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DES JOURNALISTES SOUMIS AU SECRET D’UN DÉJEUNER ET CHARGÉS D’UN SLOGAN
Emmanuel Macron ne croit pas en la « victoire de l’irresponsabilité ». Cette phrase du président de la République sur la réforme des retraites s’est retrouvée dans plusieurs grands médias français jeudi 19 janvier, jour de la manifestation monstre contre le projet de loi. Et pour cause : la citation est issue d’un déjeuner entre Emmanuel Macron et une dizaine d’éditorialistes politiques qui devait rester secret. La discrète rencontre a eu lieu mardi 17 janvier. Mais la consigne de l’Élysée n’a pas été respectée et la révélation de ce repas crée désormais la polémique.
Étaient notamment réunis à la table du président de la République Guillaume Tabard du Figaro, Nathalie Saint-Cricq de France Télévisions, Benjamin Duhamel de BFMTV (qui est également le fils de la précédente), Dominique Seux de France Inter et des Echos et Françoise Fressoz du Monde.
DEUX CONDITIONS IMPOSÉES
Mais les participants étaient tenus de respecter une condition lors de ce déjeuner : ils ont pour ordre de ne pas dire qu’ils ont vu Emmanuel Macron. Et surtout, de ne pas citer le président.
L’élément de langage diffusé dans la presse :
Emmanuel Macron, qui dit ne pas croire à « la victoire de l’irresponsabilité »
Le résultat de cet échange informel ne tarde en effet, pas à perler dans les différents médias. “Macron ne croit pas à ‘la victoire de l’irresponsabilité’”, découvre-t-on en tête d’un article de France Inter. “Idem dans ‘La matinale du Monde’”, poursuit Eve Roger qui relève également un discours de Benjamin Duhamel utilisant un “vocabulaire identique” sur le plateau de BFMTV. “Dans tous les cas, les journalistes prennent des libertés avec la vérité, ce qui ne manque pas de poser des questions éthiques”, commente la journaliste, des propos relayés par Pure Médias.
« La Fabrique politique – Macron, le marionnettiste «
Titre C médiatique sur France 5 qui a dévoilé le secret
L’émission C médiatique, sur France 5, est revenue dimanche 22 janvier sur l’invitation, quelques jours plus tôt, d’une petite dizaine de journalistes à l’Elysée, le temps d’un échange en «off» avec le président de la République au sujet de la réforme des retraites. Une séquence largement reprise et commentée sur les réseaux sociaux ces dernières heures. A l’origine, cette entrevue informelle a été dévoilée, à demi-mot, par la newsletter «Paris Playbook» de Politico, dès le mercredi 18 janvier.
France 5 a en effet révélé que pour contrôler la communication sur sa réforme des retraites, Emmanuel Macron a convoqué en urgence à l’Élysée une dizaine de journalistes parisiens en toute confidentialité, ou presque…
« LA PRESSE FRANÇAISE EST D’UNE SERVILITÉ AVEC LE PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE »
tacle sur RMC et RMC Story l’avocat Charles Consigny. « Je le vois de près, je participe moi aussi à des cocktails et des dîners et je vois cet entre-soi qui s’est créé. C’est singulièrement vrai dans la macronie avec un changement générationnel qui fait qu’ils ont le même âge. A part quelques-uns, comme Edwy Plenel ou Elise Lucet, qui remuent la plume dans la plaie », assure-t-il.
Pour l’Elysée, l’objectif de ce déjeuner était pourtant clair. « C’est qu’Emmanuel Macron distille la bonne parole, donne lui-même les éléments de langage aux dix journalistes les plus influents de la presse parisienne, afin que la parole présidentielle influe dans l’opinion et pourquoi pas l’influence », assure la journaliste Eve Roger sur France 5.
« Des questions éthiques »
D’autant que la journaliste ÈVE ROGER sur France 5 a repéré les répercussions de cette rencontre. Le site de France Inter a ainsi dégainé le soir même du déjeuner un article titré : « Mobilisation contre la réforme des retraites : Macron ne croit pas à la « victoire de l’irresponsabilité « . » Idem dans le Monde, où il est dit qu’Emmanuel Macron ne croit pas au blocage du pays, ni à la « victoire de l’irresponsabilité. » Ou encore sur BFMTV, ou le Figaro.
« Ce qui ne manque pas de poser des questions éthiques », relève la journaliste, en pointant du doigt ces « contorsions journalistiques », qui disent et ne disent pas avoir rencontré le président pour parler de la réforme. » écrit elle.
