
1. LE FIGARO – EXTRAIT – PORTRAIT de Laetitia Strauch-Bonart

« Normalienne et ancienne plume ministérielle, cette jeune essayiste vient de publier un ouvrage dans lequel elle décrit les grands paradoxes de notre pays.
« Elle est l’une des figures de proue d’un courant de pensée peu populaire en France. Ses valeurs libérales et conservatrices bousculent d’ailleurs bien des idées reçues. Elle assume: «Les gens ont parfois peur de leur ombre. Moi, je préfère annoncer la couleur.».
« Le parcours de cette normalienne, adepte de musculation et mère de deux enfants, a tout de la réussite sociale à la française. Laetitia Strauch-Bonart est née à Paris, de parents musiciens. Son père quitte toutefois le foyer avant sa naissance, une cassure qui lui fait très tôt ressentir l’importance des racines et des origines: «Mon histoire m’a donné un sens de la complexité. Les modèles de famille expérimentaux sont souvent prônés par des gens qui ont une vie assez stable. Quand vous êtes en situation de précarité, vous vous rendez par exemple compte à quel point le couple est un rempart important.»
« C’est quelqu’un qui travaille, dans un domaine où le fait d’être exigeant est une denrée rareBenoit Yvert, son éditeur
« Sa mère reste quelque temps sans emploi, et l’emmène vivre à Montpellier. Ces années sont matériellement difficiles:«C’était vraiment…
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2. PODCAST – France Culture –
TRANSFORMATION DE LA FRANCE
ÉCOUTER (51 MIN) Répliques Épisode du samedi 2 juillet 2022 par Alain Finkielkraut
VOIR LE PODCAST https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/repliques/les-transformations-de-la-france-9549381
Résumé
Qu’en est-il de la France aujourd’hui ? Que nous apprennent les dernières élections législatives ? Quel paysage dessinent-elles ?
avec :
Thierry Pech (directeur général de Terra Nova), Laetitia Strauch-Bonart (Essayiste et éditorialiste au Point.).
En savoir plus
Alain Finkielkraut reçoit Thierry Pech, essayiste et directeur général du groupe de réflexion, Terra Nova, et Laetitia Strauch-Bonart, éditorialiste et rédactrice en chef au magazine Le Point, auteure de De la France. Ce pays que l’on croyait connaître (éditions Perrin-Presses de la Cité). En passant en revue l’histoire politique de la France, elle évoque un autodénigrement spécifiquement français qui divise alors le pays. Tentative d’analyse, enquête qui répond aux « questions d’une France qui doute et ne s’aime plus ». Débat autour de la question avec nos deux invités.
« Qui sommes-nous ? Quel est ce « nous » qui nous constitue aujourd’hui en tant que Français ? Quelle part faut-il faire à la la continuité et quelle part au changement dans l’identité nationale ? Y a-t-il même un sens à parler encore d’identité nationale ? Alain Finkielkraut
« On est finalement devant une forme de décadence du système présidentiel qui ne peut pas se réformer » (Laetitia Strauch-Bonart)
« Les élections législatives tout comme les présidentielles – les considérer ensemble, puisqu’elles ont deux mois d’écart – nous disent que la France a un problème avec son organisation politique et ses institutions. Nous sommes au bout d’une logique institutionnelle qui avait peut-être son sens après la deuxième guerre mondiale, mais qui aujourd’hui me semble dysfonctionnelle notamment parce que nous faisons face à une hyper présidentialisation – ce n’était pas forcément inscrit dans la Constitution de 1958, mais ça s’est accentué au fil du temps. (…) On n’arrive toujours pas en France – depuis la Révolution française – à se mettre d’accord sur un système où on puisse faire émerger une majorité qui respecte une forme de pluralité. » Laetitia Strauch-Bonart
« Je suis attachée au parlement. Je pense qu’il devrait avoir plus d’importance dans notre pays. » Laetitia Strauch-Bonart
« Le message de 2022 si nous devions le résumer d’un mot, c’est : Te réélire oui, mais te donner les mêmes pouvoirs, non ! » (Thierry Pech)
« Je rejoins pleinement ce qui vient d’être dit sur l’état de nos institutions. Je pense que nos institutions, de la Ve République telle que réformée lors du passage au quinquennat – qui a été une réforme majeure à laquelle je me suis opposé à l’époque, et nous n’étions pas nombreux – a eu des conséquences qu’on observe depuis vingt ans qui sont considérables, et qui mettent le système en déséquilibre. Pourquoi ? Parce que toutes les constitutions dans les démocraties libérales cherchent un équilibre entre la juste représentation de la pluralité des opinions voire des conditions, et d’autre part, la gouvernabilité du pays. Et cet équilibre-là s’est détérioré avec le quinquennat et la version du calendrier parlementaire, en faveur de la gouvernabilité, avec l’obsession de la stabilité de l’exécutif. Et nous avons vécu dans ce régime depuis 2002. Et il a apporté ce qu’il devait apporter : une coïncidence des majorités à chaque fois -2007, 2012, 2017 – mais en 2022, ça ne marche pas. Et le message de 2022 à l’exécutif – si nous devions le résumer d’un mot, c’est : « Te réélire oui, mais te donner les mêmes pouvoirs, non ! » Il y a donc là, quelque chose qui nécessite d’être élucidé. » Thierry Pech
Bibliographie
Laetitia Strauch-Bonart, De la France, Ce pays qu’on croyait connaître
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