
104 milliards de dollars de bénéfice pour BP, Shell et TotalEnergies
La publication de ces super profils ne pouvait que jeter un peu plus d’huile sur le feu du débat politique entourant la taxation des « surprofits »
NOTRE DOSSIER : ET SI L’AFFAIRE DES SURPROFITS NE FAISAIT QUE COMMENCER ?
UN EXÉCUTIF EN PEINE AVEC L’ÉTAT DE DROIT : EXIGER PAR LE TROC PLUTÔT QU’IMPOSER PAR LA LOI – MISE À JOUR 18 01 https://metahodos.fr/2023/01/16/un-executif-en-peine-avec-letat-de-droit-exiger-par-le-troc-plutot-quimposer-par-la-loi/
SUR PROFITS – UNE FISCALITÉ À RÉINVENTER ? https://metahodos.fr/2022/12/29/sur-profits-une-fiscalite-a-reinventer/
SUR PROFITS – SUITE – CMA CGM : 2 MILLARDS DE DIVIDENDES https://metahodos.fr/2022/12/26/sur-profits-suite-cma-cgm-2-millards-dedividendes/
L’AFFAIRE DES SURPROFITS N’EST PAS CLÔTURÉE MALGRÉ LE REFUS OBSTINÉ DE L’EXÉCUTIF – ESTIMATIONS : ENTRE 200 MILLIONS ET 44,4 MILLIARDS https://metahodos.fr/2022/12/12/laffaire-des-surprofits-nest-pas-cloturee-malgre-le-refus-obstine-de-lexecutif/
L’AFFAIRE DES SURPROFITS N’EST PAS FINIE. OU POURQUOI ALLER AUX US POUR NÉGOCIER LE PRIX DU GAZ, PLUTÔT QU’À LA DÉFENSE ? https://metahodos.fr/2022/12/01/laffaire-des-surprofits-nest-pas-finie-ou-pourquoi-aller-aux-us-pour-negocier-le-prix-du-gaz-plutot-qua-la-defense-2/
SURPROFITS – SUITE 8 – LE SÉNAT VA-T-IL S’EN SAISIR ? https://metahodos.fr/2022/11/28/superprofits/
SUR PROFITS – SUITE 7 – DISSIMULATION DES RECETTES FISCALES https://metahodos.fr/2022/11/26/sur-profits-suite-mensonge/
TROC AU SOMMET : RISTOURNE À LA POMPE CONTRE NON TAXATION DES SURPROFITS ? (SUITE 6) https://metahodos.fr/2022/11/21/surprofits-suite-troc-au-sommet-ristourne-a-la-pompe-contre-non-taxation-des-profits/
LA FACTURE DE TOTALENERGIES – LES DÉNÉGATIONS DU PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE. https://metahodos.fr/2022/11/10/surprofits-la-facture-de-totalenergies/
SUITE DE NOTRE DOSSIER RELATIFS AUX SUR PROFITS
Metahodos a régulièrement traité de ce sujet sur lequel l’executif ne joue pas la transparence ( sur les surprofits et les recettes fiscales perçues ou à percevoir ) et refuse le débat.
On apprend que TotalEnergies a dégagé le bénéfice le plus important de son histoire, grâce à l’envolée des cours du gaz et du pétrole dans le sillage de la guerre en Ukraine, et cela fait resurgir les appels à taxer davantage les «superprofits.
36,5 MILLIARDS DE BENEFICE EN DEUX ANS
Le groupe TotalEnergies, cinquième groupe pétrolier privé mondial, a dévoilé hier un bénéfice net pour l’année 2022 de 20,5 milliards de dollars (19 milliards d’euros), le plus gros de son histoire, battant le record des 16 milliards de dollars enregistrés en 2021.
Une telle performance, fut-elle réalisée grâce à l’envolée des cours du gaz et du pétrole dans le sillage de la guerre en Ukraine, devrait être une bonne nouvelle : une entreprise française qui réalise de tels bénéfices va pouvoir rémunérer ses actionnaires et ses salariés, investir dans son développement et, en l’occurrence, assurer aussi une part de la souveraineté énergétique de l’Europe, sujet éminemment capital.
François Villeroy de Galhau favorable à une taxe sur les superprofits.
François Villeroy de Galhau a défendu le « modèle social européen » et le rôle de l’outil fiscal, qui a « beaucoup à dire au reste du monde », se disant au passage favorable à une taxe sur les superprofits.
Solidarité, équité, fiscalité
« Je crois beaucoup au modèle social européen. L’Europe a quelque chose à dire au reste du monde, avec son modèle social et environnemental. Là dedans, il y a la solidarité et l’équité, la fiscalité doit aussi traduire ça », estime le gouverneur de l’institution. « Je fais pas du tout partie de ceux qui disent « Un bon impôt est un impôt supprimé. L’impôt, ça fait partie du financement des services publics et de la solidarité » , rappelle t-il.
