pris conscience comme jamais de la gravité de la situation et de la nécessité d’aller au bout des réponses contre l’islam politique, la classe politique s’est une nouvelle fois déchirée. Entre le double jeu de La France insoumise et la surenchère des Républicains, il n’y a pas eu d’union nationale. Je le regrette.


La réponse de l’exécutif est-elle limitée par le respect de l’État de droit ?

Non. Nous sommes un pays de liberté et nous devons le rester. Les difficultés sont ailleurs. Le plus grand défi est de mettre en oeuvre de manière concrète, technique et précise nos décisions. Nos adversaires sont précis et méticuleux, soyons aussi précis et méticuleux. Nous devons aussi tenir dans la durée et ne jamais baisser la garde. Je veux rendre hommage à tous les fonctionnaires de police, aux enseignants, aux agents du renseignement, aux agents au contact du public, qui depuis des années font preuve de cet esprit de résistance.


Avec la seconde vague et les nouvelles restrictions, anticipez-vous une dégradation de la situation économique ?

Après une très forte reprise au 3e trimestre, le 4e trimestre sera difficile : nous prévoyons une contraction du PIB entre septembre et décembre. Nous avions anticipé ce risque. Quand la Banque de France a révisé en septembre le chiffre de la récession à -8,7% pour 2020, j’ai maintenu notre estimation à – 10 %. Par conséquent, les enveloppes financières du chômage partiel et du fonds de solidarité nous permettront de faire face aux nouvelles restrictions sanitaires pour les prochaines semaines. Si les mesures de protection sanitaires devaient durer, nous prolongerions évidemment les dispositifs avec les moyens financiers nécessaires. Il est moins coûteux et plus juste de sauver des emplois et d’éviter des faillites que de faire face à une explosion du chômage de masse et à des disparitions d’entreprises.


La dette publique explose à plus de 115% du PIB et tout discours rationnel sur sa soutenabilité, basé sur la maîtrise des dépenses, a disparu du débat. Cela vous inquiète ?

Nous n’avons pas d’inquiétude à avoir sur le financement de notre dette. Le soutien de la BCE et les décisions fortes prises par Christine Lagarde nous prémunissent contre toute difficulté. Mais je le redis : nous devrons le moment venu réduire la dette publique par la croissance, la maîtrise des dépenses publiques et les réformes structurelles.


Justement, en parlant de réforme, quid de celle des retraites ?

Une réforme des retraites juste et équilibrée comme le souhaite le président de la République reste indispensable. Malgré la crise, les réalités économiques et sociales du pays sont toujours les mêmes. Le volume global du travail en France est insuffisant pour financer notre système de protection sociale. Et la transformation économique du pays que nous avions engagée avec succès dans les trois premières années du quinquennat reste nécessaire. C’est ce que nous faisons lorsque nous baissons de 10 milliards d’euros les impôts de production à compter de 2021 pour accélérer la robotisation, l’automatisation et la digitalisation des entreprises.


Comment accueillez-vous les appels de Christian Estrosi et d’Hubert Falco à travailler avec Emmanuel Macron ?

Je salue leurs déclarations. Avec un peu de malice, je demande à mes autres amis des Républicains ce qui les distingue encore de ce que nous faisons sur le plan économique. On peut toujours stabilobosser les différences. Cela n’empêche pas de voir que les convergences entre nous sont beaucoup plus importantes. Dans ce mouvement de recomposition politique dans lequel nous sommes, au regard de la gravité du moment, mieux vaut prendre ses responsabilités au service de la France.


3 réponses »

  1. Face à Jean Castex, Bruno Le Maire s’émancipe

    Par Claire Gatinois

    Publié aujourd’hui

    Le ministre de l’économie laisse entendre qu’il n’approuve pas les décisions prises par le premier ministre dans le cadre du deuxième confinement.

