
NOTRE PRÉCÉDENTE PUBLICATION :
« JE DISSOUS TOUT DE SUITE » : ISOLEMENT, MENACE ET ESCALADE SUR LES RETRAITES https://metahodos.fr/2022/09/29/je-dissous-tout-de-suite-la-menace/
« Pourquoi Emmanuel Macron rêve de dissoudre l’Assemblée »
Titre Le Point qui poursuit :
« On le disait abattu, frustré, résigné. Quatre mois après le second tour des législatives, le chef de l’État est prêt à en découdre.
« Curieux télescopage de l’actualité : deux chefs d’État ont brandi cette semaine l’arme de dissuasion : Vladimir Poutine, vendredi, dans un discours ubuesque prononcé devant une foule soumise et silencieuse, pour menacer le monde d’une escalade nucléaire si l’on s’avisait de s’opposer à l’invasion de l’Ukraine ; Emmanuel Macron, mercredi soir, lors d’un dîner des chefs de sa majorité, pour prévenir ses opposants (et quelques-uns de ses partisans) qu’aucune adversité ne le fera renoncer à la réforme des retraites. Comparaison n’est pas raison et on ne saurait assimiler « …/…
« Il a dit que dans la seconde qui suit le vote d’une motion de censure, il dissoudrait l’Assemblée nationale, il n’a pas dit dans la minute, mais dans la seconde ! » Selon un participant au dîner.
Rapporte L’EXPRESS qui poursuit :
« Le président sait ce qu’il veut faire sur le fond. Mais il cherche encore la bonne méthode, contraint par sa majorité relative.
« Je n’ai rien compris. » C’est un ministre présent aux agapes élyséennes mercredi soir qui le dit et ce jeudi, la voie qui doit mener à la réforme des retraites n’est pas forcément beaucoup plus claire. Bien sûr, et c’était l’objectif, la volonté réformatrice d’Emmanuel Macron a percé au-delà des murs du palais. « Il a dit que dans la seconde qui suit le vote d’une motion de censure, il dissoudrait l’Assemblée nationale, il n’a pas dit dans la minute, mais dans la seconde ! », rapporte un participant. Retenez-moi ou je fais un malheur, ou plutôt, tremblez, députés récalcitrants (à droite notamment), une épée plane au-dessus de vos têtes.
C’est l’acte présidentiel par excellence, d’une grande simplicité – qui ne nécessite aucune consultation autre que formelle avec les Premier ministre, présidents de l’Assemblée nationale et du Sénat -, une compétence quasi discrétionnaire, disent les juristes. Cette fois, il ne s’agit pas de l’article 49.3 de la Constitution, mais de l’article 12. « Le Président de la République peut prononcer la dissolution de l’Assemblée nationale. Les élections générales ont lieu vingt jours au moins et quarante jours au plus après la dissolution. » A tout moment, dès demain s’il le veut, Emmanuel Macron peut appuyer sur le bouton. …/…
« Réforme des retraites : « Cela fatigue tout le monde », quand la méthode de l’exécutif commence à agacer la majorité présidentielle »
Titrait France Info le 27 septembre, qui poursuit :
« Le gouvernement garde le secret autour de la méthode qui sera choisie pour réformer les retraites. Dans les troupes d’Emmanuel Macron, on s’agace. Article rédigé par
« Une réforme des retraites, mais quand ? Et comment ? Jusqu’ici, l’éxécutif garde le secret autour de la sempiternelle et fameuse réforme, encore promise durant la dernière campagne présidentielle par Emmanuel Macron. Pour déblayer ce terrain ô combien glissant, le chef de l’Etat réunira les ministres concernés par le dossier mais aussi les chefs des groupes parlementaires de sa majorité, mercredi 28 septembre pour un dîner à l’Elysée, en compagnie d’Elisabeth Borne.
« Mais cette longue attente commence à susciter de l’agacement dans la majorité, parmi les troupes d’Emmanuel Macron. « Cela fatigue tout le monde, on est un peu faux jeton », se désole trivialement un député de la majorité. Un autre n’imaginait pas devoir attendre si longtemps avant de connaître la méthode de l’éxécutif pour mener cette réforme des retraites.
