
*PALINODIE : LIRE DEMAIN, « LEURS PALINODIES DISCRÉDITENT NOS FEMMES ET HOMMES POLITIQUES »
« Vers une explosion des dépenses ? »
titre Europe 1
« Le gouvernement met en pause la réduction du déficit«
titre Le Point qui poursuit :
« Le trou entre les recettes et les dépenses atteindra 5 % du déficit l’année prochaine, comme en 2022. L’exécutif peine à freiner l’augmentation des dépenses.
« La réduction du déficit attendra. Le projet de budget 2023 dévoilé lundi matin par le gouvernement table sur un trou entre les recettes et les dépenses à 5 % du PIB l’année prochaine, comme cette année. Et encore, pour y parvenir, les ministres de Bercy, Bruno Le Maire et Gabriel Attal (Budget), misent sur une croissance optimiste de 1 %. « Ce n’est pas un budget de rigueur », a voulu convaincre le ministre de l’Économie et des Finances lundi matin, en dévoilant aux journalistes une copie budgétaire, déjà largement déflorée ces dernières semaines. On le croit sur parole : face à la crise énergétique qui frappe l’Europe et la France, l’État reste encore très présent pour protéger les ménages et les entreprises. En témoigne la reconduction du bouclier tarifaire l’année prochaine, même si… »
Les dépenses courantes hors crise vont augmenter de plus de 62 milliards d’euros en 2023
Globalement les dépenses courantes vont augmenter de 22 Milliards de 2022 à 2023.
NOUS VOUS PROPOSONS DEUX ARTICLES :
France: Un budget 2023 dispendieux, sous le sceau des « incertitudes »
Budget 2023 : avec des dépenses en hausse de 24 milliards d’euros, l’Etat « nounou » ne maigrit pas
UN BUDGET POTEMKINE – VOIR LES PUBLICATIONS DE METAHODOS :
BUDGET 2023 : 12.755 FONCTIONNAIRES SUPPLEMENTAIRES POUR 8 MILLIARDS D’EUROS demain
« LEURS PALINODIES DISCRÉDITENT NOS FEMMES ET HOMMES POLITIQUES » demain
BUDGET, FISCALITÉ : HABILLAGES ET RÉALITÉS https://metahodos.fr/2022/09/09/budget-fiscalite-habillages-et-realites/
PRIVÉS DE SESSION, LES PARLEMENTAIRES À BERCY ? DOSSIERhttps://metahodos.fr/2022/09/05/prives-de-session-les-parlementaire-attendus-a-bercy/
BUDGET DE L’ÉTAT 2023 PRÉSENTÉ EN MODE POTEMKINE – SUITE https://metahodos.fr/2022/08/26/budget-de-letat-2023-presente-en-mode-potemkine-suite/
UN PROJET DE BUDGET POTEMKINE PROMIS AU 49.3 https://metahodos.fr/2022/08/12/un-projet-de-budget-potemkine-promis-au-49-3/
QU’EST CE QU’UN SURPROFIT ? LA FRANCE ISOLÉE DOIT CLARIFIER SA POSITION https://metahodos.fr/2022/09/09/un-ete-studieux-avec-metahodos-quest-ce-quun-surproduit/
ET DEMAIN :
BUDGET 2023 : 12.755 FONCTIONNAIRES SUPPLEMENTAIRES POUR 8 MILLIARDS D’EUROS
« LEURS PALINODIES DISCRÉDITENT NOS FEMMES ET HOMMES POLITIQUES »
ARTICLE 1
France: Un budget 2023 dispendieux, sous le sceau des « incertitudes »
By Leigh Thomas, Sophie Louet REUTERS
PARIS (Reuters) – Le gouvernement français a présenté lundi son budget pour 2023 qui, dans un contexte fortement inflationniste marqué par la flambée des prix de l’énergie, fait la part belle aux dépenses au détriment du rétablissement des finances publiques avec une prévision de déficit maintenue à 5% du PIB pour l’an prochain.Vue générale du palais de l’Élysée à Paris. /Photo prise le 15 octobre 2008/REUTERS/Benoit Tessier
Présenté en conseil de ministres avant un examen périlleux à l’Assemblée nationale où l’exécutif ne dispose que d’une majorité relative, le premier projet de loi de finances (PLF) du second mandat d’Emmanuel Macron s’appuie sur une prévision de croissance de 1% pour 2023, alors que le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau, a mis en garde contre un ralentissement voire un risque de récession limitée.