Par ailleurs la réaction d’Edwy Plenel a fait bondir l’éditorialiste de France Inter, Yaël Goosz : « Que savez-vous de l’usage qui a été fait de cet échange sur l’antenne ? Vous pensez que je suis une machine à recracher des EDL (Eléments de langage, ndlr) ? Avez-vous écouté les journaux mercredi matin ? Un échange avec le PR (Président de la République) ne fait pas de vous un perroquet », a-t-il écrit.
« Le off s’est répandue. Au point de devenir, subrepticement, une arme de communication politique »
Comme l’a relevé Julien Bellver dans Quotidien, c’est le moment de repenser à cette longue enquête réalisée par le journal Le Monde sur le Off en politique : « depuis une vingtaine d’années, la pratique du off s’est répandue. Au point de devenir, subrepticement, une arme de communication politique, avec la complicité résignée des médias », avait écrit le journal fin décembre. « L’usage du off s’est banalisé.Systématisé. Et s’est imposé aux journalistes. A tel point que la relation entre la presse et les politiques s’est déséquilibrée. Ces derniers présentent les échanges off comme des moments privilégiés, réservés aux initiés dignes de confiance. »
ARTICLE 1
“Un journalisme de gouvernement”: le déjeuner confidentiel et controversé de Macron avec des éditorialistes
Il était censé rester secret, c’est raté. Le déjeuner entre Emmanuel Macron et des journalistes politiques français suscite la polémique chez nos voisins. Le président a invité des éditorialistes réputés pour leur “distiller la bonne parole”, des éléments de langage destinés à traiter la controversée réforme des retraites. Edwy Plenel, à la tête du célèbre média d’investigation Mediapart, dénonce un “journalisme de gouvernement”.
Rédaction 24-01-23, 7 sur 7
Un repas compliqué à digérer. Mardi 17 janvier, soit deux jours avant une importante mobilisation contre la réforme des retraites en France, Emmanuel Macron reçoit une dizaine de journalistes politiques influents à l’Élysée. Au menu? Élements de langage.
“Une rencontre en toute discrétion. On y retrouve Guillaume Tabard (Figaro), Dominique Seux (France Inter et des Echos) ou encore Nathalie Saint-Cricq (France Télévisions)”, apprend-on sur le plateau de “C médiatique”.
Conviés 24 heures avant le déjeuner, les journalistes semblent être invités dans un but bien précis. “L’objectif de l’Élysée, c’est qu’Emmanuel Macron distille la bonne parole, donne lui-même les éléments de langage aux dix journalistes les plus influents de la presse parisienne afin que la parole présidentielle infuse dans l’opinion et pourquoi pas l’influence”, poursuit la journaliste Eve Roger, faisant écho à des révélations du média Politico.
Un vocabulaire choisi
Le résultat de cet échange informel ne tarde pas à perler dans les différents médias. “Macron ne croit pas à ‘la victoire de l’irresponsabilité’”, découvre-t-on en tête d’un article de France Inter. “Idem dans ‘La matinale du Monde’”, poursuit Eve Roger qui relève également un discours de Benjamin Duhamel utilisant un “vocabulaire identique” sur le plateau de BFMTV. “Dans tous les cas, les journalistes prennent des libertés avec la vérité, ce qui ne manque pas de poser des questions éthiques”, commente la journaliste, des propos relayés par Pure Médias.
“Le déjeuner confidentiel à l’Élysée d’éditorialistes des médias, qui ont tous accepté de taire cette rencontre avec le président tout en reprenant ses éléments de langage, illustre ce ‘journalisme de gouvernement’ contre lequel nous avons créé ‘Mediapart’”, regrette le journaliste Edwy Plenel.
“Chiens de garde du pouvoir”
Des responsables politiques ont également ouvertement critiqué la manœuvre de l’Élysée. “Macron organise un déjeuner confidentiel avec les principaux éditorialistes pour leur souffler les éléments de langage pour défendre sa #ReformeDesRetraites. Ils se prétendent journalistes. Ce sont les valets et les chiens de garde du pouvoir. Sachez-le quand vous les écoutez”, condamne le député de la France Insoumise, Bastien Lachaud.