« Un absence de cap
« Dans le huis-clos du conseil des ministres du lundi 26 septembre, Emmanuel Macron a confirmé qu’il déciderait « d’ici à la fin de semaine » si la réforme serait inscrite dans le budget de la sécurité sociale par un amendement ou si elle ferait plutôt l’objet d’un projet de loi spécifique début 2023. « Macron ne peut pas dire ‘j’ai changé’ et finalement s’occuper de tout et ne rien décider », s’agace un parlementaire, qui regrette de ne pas savoir à quoi s’en tenir.
« En attendant, les conciliabules s’enchaînent, avant le dîner prévu à l’Elysée mercredi soir pour peut-être enfin trancher la question. « Le président met le couvercle sur l’eau bouillante », résume un élu, qui voit derrière ces tergiversations la marque d’une absence de cap » …./…
ARTICLE EXTRAIT
Réforme des retraites : le gouvernement fait peser la menace de la dissolution pour assurer le passage de la loi
Le chef de l’Etat « s’en remettrait aux Français » en cas de motion de censure, a assuré le ministre du travail, Olivier Dussopt. Mais ni la majorité ni l’opposition ne paraissent avoir intérêt à un retour aux urnes.
Quatre mois après les élections législatives, la patience de l’exécutif connaît ses premières limites. Sans majorité absolue, le président de la République, Emmanuel Macron, serait prêt à dissoudre l’Assemblée nationale en cas d’adoption d’une motion de censure contre le gouvernement. Une démarche envisagée par une partie des oppositions en cas de recours par le gouvernement à l’article 49.3 de la Constitution – qui permet l’adoption d’un texte sans vote sauf motion de censure – pour faire passer le projet de loi sur les retraites qu’il compte présenter « avant l’hiver », a fait savoir jeudi 29 septembre la première ministre, Elisabeth Borne, au lendemain d’un dîner à l’Elysée réunissant les responsables de la majorité.
« Si toutes les oppositions se coalisaient pour adopter une motion de censure et faire tomber le gouvernement, [Emmanuel Macron] s’en remettrait aux Français et les Français trancheraient, et diraient quelle est la nouvelle majorité qu’ils veulent », a prévenu, lapidaire, le ministre du travail, Olivier Dussopt jeudi 29 septembre, sur LCI. C’est la première fois qu’un membre du gouvernement, a fortiori au nom du chef de l’Etat, s’exprime en ces termes depuis le big bang électoral du 19 juin, qui a conduit le président de la République, Emmanuel Macron à n’obtenir que 250 députés à l’Assemblée nationale.
Lire aussi : Réforme des retraites : Emmanuel Macron veut faire voter un projet de loi spécifique cet hiver
« Chiche ! », a tweeté, jeudi, dans la foulée, Marine Le Pen, la présidente des 89 députés du Rassemblement national (RN) à l’Assemblée. La France insoumise (LFI) a aussi pris au mot l’exécutif. « Quand vous voulez : la Nupes [Nouvelle Union populaire écologique et sociale] est prête à vous défaire ! », a réagi la cheffe de file des députés du parti de gauche, Mathilde Panot. Le leader « insoumis » Jean-Luc Mélenchon, a dit voir dans ces déclarations non pas « une menace mais une opportunité », lui qui théorise depuis le lendemain des législatives auprès de ses troupes le scénario d’une dissolution imminente qui le mènerait à Matignon. « Je ne sais pas à quoi il joue, a cinglé de son côté le chef de file des députés Les Républicains (LR), Olivier Marleix, à propos d’Emmanuel Macron. Son rôle est de faire fonctionner les institutions de ce pays. »
Dans la majorité, peu croient à cette éventualité dans l’immédiat, tant les séquelles d’une campagne sans élan ni enthousiasme restent encore prégnantes au sein des troupes de la coalition présidentielle. « Ce n’est dans l’intérêt de personne de dissoudre l’Assemblée maintenant », glisse le député du MoDem, Bruno Fuchs. Avant même d’en arriver à la dissolution, 58 signatures de députés sont nécessaires pour déposer une motion de censure. Pour qu’elle soit ensuite adoptée, il faut que 289 députés, soit la majorité absolue, l’adoptent. « Il faudrait que tous les élus de la Nupes, ceux du RN, et tous Les Républicains votent ensemble, précise le constitutionnaliste Jean-Philippe Derosier, et pour cela, leurs partis doivent avoir des intérêts convergents pour retourner aux élections. Ce qui n’est pas le cas aujourd’hui. »
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