TotalEnergies et l’exécutif prêts à troquer une ristourne à la pompe contre une non taxation des sur profits
Alors que TotalEnergies vient d’annoncer des bénéfices records, le PDG du groupe, Patrick Pouyanné a annoncé qu’il envisageait une nouvelle aide pour les usagers en cas d’augmentation du prix de l’essence.
Une éventuelle nouvelle ristourne à la pompe de TotalEnergies serait « accueille favorablement » par le gouvernement, a indiqué Olivier Véran, son porte-parole. Les ristournes sur le carburant avaient pris fin à la fin de l’année 2022.
Interrogée lors de sa visite d’un site de recyclage de panneaux photovoltaïques, près de Bordeaux, ce 9 février, la ministre déléguée à la Transition énergétique s’est exprimée – de son côté – sur les superprofits historiques du pétrolier Total réalisé en 2022. « J’appelle Total à investir dans les énergies renouvelables, dans la transition énergétique, a déclaré Agnès Pannier-Runacher. Ce qui est logique par rapport à sa politique ; les profits qui sont aujourd’hui liés aux énergies fossiles ont vocation à se tarir parce que nous devons nous passer d’énergie fossile ; ils doivent être absolument réinvestis dans la transition énergétique. »
Chaque ministre défend son pré carré ?
RISTOURNE CONTRE FIN DE LA GRÈVE
Le PDG du groupe, qui a engrangé des bénéfices records en 2022, conditionne ces ristournes à un arrêt des grèves contre la réforme des retraites
TotalEnergies a en effet – parallèlement à l’accord qui se dessine avec l’exécutif : ristourne contre renoncement à taxer les surprofits – fait miroiter ce mercredi aux automobilistes français des remises à la pompe. A une condition : que les grèves contre la réforme des retraites, notamment dans les raffineries, ne perturbent plus les expéditions de carburants.
(75 à 100 % de grévistes dans les raffineries de TotalEnergies, selon la CGT)
« Laisser des acteurs privés s’enrichir comme jamais au détriment de la population risque de créer des dégâts dans les urnes »
Pour Arnaud Zacharie (CNCD), qui s’appuie sur les avis des organisations “réputées conservatrices” du FMI, de l’Agence internationale de l’énergie, de l’OCDE et de la Commission européenne, la taxation des surprofits est indispensable. Extrait de la Libre Belgique
ARTICLE
L’inflation devrait connaître un pic d’ici juin, selon le gouverneur de la Banque de France
Par l’Opinion9 février
La hausse des prix en France devrait connaître un pic d’ici juin et redescendre autour de 2% d’ici la fin de l’année prochaine ou début 2025, contre environ 6% actuellement, a déclaré, jeudi sur France 2, François Villeroy de Galhau
Il faudra encore attendre quelques mois pour observer une décélération de la hausse des prix en France. Le gouverneur de la Banque de France a détaillé, jeudi 9 février lors d’un entretien sur France 2, ses prévisions pour l’évolution de l’économie dans les prochains mois. Selon François Villeroy de Galhau, l’inflation en France devrait connaître un pic d’ici juin et redescendre autour de 2 % d’ici la fin de l’année prochaine ou début 2025. Pour rappel, la hausse des prix a été mesurée à 6 % sur un an en janvier, selon une première estimation publiée le 31 janvier par l’Insee.
« Nous devrions connaître le pic de cette inflation dans le semestre, et l’inflation va commencer à décroître en France à partir de la mi-année, je pense à partir de juin », a-t-il dit sur France 2. « Nous allons ramener l’inflation vers 2 % d’ici la fin de l’année prochaine ou début 2025. (…) C’est notre engagement », a-t-il par ailleurs assuré. « Le pic d’ici juin, ce sera peut-être même avant, et ensuite : décroissance », a-t-il encore résumé à propos des prix.
Récession exclue. Commentant la dernière enquête mensuelle de conjoncture de la Banque de France, publiée mercredi, François Villeroy de Galhau a également redit qu’on pouvait à ce stade exclure une récession cette année en France, « sauf évidemment » s’il venait à se produire un « nouvel événement mondial majeur ». « Nous prévoyons une croissance faiblement positive, en moyenne de 0,3 %, mais il y a de l’incertitude », a-t-il rappelé. « Les banques françaises vont bien et c’est plutôt une bonne nouvelle. (…) Notre économie est aujourd’hui bien financée », a poursuivi le gouverneur de la Banque de France.
Interrogé sur le débat autour d’une taxation des superprofits des grandes entreprises, François Villeroy de Galhau a dit personnellement « croire beaucoup au modèle social européen ». « La fiscalité doit aussi traduire ça, je ne fais pas du tout partie de ceux qui disent qu’un bon impôt, c’est un impôt supprimé. L’impôt fait partie du financement des services publics et ça fait partie de la solidarité », a-t-il dit, ajoutant : « Arrêtons peut-être la course à la baisse d’impôts dans ce pays. »