Dans ses prévisions dévoilées lundi, l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) table pour sa part sur 0,6% de croissance pour la France en 2023.
“Les incertitudes n’ont jamais été aussi grandes, c’est vrai pour la France et pour toutes les nations européennes”, a déclaré le ministre de l’Economie et des Finances, Bruno Le Maire, lors d’une conférence de presse.
“Le défi le plus important et le plus urgent pour la France comme pour les pays européens, c’est de faire retomber la pression inflationniste”, a-t-il souligné.
“1%, c’est plutôt la fourchette haute”, a concédé sur BFM Business le rapporteur général du budget à l’Assemblée nationale, Jean-René Cazeneuve (Renaissance), alors que la prévision gouvernementale est jugée optimiste par de nombreux observateurs.
“L’équation est difficile parce qu’on est dans un contexte géopolitique très incertain”, a-t-il insisté.
Censé “protéger les Français et aller vers le plein emploi”, le budget est construit sur une prévision d’inflation de 4,3% en 2023, après 5,4% en 2022.
Bien que Bruno Le Maire ait sonné la fin du “quoi qu’il en coûte”, des aides massives aux entreprises et aux ménages durant la crise sanitaire due au COVID-19, les dépenses restent à un niveau élevé.
“FRAGILE”
L’impact économique du conflit en Ukraine s’aggravant, avec une crise énergétique durablement installée, le gouvernement consacre pas moins de 45 milliards d’euros au financement du bouclier tarifaire sur les prix du gaz et de l’électricité, dispositif prolongé au-delà du 31 décembre, qui devrait contenir la hausse des factures à 15% début 2023.
Le gouvernement fait également le choix de maintenir l’indexation du barème de l’impôt sur le revenu (IR) sur l’inflation, un coût de 6,2 milliards d’euros.
Conséquence : les dépenses publiques (hors charge de la dette) devraient progresser de 21,7 milliards d’euros en 2023 par rapport à cette année pour un total de 346,5 milliards d’euros. Une hausse de 6,6% par rapport au budget 2022.
La politique “protectrice” défendue par l’exécutif sera financée en partie par des recettes plus élevées que prévu, avec une hausse des cotisations sociales. Le gouvernement table au total sur un bonus de 38,5 milliards d’euros de prélèvements obligatoires par rapport au scénario avancé en août (pour un montant global de 1.234 milliards d’euros).
Dans le projet de loi de programmation des finances publiques pour les années 2023 à 2027 présenté également lundi, le gouvernement promet de retrouver le cap des 3% pour le déficit public à l’horizon 2027, plafond défini par les critères européens de Maastricht.
Dans un avis rendu dimanche, le Haut conseil des finances publiques (HCFP) juge cette trajectoire “peu ambitieuse” et “particulièrement fragile” et estime par ailleurs que les prévisions gouvernementales pour le PLF sont trop optimistes en matière de croissance, de maîtrise de la dépense publique et de hausse des prélèvements obligatoires.
VERS UN 49.3?
Pour se ménager quelque quatre milliards d’euros d’économies l’an prochain, le gouvernement a choisi d’étaler sur deux ans, en 2023 et 2024, la suppression de la cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises (CVAE), annoncée en juillet par la Première ministre Elisabeth Borne.
Impôt de production local créé en 2010, la CVAE compense pour partie l’abandon de la taxe professionnelle, contribution économique au budget des collectivités territoriales. Des collectivités qui s’inquiètent de la disparition de cette ressource et réclament des compensations, notamment en raison de l’envolée des prix de l’énergie.
