
Sincérité, épuisement et nécessité de passer la main
Militante depuis l’enfance, progressiste appréciée à l’étranger, la Première ministre néo-zélandaise a annoncé son départ en février. Mettant en avant, à 42 ans, son épuisement et la nécessité de passer la main. Un moment de franchise rare en politique.

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Nouvelle-Zélande : Jacinda Ardern, une démission en toute simplicité
par Valentine Sabouraud. LIBÉRATION 19 01 23
Ce 19 janvier, c’est la voix brisée par l’émotion que Jacinda Ardern, Première ministre de Nouvelle-Zélande, a annoncé sa démission surprise. «J’espère laisser les Néo-Zélandais avec la conviction qu’on peut être gentils mais forts, empathiques mais fermes, optimistes mais déterminés. Et que vous pouvez être votre propre genre de leader – de celui qui sait quand il est temps de partir.» Saluée internationalement, elle laisse l’image d’une femme charismatique qui, en six ans, aura su devenir un modèle, en toute simplicité.
«Je reste humaine», «on peut être empathique mais décisif»… Lisez le discours de démission (surprise) de Jacinda Ardern
Née en 1980, Jacinda Ardern grandit dans la petite ville de Murupara, dans le nord du pays. Son père est policier et sa mère travaille dans la cantine de l’école. Elle vit une enfance tranquille tout en prenant conscience très tôt des inégalités qui l’entourent : les camarades qui ont faim ou ce garçon qui marche nus pieds en hiver.
Elle milite même déjà, faisant campagne pour que le pantalon soit intégré dans l’uniforme des filles – première victoire. A 17 ans, elle s’engage au sein du Parti travailliste, …
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