“Comment des éditorialistes influents peuvent-ils accepter d’aller rencontrer SECRÈTEMENT Emmanuel Macron, pour relayer ensuite ses éléments de langage? Quel discrédit !”, s’insurge l’ancien candidat à la présidentielle et président de Debout la France, Nicolas Dupont-Aignan.
ARTICLE 2
Réforme des retraites : Quand Macron tente de distiller « la bonne parole » aux éditorialistes influents
MIS À JOUR LE 24/01/23 20 Minutes
Juste avant la mobilisation massive contre la réforme des retraites, le président a organisé un déjeuner (presque) secret en présence de célèbres éditorialistes
Plus d’un million de manifestants ont protesté jeudi 19 janvier contre la réforme des retraitesportée par le gouvernement. Une préoccupation majeure pour l’Elysée alors que l’examen du texte va débuter à l’Assemblée nationale.
Pour tenter d’allumer des contre-feux médiatiques, le service communication du président a organisé une rencontre entre Emmanuel Macron et dix éditorialistes de la presse parisienne.
« Une rencontre en toute discrétion. On y trouve Guillaume Tabard (Le Figaro), Dominique Seux (France Inter, Les Echos), Françoise Fressoz (Le Monde), Nathalie Saint-Cricq (France Télévisions)… L’objectif de l’Elysée, c’est qu’Emmanuel Macron distille la bonne parole, donne lui-même les éléments de langage aux dix journalistes les plus influents de la presse parisienne, afin que la parole présidentielle influe dans l’opinion et pourquoi pas l’influence », relate la journaliste Eve Roger dans l’émission « C’est médiatique » sur France 5.
Des éléments de langage repris
Mais les participants étaient tenus de respecter une condition lors de ce déjeuner : ils ont pour ordre de ne pas dire qu’ils ont vu Emmanuel Macron. Et surtout, de ne pas citer le président.
Résultat, quelques heures après le déjeuner de nombreux « propos du président sont repris dans la plupart des médias invités », note Eve Roger.
L’élément de langage d’Emmanuel Macron, qui dit ne pas croire à « la victoire de l’irresponsabilité », est repris par tous les médias présents au déjeuner, sans citer le président.
« Les journalistes prennent des libertés avec la vérité, ce qui ne manque pas de poser des questions éthiques », conclut Eve Roger. Le déjeuner lui, ne restera pas longtemps secret. La newsletter Politico, lue par 40.000 personnes, en a dévoilé son existence quelques heures après.
ARTICLE 3
Réforme des retraites : que sait-on du déjeuner «off» qui a réuni les principaux éditorialistes français et Macron ?
Une dizaine d’éditorialistes politiques ont participé à une réunion confidentielle en présence d’Emmanuel Macron, au sujet de la réforme des retraites. La règle était fixée à l’avance : l’Elysée ne souhaitait aucune citation du Président.
par Anaïs Condomines et Elsa de La Roche Saint-André. publié le 24 janvier 2023 LIBÉRATION
Un déjeuner qui fait du bruit. L’émission C médiatique, sur France 5, est revenue dimanche 22 janvier sur l’invitation, quelques jours plus tôt, d’une petite dizaine de journalistes à l’Elysée, le temps d’un échange en «off» avec le président de la République au sujet de la réforme des retraites. Une séquence largement reprise et commentée sur les réseaux sociaux ces dernières heures. A l’origine, cette entrevue informelle a été dévoilée, à demi-mot, par la newsletter «Paris Playbook» de Politico, dès le mercredi 18 janvier.
On y apprenait alors qu’Emmanuel Macron, discret sur la réforme, se serait «directement épanché»auprès de journalistes politiques, «histoire de faire passer quelques messages, sans caméra ni micro». Un rendez-vous également étrillé dans une chronique de Daniel Schneidermann, deux jours plus tard dans Libé, qui souligne de son côté le secret entourant ce rendez-vous entre happy-few, et le «super off» appliqué par les éditorialistes présents, qui ont respecté le deal de départ.
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ÉMISSION
Déjeuner secret entre des éditorialistes et Emmanuel Macron : l’instrumentalisation de la presse pour influencer l’opinion

BRUNO DONNET le 24 janvier 2023. EUROPE 1
Chaque jour, Bruno Donnet regarde la télévision, écoute la radio et scrute les journaux ainsi que les réseaux sociaux pour livrer ses téléscopages. Ce mardi, il s’intéresse au déjeuner secret organisé par Emmanuel Macron avec 10 grands éditorialistes français pour « influencer l’opinion »