Au chapitre des crédits budgétaires, l’Education nationale s’octroie comme annoncé une place de choix avec 60,2 milliards d’euros, soit une hausse de 3,7 milliards d’euros des crédits par rapport à 2022.
Présentés comme une priorité du gouvernement, l’écologie, le développement et la mobilité durables bénéficient d’une hausse de crédits de 6,6 milliards à 31,4 milliards d’euros. Le budget de la Défense augmente de trois milliards à 43,9 milliards d’euros, celui du Travail et de l’Emploi de 6,7 milliards à 30,6 milliards d’euros.
La Santé voit son budget progresser de 2,1 milliards d’euros à 3,4 milliards.
En résumé, ce budget dispendieux renvoie à plus tard la “normalisation” évoquée un temps par le gouvernement.
La charge de la dette devrait engloutir 57,6 milliards d’euros en 2023 avec l’augmentation de l’encours, qui devrait dépasser 3.000 milliards d’euros dans les semaines à venir, et la remontée des taux d’emprunt.
Le ministre délégué aux Comptes publics, Gabriel Attal, s’est engagé à réduire le poids de la dépense publique de 57,6% à 53,8% du PIB d’ici la fin du quinquennat, en 2027.
Face aux oppositions parlementaires, conviées en amont aux “Dialogues de Bercy”, on ne cache pas dans les rangs de la majorité que le PLF 2023 pourrait être adopté via la procédure du 49.3 (adoption sans vote).
“Le 49.3 n’est pas un gros mot”, a déclaré la présidente (Renaissance) de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, dans Le Parisien-Aujourd’hui en France.
La rentrée parlementaire est prévue le 3 octobre. L’examen du PLF devrait débuter le 10 octobre.
Reportage Leigh Thomas, rédigé par Sophie Louet, édité par Nicolas Delame et Bertrand Boucey
ARTICLE 2
Budget 2023 : avec des dépenses en hausse de 24 milliards d’euros, l’Etat « nounou » ne maigrit pas
Par David Bensoussan le 26.09.2022 Challenges
Le projet de loi de finances pour 2023, présenté ce matin, prévoit une hausse de 24 milliards d’euros des dépenses de l’Etat et un déficit public qui stagne autour de 5% du PIB.
Promis, juré, le « quoi qu’il en coûte » est terminé. L’heure est maintenant au « combien ça coûte », a assuré Gabriel Attal, le ministre délégué aux comptes publics, lors de la présentation du budget 2023 de l’Etat, ce 26 septembre. Mais, derrière les éléments de langage, les chiffres sont têtus. Les dépenses de l’Etat vont grimper de 24 milliards d’euros par rapport au budget 2022. Gonflé par les mesures prises contre la hausse des prix de l’énergie, le budget de l’Ecologie flambe de 28,6%. Celui du Travail bondit carrément de 42% en raison notamment d’une subvention de deux milliards à l’organisme de formation France Compétence. Quant aux ministères régaliens, ils affichent des hausses de 7 à 8%. Dans ces conditions, pas étonnant que le déficit public stagne autour de 5% du PIB. L’un des montants les plus élevés de la zone euro. Ce chiffre symbolise l’incapacité récurrente des gouvernements à maîtriser les dépenses de cet Etat « nounou », qui grossit au fil des crises économiques.
Budget 2023 : Bercy peine à convaincre sur son effort de maîtrise des dépenses publiques
Le projet de loi de finances entérine une hausse de 24 milliards des crédits ministériels et une augmentation des effectifs de l’Etat de 10.000 postes l’an prochain. Du jamais vu depuis les années Hollande. Le Haut Conseil des finances publiques est dubitatif sur les objectifs de maîtrise de la dépense sur le quinquennat.Partager
Par Renaud Honoré
Publié le 26 sept. 2022 à 15:16Mis à jour le 26 sept. 2022 à 19:53
Fini et bien fini ? Présentant le projet de loi de finances pour l’an prochain, Bruno Le Maire a assuré ce lundi que nous étions « sortis du « quoi qu’il en coûte », et ce n’est pas pour y revenir ». Il va toutefois falloir un peu de temps au ministre de l’Economie pour convaincre que la page a bel et bien été tournée, comme en témoigne l’avis peu convaincu rendu le même jour par le Haut Conseil des finances publiques (HCFP) sur la trajectoire affichée de Bercy pour la dépense publique sur le quinquennat.