    Bruno Le Maire, ministre de l’économie (au centre) à une conférence de presse sur le Covid-19 au ministère de la santé à Paris, le 29 octobre. JEAN-CLAUDE COUTAUSSE POUR « LE MONDE »

    Il n’est pas question de faire cavalier seul. Mais à ceux qui l’entendent, Bruno Le Maire laisse comprendre que les choix du gouvernement pris dans le cadre du deuxième confinement ne sont pas tout à fait les siens. La fronde des petits commerçants ? La révolte de nombreux maires face aux nouvelles restrictions ? Le ministre de l’économie dit avoir senti le vent se lever. On ne l’a pas écouté. Ou pas assez.

    « Les conditions ont changé par rapport au premier confinement. Notre rapport à la maladie n’est plus le même », explique un proche du ministre de l’économie. « On avait senti ce changement, on avait prédit que le sujet de l’acceptabilité des nouvelles mesures serait central », poursuit cette source, ajoutant : « Aujourd’hui on joue le jeu des décisions collectives. Il n’y a pas de place au milieu de ces trois crises [Covid-19, crise économique et menace terroriste] pour des décisions personnelles. »

    Loyal, Bruno Le Maire, omniprésent dans les médias, défend la position de l’Etat qui impose de fermer toutes les boutiques de produits non essentiels et incite les petits commerces visés à la patience, détaille les 15 milliards d’euros d’aides publiques qui leur porteront secours et dénonce l’attitude de maires « irresponsables » concernant la santé des citoyens.

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  2. Valeurs ActuellesValeurs Actuelles

    05/11/2020

    “Si on reconfine, Macron est fini !” : Le Maire est surnommé “Iznogoud” par la Macronie

    valeursactuelles.com

    Le ministre de l’Economie est soupçonné par plusieurs ténors de LREM de vouloir s’installer à l’Elysée en 2022. 

    Bruno Le Maire viserait-il l’Elysée en 2022 ? Pendant un temps, beaucoup pensaient que le ministre de l’Economie souhaitait s’installer à Matignon pour le reste du mandat d’Emmanuel Macron. Mais selon Le Canard enchaîné, ils sont désormais nombreux à penser que le locataire de Bercy a un plus grand objectif en tête : l’Elysée. Depuis quelques temps, celui qui fut candidat à la primaire de la droite en 2016 se permet quelques saillies qui laissent présager un positionnement pour la prochaine élection présidentielle. 

    Le palmipède rapporte en effet que Bruno Le Maire a déjà émis des doutes, « à deux reprises et devant témoins » sur l’avenir du chef de l’Etat. Le dernier en date remonte au 26 octobre, avant-veille de l’annonce du reconfinement. Envisageant des dégâts économiques et sociaux gigantesques, le ministre s’était écrié, devant plusieurs collègues : « Si on reconfine, Macron est fini ! ». Depuis, il s’est vu affublé par certains du surnom sarcastique d’Iznogoud, ce vizir, personnage central de la bande-dessinée éponyme signée René Goscinny, qui souhaite « être calife à la place du calife ». 

    Opposition vaguement dissimulée au Premier ministre

    Jusqu’ici, Bruno Le Maire s’était contenté de piques vaguement dissimulées contre les deux Premiers ministres de l’ère Macron, Edouard Philippe et Jean Castex. Dans les médias, le locataire de Bercy a toujours défendu la position de l’Etat sur le reconfinement, soutenant la fermeture des boutiques de produits non essentiels et incitant les petits commerces visés à la patience. Mais il peine cependant à masquer un certain agacement face à la méthode Jean Castex, rapporte Le Monde. En défendant les commerçants et en faisant preuve de compassion, mais aussi en court-circuitant le Premier ministre. Ainsi, le 1er novembre, alors que ce dernier devait s’exprimer officiellement au 20 heures de TF1, Bruno Le Maire avait lui-même choisi d’annoncer les pistes retenues par le gouvernement, notamment la fermeture des rayons des grandes surfaces par « souci d’équité » avec les petits commerces. 
     

     

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