Malgré les milliards d’euros déversés l’an prochain pour amortir les chocs de l’inflation , le gouvernement jure qu’il ne laisse pas filer les dépenses. « Ça n’est pas un budget de facilité », a martelé Bruno Le Mair
Les annonces de Bruno Le Maire sur le budget du gouvernement en 2023
MIS À JOUR LE 26/09/22 À 13H02
Hausse de salaire pour les enseignants, créations de postes de fonctionnaires et de places d’hébergement pour réfugiés et demandeurs d’asile…
Le ministre de l’Economie Bruno Le Maire a dévoilé ce lundi les grandes lignes du budget 2023. D’après lui, « la France est à l’euro près » et donc prudente sur toute nouvelle dépense. 20 Minutes fait le point pour vous sur les principales annonces du ministre.https://66cb7e5ba13e4052f4196ab2e6e4cd60.safeframe.googlesyndication.com/safeframe/1-0-38/html/container.html?n=0
Hausse du salaire des enseignants
Une enveloppe de 935 millions d’euros est prévue au budget 2023 pour financer une augmentation « inédite » du salaire des enseignants, avec un « socle de 10 % en moyenne » et des hausses pour rémunérer des tâches supplémentaires, selon les documents budgétaires de Bercy.
Par ailleurs, une enveloppe de 1,7 milliard d’euros est allouée pour financer la hausse du point d’indice au 1er juillet 2022 pour l’ensemble des personnels du ministère. Au total les crédits de l’enseignement scolaire sont en hausse de 3,7 milliards d’euros.https://66cb7e5ba13e4052f4196ab2e6e4cd60.safeframe.googlesyndication.com/safeframe/1-0-38/html/container.html?n=0
10.764 postes supplémentaires de fonctionnaires d’Etat
Le gouvernement prévoit 10.764 postes supplémentaires de fonctionnaires pour l’Etat et ses opérateurs en 2023 contre seulement 294 prévus en 2022, selon le projet de budget présenté lundi. Le ministre de l’Intérieur et des Outre-mer gagnent 3.109 postes, celui de la Justice 2.313 postes et l’Education nationale 2.000 postes, détaille le document.
La part belle aux énergies fossile
Le budget 2023 « penche encore un peu trop du côté des énergies fossiles » parce que le gouvernement a fait le choix de « protéger » les Français face à la crise énergétique, a reconnu le ministre de l’Economie. « Il y a beaucoup de dépenses pour la facture de gaz », a-t-il expliqué, ajoutant que cela « ne peut que renforcer notre détermination à accélérer la transition climatique ».
Toutefois, la France va cesser dès la fin de l’année 2022 d’octroyer des garanties à l’export pour les nouveaux projets d’exploitation d’énergies fossiles, selon le texte du projet de loi de finances pour 2023 présenté lundi en Conseil des ministres, entérinant ainsi un engagement pris à la COP26 à Glasgow.https://www.ultimedia.com/deliver/generic/iframe/mdtk/01357940/src/qs5flzz/zone/1/showtitle/1/#amp=1
5.900 places d’hébergement pour réfugiés et demandeurs d’asile
Le gouvernement va créer 5.900 places d’hébergement dédiés aux réfugiés et aux demandeurs d’asile dans différents centres d’accueil et d’hébergement d’urgence, selon le projet de budget 2023 dévoilé lundi et qui prévoit une hausse de 6 % de l’enveloppe « immigration, asile et intégration ».
Les crédits de cette mission progressent de 113 millions d’euros par rapport à 2022 pour atteindre 2,01 milliards d’euros et doivent notamment permettre l’ouverture de 2.500 places en centres d’accueil pour demandeurs d’asile, selon les documents budgétaires de Bercy. En 2022, 900 places d’hébergement supplémentaires avaient été créées.
Budget 2023 : le gouvernement met en pause la réduction du déficit
Le trou entre les recettes et les dépenses atteindra 5 % du déficit l’année prochaine, comme en 2022. L’exécutif peine à freiner l’augmentation des dépenses.

Par Marc Vignaud
Publié le 26/09/2022 à 15h09
La réduction du déficit attendra. Le projet de budget 2023 dévoilé lundi matin par le gouvernement table sur un trou entre les recettes et les dépenses à 5 % du PIB l’année prochaine, comme cette année. Et encore, pour y parvenir, les ministres de Bercy, Bruno Le Maire et Gabriel Attal (Budget), misent sur une croissance optimiste de 1 %. « Ce n’est pas un budget de rigueur », a voulu convaincre le ministre de l’Économie et des Finances lundi matin, en dévoilant aux journalistes une copie budgétaire, déjà largement déflorée ces dernières semaines. On le croit sur parole : face à la crise énergétique qui frappe l’Europe et la France, l’État reste encore très présent pour protéger les ménages et les entreprises. En témoigne la reconduction du bouclier tarifaire l’année prochaine, même si…
Avec son budget 2023, le gouvernement veut placer les Français sous sa «protection»
Bruno Le Maire et Gabriel Attal ont présenté ce lundi matin un projet de loi de finances qui préserve les ménages de la forte hausse de l’inflation mais tient compte aussi, assurent-ils, de l’impératif d’assainissement des finances publiques.
Par Marie Visot. LE FIGARO
Publié le 26/09/2022 à 10:57, mis à jour le 26/09/2022 à 14:34https://video.lefigaro.fr/embed/figaro/video/le-gouvernement-presente-un-budget-de-protection-selon-gabriel-attal/#amp=1null
Il y avait peu de suspens. La présentation du budget de la France pour 2023 n’en reste pas moins un moment charnière. Ce lundi matin, le ministre de l’Économie et celui délégué aux Comptes publics, Bruno Le Maire et Gabriel Attal, ont dévoilé les détails d’un projet de loi de finances «de protection», selon l’expression consacrée cette fois-ci – l’an dernier, l’exécutif parlait d’un budget «de crise».
Les deux locataires de Bercy se sont donc attachés à montrer qu’ils prenaient toute la mesure de la question de l’inflation, liée aux hausses des coûts de l’énergie et qui pèsent sur le porte-monnaie des Français; mais qu’ils n’en oubliaient pas pour autant « l’enjeu des finances publiques », a insisté le ministre de l’Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique Bruno Le Maire, en présentant le texte devant les journalistes, juste avant de le faire en conseil des ministres.null
D’un côté donc, Le Maire et Attal ont confirmé que la hausse des factures d’électricité et de gaz début 2023 sera plafonnée à 15% (au lieu de 120% si aucune mesure n’était prise). Et que 12 millions de foyers les moins aisés recevront des chèques énergie exceptionnels. Un effort financier de 45 milliards d’euros bruts pour l’État en 2023 –montant ramené à 16 milliards d’euros nets si l’on tient compte de ce que l’État va récupérer auprès des sociétés d’électricité « qui profitent des prix qui flambent et ne peuvent pas bénéficier de rentes », selon les mots du ministre.
» LIRE AUSSI – Avec Gabriel Attal, dans les coulisses de la préparation du budget 2023
Les ministres se sont également une nouvelle fois félicités de leur décision d’indexer le barème de l’impôt sur le revenu sur l’inflation, évitant ainsi une hausse de 6,4 milliards d’euros de prélèvement en plus pour les ménages. Ainsi que de la suppression de la CVAE – en deux ans toutefois, une décision qui a fortement déplu aux entreprises. « Cela doit permettre aux entreprises de relocaliser », a insisté le patron de Bercy, lâchant que « ce serait quand même un paradoxe que le pays soit le plus attractif pour les investisseurs étrangers et pas pour les entreprises françaises ».
À VOIR AUSSI – Qu’est ce que le «budget de protection» présenté par le gouvernement? L’analyse d’Anne de Guignéhttps://video.lefigaro.fr/embed/figaro/video/quest-ce-que-le-budget-de-protection-presente-par-le-gouvernement-lanalyse-danne-de-guigne/#amp=1
Danger de la hausse des taux
De l’autre côté, les ministres ont redit leur volonté de ne pas creuser davantage le trou dans les caisses de l’État, malgré le contexte conjoncturel difficile – la prévision de 1% de croissance retenu par Bercy pour 2023 n’étant d’ailleurs pas garantie… Ainsi, assurent-ils que le déficit public sera bien maintenu à 5% du PIB l’an prochain, au même niveau donc qu’en 2022. La dette ne bougerait pas non plus à 111,2% du PIB après 111,5% en 2022. « Protéger les Français, c’est aussi protéger nos comptes publics », souligne Gabriel Attal.
« La croissance, l’activité et le plein-emploi : cette ligne a toujours été la nôtre, pour repasser sous les 3% de déficit public en 2027, renchérit Bruno Le Maire qui conteste ceux qui doutent de la volonté du gouvernement de réduire les dépenses publiques. Nous sommes sortis du quoi qu’il en coûte, ce n’est pas pour y revenir et je refuse qu’on dise que nous tombons dans la facilité ou que nous ne sommes pas responsables ». Le ministre de l’Économie promet ainsi que toute nouvelle dépense sera financée à l’euro près.null
» LIRE AUSSI – Bruno Le Maire et Gabriel Attal présentent un budget déjà critiqué de toutes parts
Bercy anticipe une baisse des dépenses en volume (hors inflation) de 2,6% sur 2022-2023. Et prévoit de réduire le poids de la dépense publique de 57,6% du PIB à 53,8% sur le quinquennat, « un effort inédit depuis 20 ans ». « Cette fermeté et cette constance sont de toute façon indispensable quand on a des taux d’emprunt à 10 ans à 2,5% », insiste le ministre de l’Économie.
Bruno Le Maire a enfin assuré que les réformes sur lesquels l’exécutif s’était engagé seront bien mises en œuvre : celle de l’assurance chômage, déjà sur les rails, mais aussi celle des retraites. « Il est tout à fait possible de mener une réforme juste et efficace dans un délai raisonnable. Et d’autant plus que le président de la République a reçu un mandat du peuple français pour faire cette réforme ». Le ministre « n’exclut pas non plus les réformes de structures pour réduire la dépense – sur la politique de l’emploi, du logement, par exemple, il peut y avoir une meilleure efficacité de la dépense ».
» LIRE AUSSI – Réforme des retraites, hausse des prix, budget…. Ce qu’il faut retenir de l’interview d’Élisabeth Borne
En attendant, 10.000 fonctionnaires supplémentaires seront recrutés l’an prochain pour répondre aux priorités énoncées par Emmanuel Macron, à savoir l’Éducation, la Sécurité ou encore la Justice. « Ce budget tient ferme la ligne économique qui a toujours été la nôtre, valorisation du travail, compétitivité des entreprises, protection des Français, transition énergétique», a conclu Bruno Le Maire.
En tout état de cause, le texte présenté est une épreuve du feu, dans un contexte de majorité relative à l’Assemblée nationale et alors que l’exécutif présente au même moment son projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS) dans lequel pourrait être introduite par amendement la controversée réforme des retraites. Le gouvernement veut pour l’heure se concentrer sur «la voie étroite» de négociation avec les oppositions, sans exclure le recours au 49-3 pour passer en force sur le texte.
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